Maison du Mont Thabor
La « Maison du Mont Thabor » (Den Bergh Thabor en néerlandais) est une maison de style baroque située au numéro 12 de la Grand-Place de Bruxelles en Belgique, entre la « Maison de la Rose » et la rue des Chapeliers, au sud de la place.
Type | |
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Destination actuelle |
Commerce |
Style | |
Architecte |
Frans Timmermans |
Construction |
1699 |
Patrimonialité |
Bien classé () |
Site web |
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Adresse |
Grand-Place no 12 |
Coordonnées |
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La maison est également appelée « Maison des Couleurs tricolores »[1],[2] ou « Maison aux Trois Couleurs »[3].
Historique
modifierAprès la destruction des maisons de la Grand-Place lors du bombardement de la ville par les troupes françaises de Louis XIV commandées par le maréchal de Villeroy en août 1695, la maison est réédifiée en 1699[4] par Frans Timmermans[3].
En 1885-1887, elle est restaurée par l'architecte Victor Jamaer[4] qui restaure le pignon en pierre de Gobertange, les chapiteaux et le décor sculpté en pierre d'Euville et de Savonnière, et les croisée en pierre bleue[5].
À l'heure actuelle, son rez-de-chaussée abrite un commerce de diamants.
Classement
modifierLes façades et les toitures de toutes les maisons qui bordent la Grand-Place font l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en tant qu'ensemble depuis le 19 avril 1977 sous la référence globale 2043-0065/0[3].
Le classement a été étendu à d'autres parties du bâtiment le 7 novembre 2002, sous la référence 2043-0065/012[3].
Architecture
modifierLa « Maison du Mont Thabor » possède une façade de trois travées[5] rehaussée de dorures.
Le premier et le deuxième étage sont réunis par des pilastres engagés d'ordre colossal[5]. Ces pilastres reposent sur des socles dorés de section carrée et sont surmontés de grands chapiteaux dorés d'ordre composite[5] combinant les feuilles d'acanthe de l'ordre corinthien et les volutes de l'ordre ionique.
Le premier étage est orné de grandes fenêtres rectangulaires à croisée dont les allèges sont ornées d'un cartouche doré figurant des drapeaux, pour la travée centrale, et de panneaux de balustres rehaussés de dorures, pour les travées latérales[5].
Le deuxième étage présente une structure similaire, sauf que les balustres ornent l'allège centrale, les allèges latérales étant ornées de guirlandes[5] de fruits dorés.
La façade est couronnée par un pignon à volutes de deux registres[5] comportant trois travées et trois fenêtres. Au registre inférieur, la travée centrale comprend une fenêtre à piédroits et impostes saillants portant un arc en plein cintre à clef saillante, surmonté d'un larmier courbe[5] mouluré à clé dorée, tandis que les travées latérales sont occupées chacune par une petite fenêtre et une petite baie aveugle. Le registre supérieur est percé d'un œil-de-bœuf ovale[5] surmonté d'un larmier et est orné de volutes, de boules dorées, de guirlandes de fleurs dorées. Ce pignon est sommé d'un larmier courbe surmonté d'un vase en pierre.
Références
modifier- Alexandre Henne et Alphonse Wauters, Histoire de la ville de Bruxelles, Tome troisième, Librairie encyclopédique de Perichon, rue de la Montagne 29, Bruxelles, 1845, p. 56.
- Pol Meirsschaut, Les sculptures de plein air à Bruxelles: Guide explicatif, éditions Émile Bruylant, 1900, p. 105.
- Registre du patrimoine protégé en Région de Bruxelles-Capitale (catalogue illustré)
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Volume 1B, Bruxelles, Pentagone E-M, Pierre Mardaga éditeur, 1993, p. 148.
- « Le Mont Thabor », sur Inventaire du patrimoine architectural de la Région de Bruxelles-Capitale (consulté le ).