Maison de Fürstenberg

famille princière allemande

La Maison von und zu Fürstenberg (en français aussi connu comme Maison de Furstenberg ou de Furstemberg) est une vieille famille princière de noblesse allemande, originaire de la Souabe, qui régnait sur la principauté de Fürstenberg jusqu'en 1806.

Maison von und zu Fürstenberg
Image illustrative de l’article Maison de Fürstenberg
Armoiries de la famille.

Lignées Maison d'Urach
Branches Fürstenberg-Fürstenberg
Fürstenberg-Pürglitz
Période XIIIe siècle-XXIe siècle
Pays ou province d’origine Souabe
Demeures Château de Donaueschingen
Château de Heiligenberg
Château de Weitra
Château de Lány
Château de Křivoklát
Fonctions ecclésiastiques Évêque de Strasbourg
Preuves de noblesse
Autres Prince du Saint-Empire (Fürst) (1664)

Histoire modifier

Les Fürstenberg remontent au XIe siècle en tant que descendants des comtes d'Urach dans le Jura souabe et dans la région centrale du Neckar. On croit possible, mais non prouvé, qu'Egino I d'Urach, le premier représentant de cette famille mentionné vers 1050, descende de Unroch III de Frioul de la famille des Unrochides.

Le comte Egino IV d'Urach, marié à Agnès, fille de Berthold IV de Zähringen, hérita d'une grande partie des biens des ducs de Zähringen en 1218, puisque Berthold V mourut sans enfant et que la lignée principale de Zähringen s'était ainsi éteinte. La lignée la plus jeune, la maison de Bade, qui s'est séparée plus tôt, possédait les zones nord autour du château de Hohenbaden et y sont devenus margraves. Les héritages sur le plateau de Baar et dans la Forêt-Noire formaient la base de la famille de Fürstenberg qui appartenaient aux comtes du Saint-Empire, tandis que Anne de Zähringen, sœur d'Agnès, épouse Ulrich III de Kybourg et obtient Fribourg en Suisse avec de vastes pays autour.

Le comte Conrad Ier de Fribourg, fils d'Egon V d'Urach, a fondé la lignée des comtes de Fribourg à laquelle l'héritage des Zähringen dans le Brisgau est tombé. Son frère cadet Henri Ier de Fürstenberg a repris l'héritage des Zähringen dans la vallée de la Kinzig, dans la Forêt-Noire et sur le Baar et s'est nommé d'après le château de Fürstenberg près de Hüfingen, détruit en 1632.

Dans les divisions d'héritage, les territoires dispersés ont été divisés à plusieurs reprises en différentes lignes: L'embranchement Fürstenberg-Haslach 1284–1386, Fürstenberg-Wolfach 1407–1490, le comté de Fürstenberg-Baar, dont le comté de Fürstenberg-Heiligenberg a été séparé en 1559, Fürstenberg-Meßkirch (au XVIIe siècle), Fürstenberg-Stühlingen. Cette dernière lignée s'éteignit avec Charles Joachim de Fürstenberg en 1804 et toute la principauté tomba sous la lignée bohémienne.

Aujourd'hui, la famille possède toujours les châteaux de Donaueschingen et Heiligenberg en Allemagne et Weitra en Autriche. La seigneurie de Weitra en Basse-Autriche est venue à la famille Fürstenberg en 1607.

Jusqu'en 1945, elle possédait également de vastes possessions en Bohême que le prince Joseph de Fürstenberg-Stühlingen avait acquises par son mariage avec Marie Anne de Waldstein, dont le château de Lány et le château de Křivoklát (Pürglitz). La famille possédait également des palais à Vienne et à Prague.

En 1664, Hermann Egon de la lignée Fürstenberg-Heiligenberg et ses frères prêtres François-Egon (évêque de Strasbourg) et Guillaume-Egon (évêque de Strasbourg, candidat à l'archidiocèse de Cologne, cardinal) sont élevés au rang de princes du Saint-Empire avec le titre de « Fürst » par l'empereur Léopold Ier. Après l'extinction de la lignée Fürstenberg-Heiligenberg en 1716, les comtes Froben Ferdinand de Fürstenberg-Meßkirch et Joseph de Fürstenberg-Stühlingen sont élevés au rang des princes du Saint-Empire par l'empereur Charles VI.

Avec la principauté de Fürstenberg, ils gouvernaient l'un des plus grands territoires du sud-ouest de l'Allemagne jusqu'en 1806, date à laquelle ils sont médiatisés. Le 3 novembre 1805, Napoléon ordonne à son général Augereau d'occuper la principauté, les Fürstenberg étant qualifiés de partisans de l'Autriche au point de vue français. Au congrès de Vienne en 1814, la princesse Elisabeth zu Fürstenberg (1767-1822) de la lignée bohémienne, née princesse de Tour et Taxis, dont le fils de 8 ans Charles-Egon II de Fürstenberg avait hérité de la principauté souabe en 1804, tenta de persuader l'empereur François Ier d'Autriche de reprendre la couronne du Saint-Empire romain, qu'il avait déclaré terminée en 1806, et de restaurer la souveraineté des maisons princières médiatisées. Ces demandes restèrent vaines, mais les princes ont conservé leur statut, leur égalité avec les maisons souveraines restantes et certains droits politiques spéciaux en leur qualité de Standesherren (« seigneurs de rang »), créés par l'Acte confédéral allemand.

Après l'extinction de plusieurs branches, la ligne qui subsiste à ce jour se trouve toujours sur les domaines historiques de Donaueschingen, Heiligenberg et Weitra, bien que de nombreux domaines aient été vendus et d'autres (surtout en Bohême) expropriés.

Les membres de la Maison von und zu Fürstenberg modifier

Chefs de la maison modifier

Autres membres de la maison modifier

La branche de Heiligenberg-Werdenberg modifier

Château de Heiligenberg.

Par le mariage de la comtesse Anna de Werdenberg, d'une branche des comtes de Montfort, avec le comte Friedrich de Fürstenberg en 1516, le Château de Heiligenberg passa à la maison de Fürstenberg en 1535, qui en est toujours propriétaire aujourd'hui.

Le comté de Fürstenberg-Heiligenberg a été séparé du comté de Fürstenberg-Baar en 1559. La ligne Fürstenberg-Donaueschingen s'est séparée de Fürstenberg-Heiligenberg en 1617, mais en 1698, elle est revenue à Fürstenberg-Heiligenberg, qui était entre-temps (1664) devenue une principauté. Toute la lignée est tombée aux mains des princes de Fürstenberg-Fürstenberg en 1716. Au début du XVIIIe siècle, le principal lieu de gouvernement devient Donaueschingen.

La branche de Heiligenberg et Werdenberg est issue du comte Joachim (de) (1538-1598), dernier fils de Frédéric II (ou III) (voir la généalogie et Heiligenberg (en)). Joachim fut père de Frédéric IV (en) (1563-1617), père lui-même d'Egon VIII (en) (1588-1635). Egon VIII eut onze enfants d'Anna-Maria fille de Jean-Georges de Hohenzollern-Hechingen, dont les deux princes-évêques de Strasbourg François-Egon (1626-1682) et Guillaume-Egon (1629-1704 ; alias le cardinal de Fürstenberg) ; Anna-Maria de Fürstenberg (1634-1705 ; épouse de Ferdinand-Karl de Löwenstein-Wertheim-Rochefort, d'où Maria-Wilhelmina de Löwenstein, deuxième femme de Philippe de Courcillon-Dangeau, mère de Philippe-Egon et grand-mère de Marie-Sophie de Courcillon) ; et Herman-Egon de Fürstenberg (en) (1627-1674), Prince de Fürstenberg-Heiligenberg en 1664, père d'Anton-Egon de Fürstenberg-Heiligenberg (en) (1656-1716 ; parmi ses enfants, Philippine-Louise (1690-1706) épouse le maréchal Louis de Gand-Vilain d'Isenghien en 1700, et Marie-Louise-Mauritia de Fürstenberg (1688-1749) épouse en 1708 Marie-Jean-Baptiste Colbert de Seignelay comte de Tancarville et de Gournay (1683-1712), fils de Jean-Baptiste Colbert de Seignelay et petit-fils du grand Colbert).

Titres de La Maison von und zu Fürstenberg modifier

Prince de Fürstenberg, landgrave de Baar et de Stühlingen, comte de Heiligenberg et Werdenberg, baron de Gundelfingen, seigneur de Hausen (dans la vallée de la Kinzig), de Mœsskirch, Hohenhœven, Wildenstein, Waldsperg, Werenwag, Immendingen, Weitra et Pürglitz[7].

  • Comte von Fürstenberg (1250)
  • Landgrave in der Baar (1283)
  • Comte von Heiligenberg (1554)
  • Landgrave von Stühlingen (1635)
  • Prince du Saint-Empire (1664 (branche Heiligenberg), 1716 (branche Moesskirch), 1744 (branche Stühlingen)
  • Prédicat d'altesse sérénissime (en allemand : Durchlaucht), 1825[8]

La dynastie souabe n'est pas liée aux barons westphaliens von Fürstenberg (de), dont le siège ancestral du même nom est près d'Ense et qui ont aussi un blason différent. Ceux-ci ont également une branche qui porte le titre de comte de Fürstenberg-Herdringen. Les représentants les plus connus de cette famille westphalienne sont les princes-évêques Dietrich von Fürstenberg, Ferdinand von Fürstenberg et Franz Egon von Fürstenberg ainsi que le cardinal Maximilien de Furstenberg.

Armorial de La Maison von und zu Fürstenberg modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Médiéval Généalogie
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r et s L'Art de vérifier les dates des faits historiques
  3. a b et c Le blason des armoiries de tous les chevaliers de l'ordre de la Toison d'Or depuis la première institution jusques à présent
  4. Nicolas Fontaine, « Christian de Fürstenberg est papa pour la quatrième fois », sur Histoires Royales, (consulté le )
  5. Nicolas Fontaine, « Les Fürstenberg accueillent la petite princesse vita : « Tu as atterri dans une famille aimante » », sur Histoires Royales, (consulté le )
  6. (en-US) « Movie Tracker | Marcus Nabibaks van Fürstenberg », sur Movie Tracker (consulté le )
  7. Almanach de Gotha. : Annuaire généalogique, diplomatique et statistique. 1918., Gotha (Allemagne), Justus Perthes, (lire en ligne)
  8. (de) Corpus Constitutionum Germaniae, : oder die sämmtlichen Verfassungen der Staaten Deutschlands, mit den beiden Grundverträgen des Deutschen Bundes und deren wesentlichen Ergänzungen., Francfort-sur-le-Main, Ph. Ant. Guido von Meyer, (lire en ligne)

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Jean-Baptiste Maurice, Le blason des armoiries de tous les chevaliers de l'ordre de la Toison d'Or depuis la première institution jusques à présent, (lire en ligne), p. 134 et 223
  • Nicolas Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates des faits historiques, des chartes, des chroniques et autres anciens monuments, depuis la naissance de Notre-Seigneur, par le moyen d'une table chronologique, (lire en ligne), p. 71 à 74

Articles connexes modifier

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