Mama Arouna

homme politique béninois

Mama Arouna né en 1925 à Parakou est un homme politique béninois. Plusieurs fois ministre lorsque le pays était encore connu sous le nom de Dahomey, il meurt le 19 août 1974 à 49 ans.

Mama Arouna
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Fonctions
Ministre de l'Intérieur
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Enfant
Omar Arouna
Autres informations
Parti politique

Biographie

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Arouna Mama nait en 1925 à Parakou dans une famille influente.

Il entre à l’école primaire en 1931, et passe son CEP 9 ans plus tard. Admis à l’École d’agriculture de Porto-Novo en 1941, il y renonce pour préparer le concours d’entrée au collège Victor-Ballot qu'il obtient la même année. Il passe trois années à l’EPS puis entre à l’École normale d’instituteurs de Dabou (Côte d'Ivoire) en 1945.

En 1948, Mama Arouna devient instituteur et enseigne successivement à Porto-Novo, Pèrèrè, Bembéréké et Parakou.

En 1955, il est reçu au CAP[Quoi ?].

Carrière politique

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En 1956, il est élu au Conseil municipal de Parakou et devient maire de la commune.

En 1957 il est élu à l'Assemblée Territoriale et en devient le deuxième vice président deux ans plus tard[1]. La même année il est élu sénateur de la Communauté française.

Entre mai 1957 et avril 1959, il représente le Dahomey au Grand Conseil de l’AOF[2].

En mai 1959, Mama, figure importante du Rassemblement démocratique dahoméen d'Hubert Maga, intègr[2]e le premier gouvernement de ce dernier. Il est successivement nommé ministre de l'Intérieur (1959) et ministre de l'Intérieur et de la Défense (1962). Il fait partie, pendant le premier mandat de Maga, d'un groupe conservateur qui comprend notamment son rival politique, Chabi Mama[2].

Il occupe le poste de ministre de l'Intérieur et de la Défense jusqu'à la chute d'Hubert Maga en 1963, après un coup d'État.

En 1964, il milite pour le retour de Maga à la présidence, ce qui engendre des manifestations et des émeutes à Parakou, où il jouit d'un grand soutien. Cela lui vaut un court séjour en prison sur ordre de Christophe Soglo désormais au pouvoir[2].

A sa libération, il se fait discret et retourne à l'enseignement dans un village du nord[3]. Il est inspecteur adjoint de l'éducation primaire jusqu'à la création du conseil présidentiel en 1970 qui marque le retour d'Hubert Maga. Il est nommé Haut Commissaire à l'Intérieur le 8 juillet 1970[4].

En 1972 suite au coup d'état de Matthieu Kérékou et la dissolution de toutes les institutions, il perd son poste de ministre[5],[6]. Il est plus tard reconnu coupable de détournement de fonds et mis en prison[2].

Il est libéré le 31 décembre 1973 après avoir retourné 6.6 millions de FCFA[7],[2].

Il meurt le 19 août 1974.

Distinctions et décorations

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Justin Ahomadegbe A Mathurin Coffi Nago, « Histoire du parlement beninois », Hémicycle, no 9,‎ (lire en ligne [PDF])
  2. a b c d e et f (en) Mathurin C. Houngnikpo, Historical Dictionary of Benin, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-1-5381-8656-5, lire en ligne), p. 59-60
  3. PHILIPPE DECRÆNE, « DAHOMEY : prétoriens et intellectuels de gauche », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Secrétariat général du Gouvernement du Bénin », sur Secrétariat général du Gouvernement du Bénin (consulté le )
  5. « Le commandant Kereku devient président de la République », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Bénin: mort de Mathieu Kérékou, le dictateur marxiste devenu démocrate », sur RFI, (consulté le )
  7. « Dahomey », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès limité, consulté le )
  8. « Décret n° 1962-316 portant nomination et promotion dans l'ordre national du Dahomey », sur Présidence de la République du Bénin, (consulté le ).
  9. « Décret n° 1970-187 portant nomination et promotion à titre civil dans l'ordre national du Dahomey », sur Secrétariat général du gouvernement du Bénin, (consulté le ).