Mangodara
Mangodara est une commune rurale du département de Mangodara, dont elle est le chef-lieu, de la province de Comoé dans la région des Cascades au Burkina Faso. Elle est située dans la partie méridionale du pays, à la frontière avec la Côte d’Ivoire.
Mangodara | |||
Administration | |||
---|---|---|---|
Pays | Burkina Faso | ||
Région | Cascades | ||
Province | Comoé | ||
Département ou commune |
Mangodara | ||
Démographie | |||
Population | 67 598 hab. (2019) | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 9° 54′ 15″ nord, 4° 21′ 27″ ouest | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
| |||
Liens | |||
Site web | https://www.mangodara.org | ||
modifier |
En 2019, le dernier recensement général comptabilisait 67 598 habitants[1].
Géographie
modifierMangodara est localisée à l’extrême sud de la province de la Comoé, dans la région des Cascades. Elle se situe dans une zone de forêt, à 99 km de Banfora, chef-lieu de la province[2] et à 550 km de Ouagadougou, la capitale du pays.
Elle est entourée des communes suivantes[3] :
- au nord par la commune de Sidéradougou ;
- au sud par la république de Côte-d’Ivoire ;
- à l’ouest par la commune de Niangoloko ;
- à l’est par la commune de Ouo.
Histoire
modifierLe 21 septembre 2020, la brigade territoriale de gendarmerie de Mangodara est attaquée par un nombre important individus non identifiés munis d'une dizaine de motos et appartenant probablement à un groupe djihadiste[2].
En septembre 2021, la population de villages de la commune de Mangodara a fui les violences des groupes djihadistes pour se réfugier à Mangodara, chef-lieu de la commune ou bien de l'autre côté de la frontière, ou en Côte d'Ivoire toute proche. Ce sont ainsi 2000 réfugiés qui sont arrivés à Mangodara[4].
En octobre 2020, l'armée burkinabè se déploie pour faire face à la menace. Le 2 octobre 2021, deux militaires burkinabè sont tués dans l'explosion d'un engin explosif improvisé sur l'axe Mangodara-Noumoutiédougou[5].
A la fin de l'année 2021, les groupes djihadistes contrôlent la quasi-totalité des villages environnants de la commune de Mangodara tels que Mouroukoudougou, Noumoutiédougou, Pélgo et Angamadougou où ils s’adonnent à des assassinats ciblés, des enlèvements, des pillages et à des extorsions et destructions de biens[6],[7]. Les villages de Sirakoro et Diaya se sont partiellement vidés[8].
Le 21 novembre 2021, des tirs éclatent à Noumoutiédougou, localité située à une dizaine de km de Mangodara[9]. Le 24 décembre 2021, des hommes armés appartenant probablement à un groupe djihadiste assassinent trois personnes à Koflandé, situé à environ 40 kilomètres de Mangodara[10].
Le 14 novembre 2021, le camp de la gendarmerie de Mangodara en construction fait l’objet d’une attaque armée[6].
Le 19 novembre 2021, des hommes armés viennent assassiner un homme dans le village de Angamadougou.
A la fin de l'année, le violences ciblées des djihadistes provoquent un grand sentiment de psychose généralisée au sein des populations des villages autour de la commune de Mangodara et engendre un fort mouvement de la population vers la ville de Mangodara, de Niangoloko, de Banfora et de Bobo Dioulasso[6]. Dans la commune de Mangodara, les structures administratives telles que la mairie et la préfecture ont fermé[6].
Le 20 mai 2022, le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de transition, se rend en visite sur le site du détachement militaire à Mangodara afin de motiver les troupes[11].
Le 10 juin 2022, un groupe d'hommes appartenant probablement à un groupe djihadiste tente d'assassiner dans son lotissement à Mangodara un Volontaire du peuple (VDP). L'attaque fait un mort[12].
Administration
modifierMangodara a une brigade territoriale de gendarmerie et un commissariat de police de district de Mangodara, ainsi que des comités locaux de sécurité (CLS) pour appuyer la Police et la Gendarmerie[3].
Population
modifierLes principaux groupes ethniques de la commune sont les Komono et les Dogosé[3].
Économie
modifierÉducation et santé
modifierLa commune accueille un centre de santé et de promotion sociale (CSPS)[14].
Notes et références
modifier- « Accueil | INSD », sur www.insd.bf (consulté le )
- Az Aib, « COMOE : la Gendarmerie de Mangodara attaquée par des individus non identifiés », sur AIB - Agence d'Information du Burkina, (consulté le )
- « La sécurité dans la commune de Mangodara », sur mangodara.org, (consulté le )
- « Burkina Faso: dans la province de la Comoé, des villages se vident en raison de l'insécurité », sur RFI, (consulté le )
- Dramane Traoré, « Burkina Faso : deux militaires tués dans l'explosion d'une mine dans l'ouest », sur www.aa.com.tr, (consulté le )
- (en) « Burkina Faso : Rapport mensuel de monitoring de protection - Région des Cascades (novembre 2021) - Burkina Faso | ReliefWeb », sur reliefweb.int (consulté le )
- Par M. Y, « Burkina Faso: Commune de Mangodara - Un dozo tué à Mouroukoudougou », sur allAfrica.fr, (consulté le )
- « Insécurité au Burkina : Des populations désertent des villages à Mangodara », sur Burkina Faso, (consulté le )
- Salif D. Cheickna, « Mangodara au Burkina à 53,4 Km de la 1ère ville ivoirienne Tougbo : Affrontement entre Dozos et terroristes présumés », sur www.fratmat.info, (consulté le )
- Lassané SAWADOGO, « Mangodara: trois personnes exécutées à Koflandé par des assaillants », sur Minute, (consulté le )
- « Lutte contre le terrorisme : Le Président du Faso de cœur avec la troupe à Mangodara », sur Burkina24.com - L'Actualité du Burkina Faso 24h/24, (consulté le )
- Wamini SIDWAYA, « Mangodara : un habitant abattu par des hommes armés non identifiés (sources locales) », sur Quotidien Sidwaya, (consulté le )
- Haoua Touré, « Route Banfora-Mangodara : En attendant l’Etat, les populations se mobilisent pour réparer la voie - leFaso.net », sur lefaso.net, (consulté le )
- [PDF] Carte sanitaire 2010, Ministère de la Santé, consulté le 13 décembre 2018.