Manifestation « Som una nació. Nosaltres decidim »

manifestation indépendantiste à Barcelone

La manifestation « Som una nació. Nosaltres decidim » (traduction du catalan au français : Nous sommes une nation. C'est nous qui décidons.) est la devise d'une manifestation ayant rassemblé plus d'un million[1],[2] de personnes qui s'est tenue à Barcelone le [3],[4]. La manifestation a eu le soutien de tous les partis politiques ayant des sièges au Parlement de Catalogne sauf le Parti populaire et Ciudadanos, tous les syndicats catalans et environ 1 600[5] associations culturelles.

Photo de la manifestation.
Tête de la manifestation.
En rouge: Parcours principal de la manifestation, à l'Eixample de Barcelone. En orange : Débordée, la manifestation a rempli également des espaces autour du parcours principal. Les pâtés carrés réguliers de l'Eixample ont 134 mètres de longueur, les rues fines ont 20 mètres de largeur.

La manifestation a été convoquée en réaction à la résolution des juges du Tribunal constitutionnel espagnol[6] formé par une dizaine de juges, la plupart d'eux proches du Parti populaire espagnol. Le le Tribunal constitutionnel avait déclaré anticonstitutionnels plusieurs articles du Statut d'autonomie[7]. Cette résolution a provoqué de nombreuses réactions, dont cette manifestation à Barcelone, convoqué par l'organisation non-gouvernamentale Òmnium Cultural[6], et d'autres de soutien en différentes villes de Catalogne, d'Espagne, d'Europe et d'Amérique.

Participation

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En tête de la manifestation il y avait un drapeau catalan de 250 m2 (25 m × 10 m)[5] et les six présidents et ex-présidents encore en vie de la Generalitat de Catalogne et du Parlement de Catalogne : José Montilla, Ernest Benach, Pasqual Maragall, Jordi Pujol, Joan Rigol et Heribert Barrera[7],[5]. C'est la manifestation catalaniste la plus massive à l'histoire de la Catalogne[8].

À la manifestation de Barcelone, il y a eu 1 100 000 personnes[4] selon la police et 1 500 000[4] selon Òmnium Cultural. Barcelone a 1,6 million d'habitants et la Catalogne 7,5 millions. De nombreux manifestants et organisations sont venus d'autres villes des Pays catalans, comme une alliance formée par la plupart de partis politiques des îles Baléares[7], ou les organisations Obra Cultural Balear[7], Acció Cultural del País Valencià[7] et au moins une dizaine d'autocars[7] de gens venant de Perpignan, dont des représentants de partis politiques[7] et organisations comme la Casal Català Jaume I[7].

En outre d'autres manifestations de soutien ont eu lieu le même jour, notamment à Saint-Sébastien[9], avec une même devise en basque, « Nazioa gara. Autodeterminazioa » (Nous sommes une nation. Autodétermination) et plus de 10 000 personnes, à Palma de Majorque[9] et à Toulouse[9], où 25 organisations se sont réunies face au consulat d'Espagne[9]. Il y a eu des actions de soutien aussi à Paris[9], Londres[9],[10],[4], Berlin[9],[10],[4], Bruxelles[9],[10], Dublin[4], New York[9],[4], Washington[9], Los Angeles[9], Buenos Aires[4] et Caracas[4].

Siège du Tribunal constitutionnel espagnol, à Madrid.

Après quatre années d'attente, le tribunal constitutionnel espagnol, l'équivalent du conseil constitutionnel français, a modifié le statut d'autonomie de la Catalogne réformé, adopté par référendum en juin 2006, après consensus entre les socialistes et la coalition de centre droit[11]. Le tribunal a notamment jugé inconstitutionnel la désignation de la Catalogne sous le terme de « nation », ou certaines mesures visant à favoriser l'usage de la langue catalane par rapport au castillan dans les actes administratifs et l'enseignement[11],[12],[13].

José Luis Rodríguez Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, avait affirmé au début de son mandat, en 2004, que le « concept de nation est contesté et discutable ». La voie d'une nouvelle forme d'autonomie était alors ouverte pour les partis progressistes catalans. En 2006, le parlement catalan vote un nouveau statut d’autonomie. En , il y a un référendum favorable pour 75 % des Catalans votants. En , le Tribunal constitutionnel espagnol annule 14 des 200 articles, concernant la langue catalane, l'autonomie du pouvoir judiciaire et l'augmentation des compétences fiscales, et proscrit le terme de « nation catalane » dans les textes officiels.

Galerie de photos

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Notes et références

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  1. Plus d'un million d'Espagnols ont manifesté à Barcelone, samedi, contre la décision du Tribunal constitutionnel espagnol Dépêche et Damien Cocquet, France24, 11 juillet 2010
  2. Manifestation pour la « nation catalane » Le Figaro, 10 juillet 2010
  3. La foule à Barcelone pour défendre l'autonomie catalane Le Matin, 10 juillet 2010
  4. a b c d e f g h et i Un jour après la sentence, massive manifestation à Barcelone en soutien de le Statut catalan et contre le Tribunal Constitucional Eva Belmonte, El Mundo, 10 juillet 2010
  5. a b et c La manifestation a débordé toutes les prévisions José Rico et Motse Martínez, El Periódico, 10 juillet 2010
  6. a et b Un million de manifestants pour la « Nation » catalane Le Soir, 10 juillet 2010
  7. a b c d e f g et h Une journée historiqueVilaweb, 10 juillet 2010
  8. Decenas de miles de catalanes se echan a la calle contra el recorte del Estatuto. La sentencia del Tribunal Constitucional provoca la mayor manifestación de la historia del catalanismo. -La marcha deriva en un acto independentista Miquel Noguer, El País, 10 juillet 2010
  9. a b c d e f g h i j et k La manifestation hors de Catalogne Racó Català, 12 juillet 2010
  10. a b et c Manifestations de soutien à Londres, Berlin et Bruxelles La Vanguardia, 10 juillet 2010
  11. a et b Manifestation monstre à Barcelone La Dépêche, 11 juillet 2010
  12. Manifestation monstre à Barcelone pour la Nation catalane par Ronan Le Flécher, à Barcelone. Publié à Agence Bretagne Presse, le 11 juillet 2010
  13. Statut d'autonomie: Barcelone défie Madrid L'express, 30 juin 2010

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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