Manoir de Kernault
Le manoir de Kernault est une demeure situé sur la commune française de Mellac, dans le département du Finistère. Il a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du [1].
Manoir de Kernault | ||
Logis principal. | ||
Période ou style | médiéval et classique | |
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Type | Manoir | |
Début construction | vers 1470 | |
Propriétaire initial | Yvon de Lescouët | |
Destination initiale | manoir | |
Propriétaire actuel | Département du Finistère | |
Destination actuelle | centre de recherche celtique et bretonne | |
Protection | Classé MH (1991) | |
Coordonnées | 47° 53′ 19″ nord, 3° 35′ 52″ ouest | |
Pays | France | |
Région | Bretagne | |
Région | Bretagne | |
Département | Finistère | |
Commune | Mellac | |
Géolocalisation sur la carte : France
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Depuis le , cinq domaines patrimoniaux du Finistère - l’abbaye de Daoulas, l’abbaye du Relec, le manoir de Kernault, le château de Kerjean et le domaine de Trévarez - sont réunis au sein de l’établissement public de coopération culturelle « Chemins du patrimoine en Finistère ». Pour l’année 2009, ces cinq équipements ont accueilli 173 555 visiteurs, soit un peu plus de 10 % de la fréquentation totale des structures du Finistère.
Historique
modifierLe manoir de Kernault et le domaine qui lui est associé ont été la propriété successive, par le jeu des alliances, des familles de Lescoët du XVe au XVIe siècle, Le Beuff (vers 1550-1600), Le Véer au XVIIe siècle, de Coëtnours au XVIIe siècle, du Vergier de Kerhorlay de la fin du XVIIe au début du XXe siècle et enfin des Poulpiquet de Brescanvel.
À la suite du décès de sa propriétaire en , le manoir et ses dépendances sont acquis par le département du Finistère en . Classé monument historique en , il fera l'objet d'importants travaux de restauration.
Le premier propriétaire connu s'appelait Yvon de Lescoët. Il avait été anobli en 1464 par le duc François II pour ses terres de Guilligourgant. En 1471 il fit faire à Kernault plusieurs édifices tant en maisons, parcs, clôtures que prairies. Au milieu du XVIe siècle, 25 villages de la paroisse de Mellac dépendent de la seigneurie de Kernault dont le seigneur se déclare prééminencier et supérieur de l'église où enfeus, vitraux et bancs portent ses armes en tant que patron fondateur. La seigneurie de Kernault était alors pour moitié du fief de Quimerc'h et pour moitié du fief du roi. Au XVIIe siècle la famille Le Beuff y fit construire un vaste grenier à pans de bois. Au XVIIIe siècle, la salle seigneuriale est décorée de boiseries sculptées.
Pendant la Révolution française, Jean-Marie du Vergier y cache des prêtres réfractaires. Pendant le Premier Empire, les du Vergier de Kerhorlay y aménagèrent une ferme expérimentale. Par mariage, le domaine devint au XXe siècle la propriété de la famille De Poulpiquet de Brescanvel[2]. Jacques de Poulpiquet de Brescanvel en fait un lieu d'élevage pour les chevaux de selle. À la suite du décès de Mme de Poulpiquet de Brescanvel en 1989, le domaine est acheté en 1990 par le département du Finistère.
Il accueille actuellement le « centre de recherche et de documentation sur la littérature orale » sous la responsabilité de Fañch Postic et du Centre de recherche bretonne et celtique.
Description
modifierLe domaine de Kernault se compose aujourd'hui de l'ancien logis seigneurial que prolongent une longère et une chapelle. Un vaste corps de bâtiments à fonctions multiples, est construit, dans la première moitié du XVIIe siècle, face au logis séparé par la cour. Faisant corps de passage, il comprend un logement de métayer, une remise à voitures pourvue d'arcade et un immense grenier à blé, dont l'élévation sur cour est réalisée en pans de bois[3]. Ce grenier souligne la vocation agricole du domaine ; les seigneurs de Kernault se livraient selon toute vraisemblance à la spéculation sur les grains. Le domaine, qui s'étend sur plusieurs hectares, comporte en outre plusieurs bois, un enclos des chevaux, un vivier et un verger.
Le logis principal, qui comporte deux étages et des combles, possède un escalier monumental en vis ainsi qu'une grande salle dans laquelle on peut voir une imposante cheminée monumentale en pierre de la fin du XVe siècle[4],[note 1] et deux pièces de tapisserie. Les armes des Le Véer et des de Lescouët sont visibles sur les lucarnes du manoir. La chambre seigneuriale de l'étage communiquait à travers une petite baie, hagioscope, avec la chapelle qui disposait d'un autre accès emprunté par la domesticité pour assister aux offices[5].
Dans la chapelle, des fragments des vitraux provenant de l'ancienne église paroissiale de Mellac, détruite en 1876, sont visibles dans la verrière. Sur ces fragments sont représentés les blasons des anciens seigneurs de la paroisse. On peut voir au sommet de la verrière les armes des familles de Hautbois et de Quimerc'h dans un collier de Saint-Michel et en bas celles des familles de Lescouët et du Tertre.
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Les communs.
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Verrière de la chapelle.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Elle est réapparu lors de travaux de restauration entrepris en 1993 ; elle était cachée derrière les lambris du XVIIIe siècle[4].
Références
modifier- « Manoir de Kernault », notice no PA00090485, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jeanne du Vergier de Kerholay (1870-1917) ayant épousé Félicien de Poulpiquet de Brescanvel
- Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 97.
- Douard et Kerhervé 2021, p. 174.
- Douard et Kerhervé 2021, p. 104.
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
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- Ressources relatives à l'architecture :