Marc Haguenau

résistant français, secrétaire général des EIF

Marc Haguenau, né le à Paris et mort le à La Tronche, est un résistant français, secrétaire général des Éclaireurs israélites de France (EIF), assassiné par la Gestapo. Son nom sera donné à un groupe armé de la Résistance juive en France, la Compagnie Marc Haguenau, des maquis de Vabre, se distinguera dans les maquis et dans la Libération de la France.

Biographie modifier

Marc Haguenau est né le à Paris. Il est le fils du grand-rabbin David Haguenau[1],[2].

Le , Marc Haguenau écrit à Xavier Vallat : « J'ai l'honneur de vous confirmer ces deux valeurs indestructibles en moi ; ma nationalité française et ma religion juive. »[3]

Actions dans la Résistance (1942 - février 1944) modifier

* Dès 1942, il est un des créateurs du Service social des jeunes, mis en place par les EIF.[réf. nécessaire] * Il est le responsable qui distribue l'argent pour le travail de sauvetage, tel le « planquage » des jeunes du centre des EIF de Moissac.[réf. nécessaire] * Il participe à la création et à la distribution de faux papiers.[réf. nécessaire] * Il organise des cercles clandestins.[réf. nécessaire]

Mariage modifier

Il se marie le à Valence, avec Renée Hess, résistante de la 6e EIF, membre du réseau Plutus[4],[5].

Arrestation par la Gestapo modifier

Selon Lucien Lazare : « Marc Haguenau, dirigeant de la Sixième, et son assistante, Édith Pulver, tombèrent dans une souricière tendue par la Gestapo à Grenoble le . Atrocement torturé [...] au QG de la Gestapo grenobloise situé dans l'hôtel Suisse & Bordeaux[6],[7]. Il tente de s'enfuir du cinquième étage en nouant plusieurs draps, mais la corde de fortune se rompt. Il succombe à une fracture du crâne le surlendemain à l'hôpital de La Tronche[5],[8]. [...] Édith Pulver, déportée à Auschwitz, n'y survécut pas subissant le même sort que Jacques Weintrob. »

D'après André Kaspi, Marc Haguenau a été assassiné par la Gestapo en [9].

La Compagnie Marc Haguenau et la Libération de la France modifier

C'est Robert Gamzon qui donne le nom de Marc Haguenau à l'ensemble des maquis EIF du Tarn en juin 1944 ; ces derniers étant alors intégrés comme 2e Compagnie du CFL 10 (Corps Francs de la Libération 10, dit maquis de Vabre)[10]. Robert Gamzon écrit à ce sujet[11]: « J'ai pensé que cela lui aurait fait plaisir d'être avec nous, il y est au moins en nom. »

Selon Lazare, 1987[12]: « Le 11 juin (1944), avec un effectif de 60 hommes, le maquis EIF devint la compagnie Marc Haguenau, formée de trois pelotons, sous le commandement effectif de Gamzon, alias lieutenant Lagnes. Lui-même se plaça sous les ordres de Dunoyer de Segonzac (Pierre Dunoyer de Segonzac), nommè depuis peu commandant FFI du secteur de Vabre. L'entraînement se fit plus intensif. Le 25 juin (1944) la compagnie réceptionna un premier parachutage au terrain Virgule. »

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Voir, American Jewish Year Book 1912.
  2. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en septembre 1923, voir, American Jewish Congress 1923.
  3. Voir, Poznanki, 1994, p. 159.
  4. Site Mémoire des Hommes.
  5. a et b Annie Pennetier et Jean-Luc Marquer « Haguenau Marc, écrit aussi Hagueneau (pseudonyme : Colombe) », Le Maitron, màj le 26 novembre 2022, consulté le 17 janvier 2023.
  6. Voir, p. 189.
  7. Site de la ville de Grenoble : Grenoble 40-44 une ville en résistance.
  8. Yad Vashem Documents Archive.
  9. Voir p. 365.
  10. Site du Maquis de Vabre.
  11. Voir Lazare, 1987, p. 312.
  12. Voir, p. 320.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier