Marchélepot
Marchélepot est une ancienne commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Marchélepot | |
Église Saint-Marcel à Marchélepot. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC Terre de Picardie |
Statut | Commune nouvelle |
Maire délégué Mandat |
Didier Potel 2019-2020 |
Code postal | 80200 |
Code commune | 80509 |
Démographie | |
Gentilé | Marcelins[1] |
Population | 472 hab. (2016 ) |
Densité | 90 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 50′ 07″ nord, 2° 52′ 00″ est |
Altitude | Min. 67 m Max. 104 m |
Superficie | 5,27 km2 |
Élections | |
Départementales | Ham |
Historique | |
Fusion | 1/1/2019 |
Commune(s) d'intégration | Marchélepot-Misery |
Localisation | |
modifier |
Elle a fusionné avec Misery pour former, le , la commune nouvelle de Marchélepot-Misery.
Géographie
modifierSitué à 13 km au Sud de Péronne, le village s'est construit au carrefour de l'ex-route nationale 17 dite « route des Flandres » (actuelle RD 1017) et de la route départementale 45. L'autoroute A 29 limite le territoire communal au nord-ouest.
Communes limitrophes
modifierAblaincourt-Pressoir | Fresnes-Mazancourt | Misery | ||
Hyencourt-le-Grand | N | Licourt | ||
O Marchélepot E | ||||
S | ||||
Pertain |
Transports en commun routiers
modifierLa localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 44, Montdidier - Chaulnes - Péronne - Roisel et ligne n°50)[2].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la formes Marcel en 1103[3].
De la langue d'oïl *mareschel, équivalent du picard maresquel (« petit marais ») et de l'oïl pot : « petit marais du pot »[3].
Le gentilé des habitant(e)s de Marchélepot est Marcelines, Marcelins.
Histoire
modifier- Première Guerre mondiale
La commune est située dans la zone des combats de la bataille de la Somme lors de la Première Guerre mondiale. Le village, dont la population avait été évacuée[4], est considéré comme détruit à la fin de la guerre[5],[6] et l'église sont détruits pendant ces combats[7],[8].
Le 19 novembre 1916, l'adjudant Dorme, As de l'aviation française abat son seizième avion allemand près de Marchélepot[9].
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le [10].
- Seconde Guerre mondiale
La commune est située dans la zone des combats de la bataille de l'Aisne et de la Somme lors de la Seconde Guerre mondiale. En effet la commune, comme Fresnes-Mazancourt, Berny-en-Santerre, Misery, Licourt, Pertain et Villers-Carbonnel fait partie de la ligne Weygand dont la défense est confiée au 22e Régiment de Marche de Volontaires Étrangers (22e RVME)[11],[12],[13].
Du 4 au , les 2 500 hommes du régiment bloquent l'avance de l'armée allemande. Succombant sous le nombre des attaques d'infanterie, des panzers et des bombardements de l'aviation, de l'artillerie, 800 hommes sont faits prisonniers[12].
- Fusion avec Misery
Aucun candidat ne s'est présenté au premier tour des élections municipales de 2014 dans la commune limitrophe de Misery. Un ancien maire, Eugène Puche, a constitué une liste pour le second tour, qui a été élue[14].
À la suite de cette difficulté, les municipalités de Misery et de Marchélepot ont engagé une réflexion en vue de leur fusion sous le régime des communes nouvelles, qui aboutit à cette union le [15].
Après une réunion publique qui a eu lieu le [16] et un vote favorable des conseils municipaux des communes concernées, Misery et Marchélépôt ont fusionné le pour former la commune nouvelle de Marchélepot-Misery, par un arrêté préfectoral du [17].
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierMarchélepot se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Nesle[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Ham jusqu'à la fusion de 2019.
Intercommunalité
modifierMarchélepot était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[19].
Le projet préfectoral prévoit la « fusion des communautés de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[20],[21],[22]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [23], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion le [24].
Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie[25], dont Marchélepot a été membre jusqu'à la fusion de 2019.
Liste des maires
modifierListe des maires délégués
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2016, la commune comptait 472 habitants[Note 1], en évolution de +0,85 % par rapport à 2010 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierL'école primaire de Marchélepot compte 68 élèves en maternelle et élémentaire à la rentrée 2017[30].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Marcel, reconstruite après la Première Guerre mondiale.
- Chapelle funéraire Gontier-Martin, reconstruite après la Grande Guerre, surmontée d'une croix et de deux pinacles[31].
- Oratoire Notre-Dame-des-Champs, route de Licourt, construit en 1960[31].
- Cette commune possède deux monuments à la mémoire des anciens combattants.
-
Monument aux morts.
-
L'église Saint-Marcel.
-
Le clocher de l'église.
Personnalités liées à la commune
modifier- Jean-Baptiste Emmanuel Hamel, né le 12/9/1791 à Marchélepot, maréchal des logis au 8e hussards, a fait les campagnes du Premier Empire de 1808 à 1815, chevalier de la Légion d'honneur en 1813[32].
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste des anciennes communes de la Somme
- Liste des communes nouvelles créées en 2019
- Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme
Liens externes
modifier- Marchélepot sur le site de l'Institut géographique national
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
- « Dossier complet : Commune de Marchélepot (80509) », Recensement général de la population de 2015, INSEE, (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références
modifier- « Marchélepot (80200), Somme », sur linternaute.com (consulté le ).
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 1092.
- « Une marche pour l’exode entre Ham et Marchélepot-Misery : Une marche commémorative en mémoire du retour de l’exode de la Grande Guerre est organisée le 2 juin de Ham à Marchélepot », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Il y a un siècle, les habitants des villages à l’est de la ligne Roye-Péronne avaient été obligés, par les Allemands, à quitter leur village. Ceux qui habitaient à l’ouest de la ligne sont partis vers Paris, ceux à l’est ont pris à pied la route vers Saint-Quentin, en passant par Ham ».
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Section photographique de l'armée, « Marchélepot. Un coin du village en ruines », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
- Section photographique de l'armée, « Photo : l'église de Marchélépot », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
- Section photographique de l'armée, « Photo : Marchélepot. L'église. Façade occidentale, le portail », Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 41, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
- L'Aérophile, 1er au 15 novembre 1916.Lire en ligne sur Gallica [1].
- Journal officiel du 30 octobre 1920
- 22e R.M.V.E. Marchélepot Fresnes-Mazancourt Misery
- MARCHELEPOT Il y a 75 ans, c’était la guerre dans le village
- La bataille de la Somme et de l'Aisne
- « Misery a retrouvé son conseil municipal », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- Arnaud Brasseur, « Le mariage a trouvé son parrain : À quelques semaines du rapprochement entre les villages de Marchélepot et de Misery, Stéphane Demilly (député) a rencontré les élus et habitants des deux villages », Le Journal de Ham, no 96, , p. 13 « Dans quelques semaines, les villages de Misery et de Marchélepot ne feront plus qu’un. Une réflexion commencée lors des dernières élections municipales, lorsqu’aucun candidat ne s’était déclaré à Misery. « S’il n’y avait pas eu de candidature, on serait déjà rattaché à Marchélepot, mais autant faire cela en discutant avant. Il y a 130 habitants dans le village, c’est trop peu pour motiver et pour monter des dossiers de subventions », analyse Eugène Puch, maire de Misery ».
- Ludovic Lascombe, « Marchélepot et Misery prêtes à se dire oui : Une réunion publique a eu lieu samedi 15 septembre sur le projet de fusion des deux villages pour le 1er janvier 2019 », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Arrêté préfectoral du 28 septembre 2018 portant création de la commune nouvelle de Marchélepot-Misery au 1er janvier 2019 », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2018-062, , p. 14-18 (lire en ligne [PDF])
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Vincent Fouquet, « Vers un mariage de la communauté de communes de Haute-Picardie avec celle de Rosières ? : Le conseil communautaire, qui s’est déroulé jeudi soir à Soyécourt, a été l’occasion d’annoncer la volonté de l’intercommunalité de fusionner avec celle de Rosières-en-Santerre », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, « Haute-Somme : La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents : La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits », Le Courrier picard, (lire en ligne).
- « Un mariage entre Chaulnes et Rosières-en-Santerre est prévu pour 2017 : L’annonce a été faite jeudi 1er octobre à Rosières-en-Santerre : les communautés de communes de Haute Picardie (CCHP) et du Santerre (CCS) souhaitent fusionner. Voici leurs arguments », Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
- « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
- « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes de haute Picardie avec la communauté de communes du Santerre », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 78-79 (lire en ligne [PDF]).
- « CC Terre de Picardie (N° SIREN : 200070928) », Fiche BANATIC, Ministère de l'intérieur, (consulté le ).
- A.B., « D. Potel et F. Ragueneau, élus conseillers départementaux : Déjà en tête au soir du premier tour, le binôme de droite a confirmé dans les urnes dimanche soir. Ils siégeront à Amiens pour représenter le canton de Ham au conseil départemental. Retrouvez les résultats commune par commune », Le Journal de Ham, no 39, , p. 2 « Avec 56,22% des suffrages, le binôme de droite est élu au conseil départemental de la Somme ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- L'école sur le site du ministère de l'éducation nationale.
- André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 271 (ASIN B000WR15W8)
- « Jean Baptiste Emmanuel Hamel », base Léonore, ministère français de la Culture.