Marchéville-en-Woëvre
Marchéville-en-Woëvre est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Marchéville-en-Woëvre | |
Stèle commémorative de Louis Pergaud. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Fresnes-en-Woëvre |
Maire Mandat |
Anne Corcellut 2020-2026 |
Code postal | 55160 |
Code commune | 55320 |
Démographie | |
Gentilé | Marchévillois, Marchévilloise |
Population municipale |
66 hab. (2021 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 25″ nord, 5° 40′ 56″ est |
Altitude | Min. 207 m Max. 225 m |
Superficie | 5,63 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Étain |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierHydrographie
modifierRéseau hydrographique
modifierLa commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Longeau, le ruisseau de Riaville, le ruisseau du Pont et la Fosse du Pont St Pierre[1],[Carte 1].
Le Longeau, d'une longueur de 37 km, prend sa source dans la commune de Hannonville-sous-les-Côtes et se jette dans l'Yron à Friauville, après avoir traversé 16 communes[2].
Gestion et qualité des eaux
modifierLe territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[3].
La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 908 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bonzée_sapc », sur la commune de Bonzée à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 783,7 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,3 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Marchéville-en-Woëvre est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,9 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Mercast-villa au IXe siècle ; Marcelli-villa en 973 ; [La moitié dou molin de] Marcheiville en 1254 ; Marcheville en 1285 ; Marcheyville en 1346 ; Marchauville en 1494 ; Marchainville en 1495 ; Marchevilla en 1642 ; Marchiavilla, Marchionis-villa en 1736 ; Marchiéville-en-Voivre en 1756[16].
Patois : Marchaïevelle.
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale formée avec l'appellatif -ville au sens ancien de « domaine rural », éventuellement « village », dans laquelle ce dernier est associé à l'appellatif d’oïl marchais « marais, mare » que l'on retrouve en emploi autonome dans Marchais (Aisne, Marcheis 1110), par exemple[17],[18]. Plusieurs autres Marcheville, Marchéville (Eure-et-Loir, Marchesvilla vers 1075) s'expliquent de la même manière[17],[18]. Le nom commun d'ancien français marchais avait le sens de « marais, mare » et procède de mercasius / marcasius, selon les auteurs[17],[18]. Albert Dauzat estime que mercasius est issu du gaulois, mais des travaux postérieurs, notamment ceux de Walther von Wartburg, montrent que marcasius / mercasius est plutôt un vocable d'origine germanique[18], apparenté au mot marais, d'origine germanique avérée. C'est d'ailleurs sans doute la raison pour laquelle il est absent du Dictionnaire de la langue gauloise de Xavier Delamarre.
La Woëvre est une région naturelle du nord-est de la France, située dans la région Lorraine, essentiellement dans le département de la Meuse et pour une plus faible partie en Meurthe-et-Moselle voire dans le département des Vosges.
Histoire
modifier« Terre et seigneurie dans le Verdunois, au pays messin, possédée pendant plus de deux siècles par la maison d'Apremont-aux-Merlettes[19] », elle passe par le mariage de Louise d'Apremont à Regnaut de Gournay (mort en 1613), seigneur de Villers, bailly de Nancy et chef du conseil d'État de Lorraine, dans la maison de Gournay.
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].
En 2021, la commune comptait 66 habitants[Note 3], en évolution de −13,16 % par rapport à 2015 (Meuse : −4,57 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Jumelages
modifierBelmont (Doubs) (France) depuis 2016, en référence à l'écrivain Louis Pergaud[25].
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Pierre, reconstruite en 1926.
Personnalités liées à la commune
modifier- Robert Hertz (1881-1915), anthropologue français, mort « pour la France » à Marchéville le .
- Louis Pergaud (1882-1915), instituteur et romancier, mort « pour la France » à Marchéville. Il est l'auteur de La Guerre des Boutons.
Héraldique
modifierBlason |
|
|
---|---|---|
Détails | Armes de la famille de Marcheville, d'ancienne chevalerie, connue au XIIIe siècle et éteinte en 1660, où les fasces ont été inclinées, constituant ainsi une brisure. Utilisé depuis les années 1960. |
Voir aussi
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Sur le site de l'Armorial de France (référence ci-contre), est donné comme blasonnement : « De sable à deux barres d'argent abaissées à senestre et haussées à dextre ». Ici, le choix des fasces a été préféré à celui des barres afin de se rapprocher des armes de la famille de Marcheville, qui portait : « De sable à deux fasces d'argent ».
Cartes
modifier- « Réseau hydrographique de Marchéville-en-Woëvre » sur Géoportail (consulté le 9 juin 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Fiche communale de Marchéville-en-Woëvre », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
- Sandre, « le Longeau »
- « SAGE Bassin ferrifère », sur gesteau.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Marchéville-en-Woëvre et Bonzée », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bonzée_sapc », sur la commune de Bonzée - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bonzée_sapc », sur la commune de Bonzée - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Marchéville-en-Woëvre ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique de la France : Dictionnaire topographique du département de la Meuse, vol. 1, Paris, Impr. nationale, , p. 141.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, , p. 432b
- Ernest Nègre « Le nom de lieu Marcasius » in Nouvelle revue d'onomastique, 1986, 7-8, pp. 143-144 (lire en ligne sur Persée) [1]
- François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, 1775
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Belmont et Marchéville-en-Woëvre officiellement jumelées : Partenariat - Entre le Doubs et la Meuse, un point commun : Louis Pergaud », L'Est républicain, édition de Besançon, (lire en ligne).
- « 55320 Marchéville-en-Woëvre (Meuse) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).