Marengo (cuirassé)

cuirassé

Le Marengo était une frégate cuirassée française de la classe Océan, construite à partir de 1865 par les arsenaux de Toulon afin d'améliorer la classe Provence. Encore en phase d'essais lors de l'éclatement de la guerre contre la Prusse en 1870, le navire fut assigné à réserve et remplit diverses missions jusqu'en 1896, date à laquelle il fut ferraillé. Son nom fait référence à la bataille de Marengo, où l'armée d'Italie du général Bonaparte écrasa les Autrichiens au Piémont, le .

Marengo
illustration de Marengo (cuirassé)
Maquette de l'Océan, sister-ship du Marengo.

Type Navire cuirassé
Classe Océan
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Toulon
Quille posée
Équipage
Équipage 750 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 87,73 m
Maître-bau 17,52 m
Tirant d'eau 9,09 m
Vitesse 13,5 nœuds (25 km/h)
Pavillon France

Historique

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Deuxième exemplaire de la classe Océan, conçue par l'ingénieur naval Henri Dupuy de Lôme afin d'améliorer le concept de la classe Provence, le Marengo fut mis en chantier par l'Arsenal de Toulon en 1865. Sa quille fut posée en , et le bateau fut lancé officiellement le [1].

Passant ensuite en phase d'essais à la mer à partir du , il n'est pas encore prêt lorsque la guerre contre la Prusse éclate, le suivant. Le bateau est alors placé en réserve et n'est admis au service que le , au sein de l'escadre de Méditerranée, jusqu'en où la frégate est de nouveau mise en réserve.

Le , le Marengo fut de nouveau affecté dans l'escadre de la Méditerranée, avant d'être assigné à la Division navale du Levant le [2]. Lors de l'occupation de la Tunisie, le Marengo participa au bombardement du port de Sfax[3], puis resta en service jusqu'en 1886, où on le plaça en réserve.

En 1888, le Marengo devint le vaisseau amiral de la flotte du Nord et la mena lors d'un voyage en 1891 qui la fit visiter la baie d'Osborne (en), au Royaume-Uni, ainsi que Kronstadt, en Allemagne. Trop âgé, le bateau est une dernière fois mis en réserve en , et ferraillé en [2].

Conception

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L'ingénieur naval Henry Dupuy de Lôme, concepteur de la classe Provence et des cuirassés Gloire et Napoléon, voulut améliorer le concept de ladite classe avec les nouveaux cuirassés Océan. Pour ce faire, il réorganisa l'armement du navire en concentrant en son centre la batterie principale, couverte par des barbettes. De plus, la classe Océan fut dotée de trois cloisons étanches en fer, et d'un éperon de métal.

Armement

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Les cuirassés de classe Océan possédaient quatre barbettes sur leur pont supérieur, accueillant leur armement principal — quatre canons de 274 millimètres — ainsi que quatre autres canons de 240 millimètres et sept canons de 138 millimètres.

Lors de sa modernisation en 1885, deux canons supplémentaires de 274 millimètres furent ajoutés, et tous les anciens canons de 138 mm furent remplacés par des fûts de 120 mm.

Personnalités ayant servi à bord

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Notes et références

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  1. de Balincourt et Vincent-Bréchignac, The French Navy of Yesterday: Ironclad Frigates, Part IV, , p.26
  2. a et b de Balincourt and Vincent-Bréchignac, The French Navy of Yesterday: Ironclad Frigates, Part IV, , p.26-27
  3. Wilson, Ironclads in Action: A Sketch of Naval Warfare From 1855 to 1895., Boston, , p.3-4

Bibliographie

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  • Thomas Brassey, The Naval Annual 1887, Portsmouth, England, J. Griffin, (lire en ligne)
  • Captain de Balincourt et Vincent-Bréchignac, Captain, « The French Navy of Yesterday: Ironclad Frigates, Part IV », F.P.D.S., Akron, OH, vol. III, no 4,‎ , p. 26–30 (OCLC 41554533)
  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
  • (en) Stephen S Roberts, French Warships in the Age of Steam 1859-1914 : Design, Construction, Careers and Fates, Barnsley, Seaforth Publishing, , 512 p. (ISBN 978-1-5267-4533-0)
  • Paul H. Silverstone, Directory of the World's Capital Ships, New York, Hippocrene Books, (ISBN 0-88254-979-0)