Marguerite Andersen

écrivaine françophone

Marguerite Andersen, née à Magdebourg en Allemagne le et morte le à Toronto, est une romancière, essayiste et poétesse franco-ontarienne[1].

Marguerite Andersen
Description de cette image, également commentée ci-après
Marguerite Andersen en 2006.
Naissance
Magdebourg (Allemagne)
Décès (à 97 ans)
Nationalité Drapeau du Canada Canada
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Biographie

modifier

Marguerite Andersen (née Margret Bohner) voit le jour le 15 octobre 1924 à Magdebourg, en Allemagne[2]. Elle grandit dans une famille d'intellectuels[3]. Elle a quinze ans quand éclate la Seconde Guerre mondiale. Elle vit dans plusieurs pays (Angleterre, Éthiopie, Tunisie et États-Unis) avant de s'installer au Canada, en 1958[4]. Elle s'établit définitivement à Toronto avec ses trois enfants dans les années 1970[3].

Marguerite Andersen étudie les lettres et le cinéma à Berlin et à Paris avant d'obtenir un doctorat en lettres françaises de l'Université de Montréal, en 1963[5]. Elle reçoit plus tard un doctorat honorifique de l'Université Mount Saint Vincent[5], puis de l'Université Laurentienne[2].

Elle enseigne le français dans plusieurs pays avant de devenir professeure de littérature à l'Université Concordia, puis à l'Université de Guelph[6], où elle dirige le Département d'études françaises de 1973 à 1980[5]. À compter de 1998, elle est rédactrice en chef de Virages, la revue littéraire de la nouvelle franco-ontarienne[7].

Marguerite Andersen meurt le [2], à l'âge de 97 ans[8], deux semaines avant son 98e anniversaire.

Vie littéraire

modifier

Marguerite Andersen est une auteure franco-ontarienne. Ses origines allemandes, son choix d'écrire dans une langue française minoritaire en milieu anglophone constituent des éléments particuliers qui expliquent sa venue tardive à la littérature[9].

Publications

modifier
  • 1983 - De mémoire de femme - Les Éditions L'Interligne - Prix du Journal de Montréal (Jeunes écrivains)
  • 1992 - L'Homme-papier - Remue-ménage
  • 1993 - La Chambre noire du bonheur - Éditions Hurtubise
  • 1994 - Conversation dans l'interzone avec Paul Savoie - Prise de parole
  • 1995 - La Soupe - Prise de parole - Grand prix du Salon du livre de Toronto, ex-æquo avec Robbert Fortin, pour son recueil Peut-il rêver celui qui s'endort dans la gueule des chiens
  • 2004 - Parallèles - Prise de parole - Finaliste au prix du Gouverneur général et au prix Trillium
  • 2006 - Doucement le bonheur - Prise de parole - Finaliste au prix Trillium
  • 2008 - Le Figuier sur le toit - Les Éditions L'Interligne - Prix des lecteurs Radio-Canada et prix Trillium
  • 2011 - La vie devant elles - Prise de Parole
  • 2013 - La mauvaise mère - Prise de Parole - Prix Trillium

Récits poétiques

modifier
  • 1984 - L'Autrement pareille - Prise de parole
  • 2000 - Bleu sur blanc - Prise de parole - finaliste prix du Consulat général de France à Toronto et prix Trillium
  • 2003 - Dreaming our space - Guernica

Nouvelles

modifier
  • 1991 - Courts métrages et instantanés - Prise de parole
  • 1998 - Les Crus de l'Esplanade - Prise de parole - finaliste prix Trillium 1999
  • 2002 - Trois siècles de vie française au pays de Cadillac

Nouvelle jeunesse

modifier

Autres publications

modifier
  • 1965 - Paul Claudel et l'Allemagne - Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa
  • 1967 - Mécanismes structuraux - en collaboration avec Huguette Uguay, Montréal, Centre de psychologie et de pédagogie
  • 1972 - Mother was not a person - écrits de femmes montréalaises, Marguerite (Margret) Andersen, éd., Montréal, Content Publishing et Black Rose
  • 1975 - Paroles rebelles - Marguerite Andersen et Christine Klein-Lataud, dir., Montréal, Remue- ménage

Traduction

modifier
  • 1999 - Industrial cathedrals of the North / Les cathédrales industrielles du Nord - Louie Palu et Charlie Angus, (Marguerite Andersen, trad.), Toronto, Between the Lines et Sudbury, Prise de parole

Revues littéraires

modifier

Théâtre

modifier
  • 1995 Christiane : Stations in a painter’s life, Festival The Gathering, Factory Theatre, Toronto
  • 1998 La fête - au Théâtre La Catapulte (Ottawa) et au Théâtre du Nouvel-Ontario, Sudbury - Prix O’Neill-Karch

Prix et honneurs

modifier

2016 : Membre de l'Ordre du Canada[10]

Notes et références

modifier
  1. « Le sort de mère », sur Le Devoir (consulté le )
  2. a b et c (en-CA) James Cullingham, « Respected author wrote about her early life in Nazi Germany », The Globe and Mail,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Décès de l’écrivaine franco-ontarienne Marguerite Andersen », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  4. l-express.ca, « Marguerite Andersen dans l'Ordre du Canada », sur l-express.ca, (consulté le )
  5. a b et c « Marguerite Andersen remporte le Prix littéraire Trillium pour La mauvaise mère », sur www.prisedeparole.ca (consulté le )
  6. « Recherche - L'Île », sur www.litterature.org (consulté le )
  7. « Virages ⋆ Ent’revues », sur Ent’revues (consulté le )
  8. « La doyenne de la littérature franco-ontarienne Marguerite Andersen s'est éteinte », sur onfr.tfo.org, (consulté le )
  9. OCASI, Le centre français de Hamilton, « Guide à la culture franco-ontarienne », sur Établissement, (consulté le ).
  10. Office of the Secretary to the Governor General, « Mme. Marguerite Andersen », sur La gouverneure générale du Canada (consulté le )

Bibliographie

modifier
  • Qi Feng : Le mélange de la réalité et de la fiction chez Marguerite Andersen : "De mémoire de femme", "Parallèles" et "Le figuier sur le toit". Presses Académiques Francophones, Saarbrücken 2015

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

wikilien alternatif2

Voir sur Wikisource en allemand :