Marguerite Roberts

Scénariste américain

Marguerite Roberts est une scénariste américaine née le à Clarks aux États-Unis [1] et morte le à Santa Barbara (Californie).

Marguerite Roberts
Naissance
Clarks, Nebraska,
(États-Unis)
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Décès (à 83 ans)
Santa Barbara, (États-Unis)
Profession Scénariste

Biographie

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Au début des années 1920, Marguerite Roberts et son premier mari voyagent dans le sud des États-Unis tout en vendant des perles d'imitation. Leur commerce périclitant, elle trouve un emploi dans un journal local d'El Centro en Californie[2].

Elle se rend ensuite à Hollywood et travaille comme secrétaire pour la Fox, avec l'ambition de devenir scénariste. En 1933, elle collabore à l'écriture du scénario de Sailor's Luck de Raoul Walsh. Roberts travaille ensuite sous contrat avec la Paramount Pictures, où elle fait, en , la connaissance de son second mari, le romancier John Sanford ; tous deux se marient en 1938. John Sanford adhère au Parti communiste l'année suivante ; peu après Marguerite Roberts entre au Parti sans grande conviction — elle le quittera en 1947[3].

En 1939, elle signe le premier contrat d'une longue série avec la Metro-Goldwyn-Mayer. Elle écrit dès lors pour les plus grands et devient l'une des scénaristes les mieux payées d'Hollywood, à 2 500 dollars la semaine[4]. Elle dira plus tard de son choix d'écrire pour les « durs » : « J'étais sevrée des histoires d'hommes avec des pistolets, et je connaissais également tout leur jargon. Mon grand-père était arrivé dans l'Ouest dans une carriole bâchée, c'était un sheriff à cette époque sauvage. »

En 1941, elle coécrit avec son mari le scénario de Honky Tonk. C'est elle-même qui convaincra John Sanford de se tourner vers son activité de romancier, plutôt que d'écrire pour le cinéma. Même si elle a quitté le Parti communiste deux ans après la fin de la guerre, le monde est en pleine guerre froide et à Hollywood le maccarthisme sévit[5]. Cela lui vaut d'être inscrite de 1951 à 1962 sur la Liste noire de Hollywood pour avoir refusé de donner des noms[6] à la commission d'enquête des activités anti-américaines[7].

En 1961, Marguerite Roberts devient la première scénariste « blacklistée » à se voir offrir un contrat par la Columbia, elle écrit Diamond Head. Et ironie de l'histoire, elle écrira plus tard en 1969 le scénario de Cent dollars pour un shérif dont l'acteur principal John Wayne, anticommuniste et conservateur, dira que c'est le meilleur pour lequel il ait tourné[8], et qui lui valut son seul Oscar. En 1971, elle se retire de ses activités à Hollywood, après avoir écrit Quand siffle la dernière balle.

Après sa mort en 1989, John Sanford a écrit sur leur relation, en laissant un poignant témoignage dans A Palace of Silver. A Memoir of Maggie Roberts.

Filmographie

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Références

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  1. John B. Sanford, We Have a Little Sister: Marguerite : The Midwest Years, Capra Pr, , 270 p. (ISBN 0884963993)
  2. Site officiel de John Sanford
  3. Marguerite Roberts et John Sanford sur www.mail-archive.com
  4. Marguerite Roberts sur www.spartacus.school.net.co.uk
  5. John Sanford sur www.harpercollins.com
  6. The inquisition in Hollywood. Politics in the film community, 1930-1960, Larry Ceplair, Steven Englund, University of California Press, 1983. p. 395
  7. The cinema of isolation, Martin F. Norden, Rutgers University Press, 1994, p. 234
  8. True Grit sur www.dvdtown.com

Annexes

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Bibliographie

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  • (en-US) John Sanford, We Have a Little Sister : Marguerite, the Midwest years, Santa Barbara, Capra Press, (ISBN 0884963993)
  • (en-US) John Sanford, A Palace of Silver : A memoir of Maggie Roberts, Santa Barbara, Capra Press, (ISBN 0972250360)

Liens externes

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