Maria Cristina Vilanova
Doña María Cristina Vilanova Castro de Árbenz, née le à San Salvador et morte le à San José, a été Première dame du Guatemala de 1951 à 1954, en tant qu'épouse du président, Jacobo Árbenz Guzmán[1].
María Cristina Vilanova | |
Portrait officiel de María Cristina Vilanova en tant que première dame du Guatemala en 1951. | |
Première dame du Guatemala (en) | |
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– (3 ans, 3 mois et 12 jours) |
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Prédécesseur | Elisa Martínez Contreras (en) |
Successeur | Odilia Palomo Paíz (en) (indirectement) |
Biographie | |
Nom de naissance | María Cristina Vilanova Castro |
Naissance | San Salvador (Salvador) |
Décès | (à 93 ans) San José (Costa Rica) |
Père | José Antonio Vilanova Kreitz |
Mère | María Dolores Castro Arrechea |
Conjoint | Jacobo Árbenz Guzmán (m. 1939–1971) |
Enfants | Arabella Árbenz (en) (fille) María Leonora Arbenz Vilanova (fille) Jacobo Árbenz Vilanova (en) (fils) |
Profession | Peintre, poétesse |
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Biographie
modifierEnfance
modifierVilanova de Arbenz est née à San Salvador en 1915, où ses parents appartenaient à la classe supérieure de la population. Son père, José Antonio Vilanova Kreitz est un cultivateur de café originaire de Bavière[2]. Elle a reçu une éducation privilégiée dans des institutions européennes d'élite[3].
Son père, fervent anticommuniste, fut impliqué dans le massacre des paysans salvadoriens de 1932. Cela marquera beaucoup la personnalité de Vilanova, qui eut de fréquentes discussions avec son père sur les questions politiques[2].
Mariage
modifierPendant un voyage en famille au Guatemala à l'occasion de la Feria de Flores[4], elle rencontra le colonel Arbenz alors cadet de l'École polytechnique[2]. Dans ses mémoires, elle décrit leur rencontre comme un « coup de foudre »[4] et leur premier rendez-vous, remontant la sixième avenue dans le centre historique de Guatemala[5]. Après son retour au Salvador, ils gardèrent contact par courrier et téléphone[5].
Le , ils se marièrent dans la chapelle de Sagragio de la cathédrale Saint-Jacques de Guatemala, lui vêtu de son uniforme de cadet et elle habillée de blanc[2]. Le couple aura 3 enfants : Arabella, Leonora et Jacobo Jr. En 1943, Àrbenz est promu au grade de capitaine de la Cadet Knight Company[2].
Après l'accession au pouvoir de son époux en 1944, elle s'implique dans les affaires du pays, visitant les victimes de l'insurrection ayant porté son époux au pouvoir. En , elle rencontra Eleanor Roosevelt, alors Première dame des États-Unis dans le cadre d'une mission diplomatique[5]. Elle facilita aussi l'adoption du droit de vote des femmes alphabétisées.
En 1950, Àrbenz se présenta à l'élection présidentielle (en) qu'il remporta[6]. Vilanova a été la première épouse d'un président guatémaltèque à assister à toutes ses sorties publiques, et à tenir un rôle actif dans la vie sociale du pays[7]. Elle a été souvent comparé à Eva Perón étant donné qu'elle était aussi une féministe avec une forte influence sur la gouvernance de son mari[8]. Ils ont été accusés de sympathies pour le communisme[9], et d'avoir eu une influence sur lui pendant leur exil[10].
Exil
modifierEn 1954, Àrbenz démissionna de son poste de président et se réfugia avec sa famille à l'ambassade du Mexique de Guatemala pendant 73 jours[11]. La famille partit en exil au Mexique puis au Canada et enfin en Suisse[2].
Dernières années et mort
modifierAprès le suicide de sa fille Arabella en 1965 et la mort de son époux en 1971, Maria Christina Vilanova s'envola pour le Salvador pour reprendre l'entreprise familiale[12]. Elle exigera en 1995 que les restes de son époux rentrent au Guatemala et ira même jusqu'à poursuivre le gouvernement guatémaltèque pour violation des droits de l'homme[13].
Elle mourut en 2009 à San José (Costa Rica) et fut enterrée au cimetière général de Guatemala auprès de son époux[2].
Notes et références
modifierRéférences
modifier- Vilanova de Arbenz 2000, p. 15.
- (es) Cabrera Geserick, Marco, « María Vilanova de Arbenz: Un capítulo se cierra », sur Asociación para el Fomento de los Estudios Históricos en Centroamérica,
- Vilanova de Arbenz 2000, p. 14.
- (en) Palma, Claudia, « Periquita y el suizo », Prensa Libre (Guatemala),
- (en) Vilanova de Arbenz, María Cristina, Mon mari, le président Arbenz, Guatémala, (ISBN 978-99922-59-61-0)
- (en) « Francisco Arana »
- Vilanova de Arbenz 2000.
- GNWR 2006.
- Vilanova de Arbenz 2000, p. 91.
- Vilanova de Arbenz 2000, p. 90.
- (en) Roberto García Ferreira, « The CIA and Jacobo Arbenz », Journal of Third World Studies, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Piero Gleijeses, Shattered Hope : The Guatemalan Revolution and the United States, 1944-1954, Princeton University Press, , 430 p. (ISBN 0-691-02556-8, lire en ligne)
- Centre d'études urbaines et régionales (USAC), 1998