Marianne Grunberg-Manago
Marianne Grunberg-Manago, née le à Pétrograd et morte le à Paris 13e[1], est une biochimiste française et directrice de recherche au CNRS. Elle est la première femme présidente de l'Académie des sciences (1995-1996), elle a découvert des étapes clés de la traduction génétique.
Présidente Académie des sciences | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Maria Grunberg |
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Vladimir Grunberg (d) |
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Catherine Grunberg (d) |
Conjoint |
Armand Manago (jusqu'en ) |
Enfants |
Membre de | |
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Distinctions |
Biographie
modifierElle naît à Petrograd en 1921, pendant que sa mère finit des études d'architecte[2]. Sa famille fuit la Russie soviétique et émigre en France alors qu'elle a neuf mois. Elle arrive à Nice quand elle a douze ans et obtient un baccalauréat à 17 ans[2].
Elle fait un certificat de littérature comparée (1940), puis s'oriente vers des études scientifiques, obtenant une licence de sciences à l'université de Paris (1943) puis un doctorat en 1947[3]. Elle fait de la recherche au laboratoire de biologie marine de Roscoff[2], part en stage aux États-Unis, rejoint le laboratoire de biologie moléculaire de Severo Ochoa[4] en 1954, ce qui l'amènera à découvrir la polyribonucléotide nucléotidyltransférase, une enzyme qui va bouleverser la recherche sur l'hérédité en permettant une meilleure compréhension des mécanismes de réplication de l'acide désoxyribonucléique[5].
En 1961, elle devient directrice de recherche au CNRS. Elle est professeure associée à l'université Paris-VII (1977-1982) et à l'université Harvard (1977).
Elle est élue correspondante de l'Académie des sciences française le , puis membre, au sein de la section biologie moléculaire et cellulaire, le . Elle est présidente de l'Académie (1995-1996), devenant la première femme à occuper cette fonction[2]. En 1990, elle est élue à l'Académie nationale des sciences.
Épouse du peintre Armand Manago, elle est la mère du physicien et informaticien Michel Manago et de Catherine Baudin[6].
Recherches
modifierMarianne Grunberg-Manago élucide de nombreuses étapes de la traduction génétique (« initiation » des chaînes protéiques, rôle des ribosomes, interactions codons/anti-codons). Elle est membre de l’Organisation européenne de biologie moléculaire dès sa création en 1964.
Distinctions
modifierPremière femme à diriger l'Union internationale de biochimie
- 1966 : prix Charles-Léopold-Mayer de la Société de chimie biologique[7].
- 1977 : membre étranger de la New York Academy of Sciences (1977)
- 1978 : membre étranger de l’Académie américaine des arts et des sciences
- 1982 : membre étranger de l’Académie nationale des sciences
- 1988 : membre étranger honoraire de l’Académie des sciences russe
- Commandeur de l'ordre national du Mérite
- 2008 : Grand officier de la Légion d'honneur
Références
modifier- Relevé des fichiers de l'Insee
- Françoise Harrois-Monin Françoise, « Madame le Président », (consulté le ).
- CV sur la notice de l'Académie des sciences, [PDF] [1].
- Grunberg-Manago, M. (1997). "Severo Ochoa. 24 September 1905--1 November 1993: Elected For.Mem.R.S. 1965". Biographical Memoirs of Fellows of the Royal Society 43: 351–310. doi:10.1098/rsbm.1997.0020
- Grunberg-Manago, Marianne; Ortiz, P; Ochoa, S (avril 1956). "Enzymic synthesis of polynucleotides. I. Polynucleotide phosphorylase of Azotobacter vinelandii.". Biochem Biophysica Acta 20 (1): 269–85.
- « Biographie Marianne Grunberg-Manago Chercheur, Membre de l´Institut », sur whoswho.fr (consulté le ).
- Historique du prix, sur le site de la Société de chimie biologique, Célébration du cinquantenaire 1914-1964 [PDF] [2].
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Notice sur le site de l'Académie des sciences [lire en ligne]
- Journée ARN en hommage à Marianne Grunberg-Manago, , site de l'Académie des sciences [3]
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :