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Marie-Bernadette Bruguière

historienne française du droit

Marie-Bernadette Bruguière est une historienne française du droit et des institutions née le à Toulouse où elle est morte le [1].

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Marie-Bernadette Bruguière
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Michel Bruguière (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Directeur de thèse
Jean Dauvillier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinction

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Ses champs de recherche sont l’Antiquité, les institutions de l’Ancien Régime et les relations entre l’opéra, le droit et la politique[2].

Agrégée de droit romain et d’histoire du droit, elle a enseigné à l’Université des sciences sociales Toulouse I Capitole pendant plus de trente ans, jusqu’à sa retraite en .

Études

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Marie-Bernadette Bruguière est née le à Toulouse[3], ville où elle a également grandi. Après une année à l’Institution Sainte-Marie des Champs en 1952, elle poursuit ses études primaires et secondaires au lycée de jeunes filles de Toulouse jusqu’en 1961[4].

Elle est diplômée de l'Institut d'études politiques de Toulouse (promotion 1964)[5]. Elle s’inscrit à la Faculté des Lettres (1961-1962 et 1964-1966) et à la Faculté de Droit (1961-1966) de Toulouse jusqu’à l’obtention de sa thèse Littérature et droit en Gaule au Ve siècle qu’elle soutient en 1968. Elle devient agrégée d’histoire du droit l’année suivante[2].

Recherches

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Les travaux de recherche de Marie-Bernadette Bruguière s’articulent autour de trois thématiques principales.

L’Antiquité la passionne et elle rédige sa thèse sur la littérature et le droit en Gaule au Ve siècle (publiée en 1974[6]). Elle est dirigée par Jean Dauvillier, dont elle publie dans Le Nouveau Testament et les droits de l’Antiquité un ensemble d’articles en 2005. Elle s’intéresse entre autres à l’administration du Bas-Empire romain[7] ou à la crise de la justice dans l’Antiquité tardive.

Elle travaille également sur les institutions de l’Ancien Régime avec une prédilection pour une histoire aux dimensions européennes et la mobilisation des recherches généalogiques portant sur les principales dynasties[8] parfois avec une perspective sur l'histoire Toulousaine et les stratégies matrimoniales[9], comme dans l'article de 1979 intitulé Un précédent à la la loi Salique ? L'exclusion des femmes dans la maison de Toulouse et de Tripoli[10],[11].

En 1983, elle publie avec ses collègues Henri Gilles et Germain Sicard une Introduction à l’histoire des institutions françaises, qui fit l’objet de plusieurs éditions et demeure une référence.

En 1985 elle publie un article sur l'impérialisme capétien dans le midi de la France aux XIIe et XIIIe siècles[12],[13].

Enfin, son troisième thème est les relations entre l’opéra, le droit et la politique. Plus novateur, il est retenu pour les Mélanges qui lui sont offerts par ses collègues en 2014[14]. Elle soulève bon nombre de questions autour du pouvoir, de la société et de la politique dans les œuvres de Verdi[15], Shakespeare, Mozart[16], Rossini[17], Rameau, Victor Hugo ou Stendhal.

Enseignements

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Marie-Bernadette Bruguière commence sa carrière à la Faculté de droit de Rouen en en tant que maître de conférences agrégée. Dès l’année suivante, elle retourne à Toulouse, obtenant un poste à l’Université des sciences sociales Toulouse I. Elle y devient professeure en et y enseigne jusqu’à sa retraite, le [18].

Elle est chargée notamment des cours d’histoire du droit de première année, d’histoire des institutions de l’Antiquité et d’histoire des idées politiques.

En 1980, elle cofonde l’Association française des historiens des idées politiques (AFHIP) et y joue un rôle très actif, organisant notamment le colloque de Toulouse en 2001 sur le thème « Prendre le pouvoir : force et légitimité »[19]. L’AFHIP est considérée aujourd’hui comme l'association la plus importante dans le champ de l'histoire des idées politiques[19].

Marie-Bernadette Bruguière est membre de la Société archéologique du midi de la France depuis 1977[20], de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse et de l’Académie de législation.

En 2015, elle est signataire de l'Appel à la défense de l’histoire des idées politiques, publié en réaction au souhait du président du jury du concours externe de droit public de supprimer la « discutable » épreuve d’histoire des idées politiques[21].

Principales publications

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  • Littérature et Droit dans la Gaule du Ve siècle, thèse Droit, Toulouse, 1968 ; augmentée pour publication, Paris, PUF, 1974[22].
  • J. Dauvillier, Le Nouveau Testament et les droits de l’Antiquité, présenté et annoté par M.-B. Bruguière, Études d’histoire du droit et des idées politiques, 9, 2005, 518 p[23].
  • Introduction à l’Histoire des Institutions Françaises, en collaboration avec H.Gilles et G. Sicard, Toulouse, 1983, p. 11-63 ; 2e éd., revue, 1990.
  • Opéra, politique et droit, no 18 mélanges de Marie-Bernadette Bruguière, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2014, 560 pages (ISBN 978-2-36170-046-1)[24]
  • Prendre le pouvoir : force et légitimité, Éditions Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, Coll. Études d'histoire du droit et des idées politiques, 2002, (ISBN 978-2-36170-179-6)

Famille

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Marie-Bernadette Bruguière est la sœur de Michel Bruguière, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHSS), homme politique et haut fonctionnaire français.

Distinctions

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Bibliographie

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Notes et références

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  1. ↑ Relevé des fichiers de l'Insee
  2. ↑ a et b Philippe Nelidoff, « Hommage au professeur Marie-Bernadette Bruguière » [archive du ], sur Faculté de droit et science politique - Université Toulouse 1 Capitole, (consulté le ).
  3. ↑ Bruguière 2014, p. 29.
  4. ↑ a et b Sylvain Imart, « Bruguière, Marie-Bernadette », sur Les femmes de sciences en Occitanie (XVe-1968), base de données en ligne, (consulté le )
  5. ↑ Annuaire des diplômés : Édition du cinquantenaire 2007-2009, Association des diplômés de l'Institut d'études politiques de Toulouse, 3e trimestre 2009, 488 p., p. 62
  6. ↑ Michel Rouche et Bruno Dumézil, Le Bréviaire d'Alaric: aux origines du code civil, Presses Paris Sorbonne, (ISBN 978-2-84050-606-5, lire en ligne)
  7. ↑ Marie-Bernadette Bruguière, « Citoyens et sujets de Rome : une vision lyrique », dans Sujet et citoyen : Actes du Colloque de Lyon (Septembre 2003), Presses universitaires d’Aix-Marseille, coll. « Histoire des idées politiques », (ISBN 9782821853232, lire en ligne), p. 61–82
  8. ↑ Philippe Nélidoff, « Paix de Dieu et guerre juste en histoire du droit », Toulouse Capitole Publications, archive institutionnelle de l’Université Toulouse 1 Capitole.,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF], consulté le )
  9. ↑ Hélène Débax, « Stratégies matrimoniales des comtes de Toulouse (850-1270) », Annales du Midi, vol. 100, no 182,‎ , p. 141 (DOI 10.3406/anami.1988.2171, lire en ligne, consulté le )
  10. ↑ Gérard Pradalié, « Les comtes de Toulouse et l’Aquitaine (IXe-XIIe siècles) », Annales du Midi, vol. 117, no 249,‎ , p. 5–23 (DOI 10.3406/anami.2005.7072, lire en ligne, consulté le )
  11. ↑ Marie-Bernadette Bruguière, « Un précédent à la loi salique: l'exclusion des femmes dans la maison de Toulouse et de Tripoli », Mémoires de l'Académie des Sciences Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse, vol. 10,‎ , p. 141–152 (lire en ligne, consulté le )
  12. ↑ René Soula, Les cathares, entre légende et histoire, Institut d'Estudis Occitans, (ISBN 978-2-85910-364-4, lire en ligne)
  13. ↑ Geneviève Durand, « Bibliographie Régionale », Archéologie du Midi Médiéval, vol. 4, no 1,‎ , p. 198–206 (lire en ligne, consulté le )
  14. ↑ Université Toulouse 1 Capitole, « Université Toulouse 1 Capitole - », sur Université Toulouse 1 Capitole (consulté le )
  15. ↑ Association française des historiens des idées politiques Colloque, Etat et pouvoir: l'idée européenne : actes du colloque de Toulouse (11-12-13 avril, 1991), Presses universitaires d'Aix-Marseille, (lire en ligne)
  16. ↑ Jean Imbert, « Review of Etat et pouvoir. La réception des idéologies dans le Midi. Actes du Second Colloque de l'Association française des historiens des idées politiques », Revue historique de droit français et étranger (1922-), vol. 62, no 2,‎ , p. 248–250 (ISSN 0035-3280, lire en ligne, consulté le )
  17. ↑ Marie-Bernadette Bruguière, « La représentation royale et les muses du soleil », dans Le concept de représentation dans la pensée politique, Presses universitaires d’Aix-Marseille, coll. « Histoire des idées politiques », (ISBN 9782821853249, lire en ligne), p. 111–132
  18. ↑ Boris Bernabé, « In memoriam – MARIE-BERNADETTE BRUGUIÈRE (1er avril 1944 – 19 janvier 2019) », sur Association des Historiens des Facultés de Droit, (consulté le )
  19. ↑ a et b « AFHIP », sur cerhiip.univ-amu.fr (consulté le )
  20. ↑ « Société archéologique du Midi de la France », sur societearcheologiquedumidi.fr (consulté le )
  21. ↑ « Appel à la défense de l’histoire des idées politiques », sur cairn.info,
  22. ↑ Louis Maurin, « Marie-Bernadette Bruguière, Littérature et droit dans la Gaule du Ve siècle (Publications de l'Université des Sciences sociales de Toulouse. Centre d'histoire Juridique. Série Historique, 2). Préface de Jean Dauvillier, 1974 », Revue des Études Anciennes, vol. 77, no 1,‎ , p. 318–319 (lire en ligne, consulté le )
  23. ↑ Jean Dauvillier, Le nouveau testament et les droits de l’Antiquité, Presses de l’Université Toulouse Capitole, coll. « Études d’histoire du droit et des idées politiques », (ISBN 978-2-37928-102-0, lire en ligne)
  24. ↑ GENEVIEVE DAHAN, « Centre Toulousain d'Histoire du Droit et des Idées Politiques (Nouveau) - P.U.S.S : OPERA, POLITIQUE ET DROIT. Mélanges Marie-Bernadette Bruguière », sur cthdip.ut-capitole.fr (consulté le )

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