Marie-Jeanne Durry

universitaire, essayiste et poète française
Marie-Jeanne Durry
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Fonction
Directrice
École normale supérieure de jeunes filles
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marie-Jeanne WalterVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Fratrie
François Walter (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Georges Durry (d)
Jean DurryVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Directeur de thèse
Distinctions
Vue de la sépulture.

Marie-Jeanne Durry, née le [1] à Paris et morte le [1] dans la même ville, est une universitaire et poétesse française. Elle est professeur de littérature française à la faculté des lettres de Paris puis directrice de l'École normale supérieure de jeunes filles de 1956 à 1974.

Biographie modifier

Marie-Jeanne Walter naît dans le 10e arrondissement de Paris, dans une famille de la bourgeoisie juive[2]. Elle est élève au lycée Lamartine, et poursuit ses études à la faculté des lettres, où elle obtient une licence de lettres classiques[2]. Elle est reçue première à l'agrégation de grammaire en 1923. Elle enseigne durant l'année 1923-1924 au lycée français de Rome[2]. Elle est professeure à l'université de Caen de 1933 à 1944, après avoir soutenu une thèse de doctorat d'État consacrée à La vieillesse de Chateaubriand (1830-1848) (prix de la meilleure thèse pour 1933)[3]. Elle est révoquée de l'enseignement supérieur en application du second statut des Juifs pendant le régime de Vichy et séjourne à Alger durant la guerre[2]. Elle est réintégrée à la Libération et est nommée chef du service du livre à la direction des relations culturelles du ministère des Affaires étrangères[2]. Elle est élue professeure de littérature française à la faculté des lettres de Paris en 1947, première femme nommée à ce poste et titulaire de la chaire de littérature française des XIXe et XXe siècles. En 1956, elle devient directrice de l'École normale supérieure de jeunes filles de Sèvres, poste qu'elle occupe jusqu'en 1974.

Marie-Jeanne Durry est l'autrice d'études sur la vieillesse de Chateaubriand, et d'ouvrages sur Stendhal, Marivaux, Flaubert, Nerval, Laforgue, Apollinaire, Giraudoux et Madame de La Fayette[3]. Elle publie plusieurs recueils de poésie et obtient, en 1977, le grand prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre.

Elle fonde, en 1971, la revue Création, consacrée à la poésie[3] et la dirige jusqu'au no 18[4].

Vie privée modifier

Marie-Jeanne Durry est la sœur de François Walter, haut fonctionnaire[5]. Elle épouse le latiniste Marcel Durry (1895-1978), ancien élève de l'École normale supérieure et de l'École française de Rome. Ils sont les parents de Georges Durry (né en 1930), ancien président et professeur émérite de l'université Panthéon-Assas Paris-II, et de Jean Durry (né en 1936), journaliste sportif et créateur du musée national du Sport.

Distinctions modifier

Œuvres modifier

  • Chateaubriand, Les aventures du dernier Abencérage, édité par Paul Hazard et Marie-Jeanne Durry, Paris, Champion, 1926
  • L'ambassade romaine de Chateaubriand, Paris, Champion, 1927
  • Chateaubriand et Hyde de Neuville ou Trente ans d'amitié : correspondance inédite, publiée par Marie-Jeanne Durry, 1929, Paris, Le Divan, 1929
  • La vieillesse de Chateaubriand (1830-1848), Paris, Le Divan, 1933 [thèse de doctorat]
  • En marge des Mémoires d'outre-tombe : fragments inédits, publiés par Marie-Jeanne Durry, Paris, Le Divan, 1933 [thèse complémentaire]
  • Une lettre de Beaumarchais et de sa femme, Paris, Le Divan, 1937
  • Quelques nouveautés sur Marivaux, Paris, Boivin, 1939
  • Flaubert et ses projets inédits, Paris, Nizet, 1950
  • Jules Laforgue, collection Poètes d'aujourd'hui, Paris, Seghers, 1952
  • Gérard de Nerval et le mythe, Paris, Flammarion, 1956
  • À propos de Marivaux, Paris, Sedes, 1960
  • L'univers de Giraudoux, Paris, Mercure de France, 1961
  • Madame de La Fayette, Paris, Mercure de France, 1962
  • Guillaume Apollinaire, Alcools, Paris, Sedes, 1964 [cours donné à la Sorbonne de 1955 à 1957]
  • La Cloison courbe, Paris, Seghers, 1949
  • Le Huitième Jour, Paris, José Corti, 1949[7]
  • Effacé, Paris, Seghers, 1954
  • Soleils de sable, Paris, Seghers, 1958
  • Mon ombre, Paris, Seghers, 1962
  • Eden, Paris, Seghers, 1970
  • Lignes de vie, Paris, Librairie Saint-Germain-des-Prés, 1973
  • Orphée, Flammarion, 1976
  • Création, A.R.P.F.M.C. (15 tomes parus)

Notes et références modifier

  1. a et b « Marie-Jeanne Walter », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. a b c d et e Nadia Fartas, « Marie-Jeanne Durry », sur seebacher.lac.univ-paris-diderot.fr (consulté le ).
  3. a b c d et e « Mme Marie-Jeanne Durry », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. « Création (1971-1982) [1ère série] », sur revues-litteraires.com, (consulté le ).
  5. « WALTER François - Cour des comptes », sur ccomptes.fr (consulté le ).
  6. Journal Officiel de la République française, (lire en ligne)
  7. Critique par Jacques Madaule dans Les Nouvelles littéraires no 1124 du 17 mars 1949, p. 3.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Didier Béatrice, « In Memoriam : Marie-Jeanne Durry », Revue d’histoire littéraire de la France, 81e année, n° 3 (mai-), p. 501-504.
  • Patrick Griolet, « Marie-Jeanne - (1901-1980) », Encyclopædia Universalis [lire en ligne]
  • Jacques Madaule, Marie-Jeanne Durry, Paris, Seghers, coll. « Poètes d'aujourd'hui », n° 152, 1966.
  • Marie-Christine Cavigneaux, « Marie-Jeanne Durry, boulevard Jourdan », L'archicube, no 21, , p. 41-48 [lire en ligne] [PDF]

Liens externes modifier