Marie Désiré Pierre Bataille

militaire français
Marie Désiré Bataille
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Marie Désiré Pierre Amédée Victor Bataille, né à Floressas (Lot) le et mort pour la France le au col du Bonhomme, est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale. Sa carrière se passe essentiellement dans les colonies, notamment au Tonkin.

Biographie modifier

Marie Désiré Pierre Amédée Victor Bataille est le fils de Louis Bataille, notaire à Frayssinet-le-Gélat, et de Mélanie Latheze[2]. Il naît le à Floressas (Lot).

Élève à Saint-Cyr de 1880 à 1882 dans la promotion des Kroumirs, il en sort sous-lieutenant dans l'infanterie de marine le .

Le Tonkin modifier

Nommé lieutenant le , il sert au Tonkin, comme officier de tirailleurs tonkinois. Le , il est grièvement blessé au combat de Lam (Campagne de Kep). Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le . Il est promu capitaine le . Le , il est nommé chef de bataillon, puis lieutenant-colonel le . Nommé officier d'ordonnance du Président de la République, il est promu officier de la Légion d'honneur le .

Brouette tonkinoise ramenée par le général Bataille

Colonel le il devient chef d'État-Major des troupes en Indochine.

Promu général de brigade le , il commande la 81e brigade d'infanterie à Remiremont (Vosges) de 1912 au [3].

Première guerre mondiale modifier

La 81e brigade est engagée à partir du dans la bataille d'Alsace et les combats dans la région de Mulhouse. Elle doit se replier à l’est de Rougemont-le-Château mais reprend l’offensive vers Mulhouse au combat de Dornach du 14 au . Un nouveau repli est opéré le 24 vers la région de Munster puis vers celle de Gérardmer avant que le général ne reprenne l’offensive en septembre vers Anould et attaque les hauteurs au nord d'Anould et de Fraize. Le , Marie Désiré Bataille prend le commandement de la 41e division d'infanterie, unité mère de la 81e brigade. De violents combats se déroulent au col de Mandray où les Allemands ont incendié l'église et le col des Journaux.

Il n'assiste pas à la fin de l’opération et à l’enlèvement des cols car il est tué à l’ennemi d'un éclat d'obus le [4] au col du Bonhomme qui permet le passage de la vallée de la Meurthe à la vallée de la Weiss. Une stèle y commémore ce fait d'arme[5].

Marie Désiré Bataille est un des premiers généraux tués au front. Les généraux Léon Raffenel et Charles Rondony meurent le , Paul-Émile Diou le 23, Achille Deffontaine le 26, Louis Victor Plessier le 27, Charles Roques le et Jules Battesti le . Marie Désiré Bataille est remplacé à son poste par le général Édouard Bolgert.

Initialement inhumé le au cimetière de Remiremont, Marie Désiré Bataille reçoit une sépulture définitive dans son village natal de Floressas le .

Distinctions modifier

Ses nombreuses décorations ont été offertes par sa famille au Musée de l'Armée des Invalides en 1920.

Décorations françaises modifier

Décorations étrangères modifier

Citation à l'ordre de l'armée modifier

« Apprenant que nos positions étaient violemment bombardées par l'artillerie de gros calibre de l'ennemi, il considéra comme le plus sacré de ses devoirs de se rendre compte de la situation et encourager les défenseurs par sa présence, s'il était nécessaire. C'est au moment où, au milieu des chasseurs des 28e et 30e bataillons, il donnait ses instructions avec le sang froid et le mépris du danger qui lui étaient habituels, qu'il fut mortellement frappé par les éclats d'un projectile. Il a aussi donné jusqu'à sa dernière heure l'exemple de sa bravoure et des plus belles qualités militaires. »

— Général Dubail, .

Postérité modifier

Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[6].

Notes et références modifier

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Château de Rambert.
  3. La 81e brigade d'infanterie est composée du 152e RI de Langres, du 5e BCP de Besançon et du 15e BCP de Montbéliard).
  4. attestation de mort pour la France sur le site mémoires des hommes.
  5. Le capitaine Jacques Couilleaud est tué par le même obus. Les cinq autres officiers inscrits sur le monument de Plainfaing ont été tués dans les jours précédant ou suivant le décès du général Bataille. Le capitaine Henri Valentin a été tué le 22 septembre 1914 ; le lieutenant Gratien Alloix, le 7 septembre 1914 ; le lieutenant Maurice Roy, le 2 septembre 1914 ; le lieutenant Joseph Gonthier, le 4 septembre 1914 et le lieutenant Pierre Simon, le 3 septembre 1914.
  6. Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. A-K, t. 1, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN 978-2-350-77058-1, BNF 41310488).

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