Marieke Vervoort

athlète belge handisport

Marieke Vervoort, née le à Diest et morte le [1] dans la même ville, est une sportive handisport belge[2].

Marieke Vervoort
Image illustrative de l’article Marieke Vervoort
Marieke Vervoort pendant l'évènement Run to walk again à Tongerlo en 2012.
Informations
Disciplines Athlétisme handisport
Site officiel site.wielemie.be
Nationalité Belge
Naissance
Diest (Belgique)
Décès (à 40 ans)
Diest (Belgique)
Distinctions
Grand officier de l'ordre de la Couronne
Sportif belge de l'année (2012 et 2015)
Palmarès
Jeux paralympiques d'été 1 2 1

Biographie

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À l'âge de 14 ans, on lui diagnostique une tétraplégie progressive, une maladie dégénérative rare qui lui a fait perdre l'usage de ses jambes[1]. Malgré la maladie, elle commence le basket-ball en fauteuil roulant puis la natation handisport avant de se tourner vers le paratriathlon[3]. Elle devient championne du monde de paratriathlon en 2006[4]. L'année suivante, elle participe à l'Ironman d'Hawaï[3]. Cette discipline devenant trop difficile avec la maladie, elle se tourne vers le char à voile puis finalement vers l'athlétisme handisport[3]. En 2008, elle dépose sa première demande d'euthanasie auprès du gouvernement belge[5].

Aux Jeux paralympiques de Londres, elle remporte l'or sur le 100 m T52[4] et l'argent sur le 200 m T52[6]. Deux ans plus tard aux Championnats du monde 2015 à Doha (Qatar), elle devient triple championne du monde sur le 100 m, le 200 m et le 400 m T52[4]. Sur le 800 m T52, elle ne dépasse pas le stade des séries[6].

Atteinte d'une maladie dégénérative incurable, elle affirme en 2016 penser à l'euthanasie[7],[8]. Néanmoins, contrairement à ce que certains articles de presse avaient laissé entendre, elle finit par faire machine arrière et déclare ne plus avoir l'intention de se faire euthanasier à l'issue des Jeux de Rio, mais avoir d'autres projets qu'elle souhaite réaliser, voulant ainsi « profiter de cette chance que l'on appelle la vie »[9]. Aux Jeux de Rio, elle est médaillée d'argent sur le 400 m T52 et de bronze sur le 100 m T52[5]. Elle met alors un terme à sa carrière sportive[5].

En 2018, elle fait don de son héritage sportif (médailles olympiques, vêtements, vélos) au Sportimonium de Hofstade[3].

Le , elle poste une vidéo en ligne dans laquelle elle annonce que la douleur devient trop forte et qu'elle n'assistera sûrement pas à la première du film sur sa vie prévue pour décembre à New York[10]. Le , elle réalise sa dernière volonté en faisant le tour du circuit de Zolder dans une Lamborghini Huracán conduite par le pilote Niels Lagrange[11]. Elle est alors en pleins préparatifs pour finaliser sa demande d'euthanasie[11]. Finalement, la sportive décide de se laisser euthanasier pour abréger ses souffrances et meurt le , selon un communiqué de la ville de Diest où elle réside[1].

Distinctions

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Références

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  1. a b c et d « L'athlète paralympique Marieke Vervoort est décédée », sur RTBF Sport, RTBF, (consulté le )
  2. (nl) « Parantee - Marieke Vervoort naar Paralympische Spelen », sur www.parantee.be (consulté le )
  3. a b c et d « Euthanasiée, Marieke Vervoort avait réglé tous les détails de sa mort: “Les gens pleureront, mais...” », 7 sur 7,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c « L'athlète paralympique Marieke Vervoot est morte », L'Équipe,‎ (lire en ligne)
  5. a b et c « Marieke Vervoort s'évanouit en pleine interview avec la BBC », 7 sur 7,‎ (lire en ligne)
  6. a b c et d (en) « Marieke Vervoot », sur IPC (consulté le )
  7. (nl) Wim Van de Velde, « Marieke Vervoort: Hopelijk begrijpt iedereen nu waarom ik voor euthanasie kies” - De Zondag », sur De Zondag (consulté le ).
  8. « JO 2016 : le dernier combat avant la mort de Marieke Vervoort », sur L'Obs (consulté le ).
  9. Marie Naudascher, « L’athlète belge évoque sa décision de recourir à l’euthanasie, mais pas dans l’immédiat. », sur rio2016.com, (consulté le )
  10. (nl) « Marieke Vervoort deelt hartverscheurende video: “Ik kan niet meer” », Zita,‎ (lire en ligne)
  11. a et b « La dernière volonté de l'athlète Marieke Vervoot », 7 sur 7,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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