Marin-Étienne Lemercier

chirurgien français

Marin-Étienne Lemercier est un médecin français.

Marin-Étienne Lemercier
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Activité

Biographie modifier

Il étudie la chirurgie à Paris sous le professeur Disdier, de l'Académie royale de chirurgie, et vint s'établir à Craon : il y acquiert bientôt une assez grande réputation pour s'attirer la jalousie des chirurgiens d'Angers.

Il est dès 1768, chirurgien de l'hôpital de Craon.

Il envoya à l'Académie de chirurgie plusieurs mémoires, un entre autres sur l'hydropisie de l'article du genou et à Antoine Louis de nombreuses observations de clinique ou de technique chirurgicale ; il lui demandait très souvent conseil. Louis, de son côté, lui apprenait les nouvelles scientifiques ; fort enragé contre l'opération de la symphyséotomie que venait de découvrir le médecin Jean-René Sigault (1768), il finit par convertir Lemercier à sa façon de voir.

Lemercier avait un renom mérité ; lié avec quelques-unes des célébrités de l'époque, Bouvart[Lequel ?], Sabatier[Lequel ?], Jean-Louis Petit, il entretint une correspondance suivie avec Louis, secrétaire de l'Académie de chirurgie. Le , Lemercier obtint-il une des cinq petites médailles d'or que l'on décernait aux chirurgiens provinciaux les plus zélés[1].

Lemercier avait deux fils pour lesquels il composa un petit traité d'éducation.

Une partie de la correspondance de Lemercier avec Louis a été publiée par Guardia[2], et par le docteur Lacronique[3].

Notes et références modifier

  1. Gazette de France du 29 avril 1776.
  2. Les mœurs chirurgicales au XVIIIIe siècle, in Gazette médicale de Paris, août-septembre 1869.
  3. Etude historique sur les médailles et jetons de l'Académie royale de chirurgie, Châlon-sur-Saône, 1902, p. 24. Paul Delaunay en détache ce court billet : Monsieur Louis, je vous aurois plutôt fait mes sincères remercimens des deux exemplaires que vous m'avez fait passer sur la symphyse des os pubis, si j'eusse joui d'une parfaite santé depuis quelques mois ; j'ai lutté contre une fluxion de poitrine : heureusement j'ai été le vainqueur de cette maladie. Les parti- sans de M. Sigault ne peuvent être que des médecins de sa classe et des chirurgiens aveugles : presque tous les médecins et chirurgiens des provinces se laissent persuader et croient avec le peuple que les nouvelles découvertes sont dos présens de la Divinité. Que de victimes sacrifiées à l'ignorance! — Vous m'obligerez. Monsieur, de recevoir avec plaisir une bourriche contenant trois perdrix rouges, trois perdrix grises et une bécasse, laquelle bourriche doit vous arriver par le coche du Mans ; elle est chargée le 4 du présent mois. J'ai beaucoup de joie à vous prouver ma reconnoissance, je désirerois pouvoir plus. Les bontés que vous avez continuellement pour moi ne s'effacent point de ma mémoire, j'y répondrai sans cesse en faisant des vœux à l'Eternel pour votre conservation. J'ai l'honneur... etc. LEMERCIER.

Sources partielles modifier

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..