Marina Ginestà

militante antifasciste franco-espagnole
Marina Ginestà
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marina Ginestà Coloma
Nationalités
Allégeance
Domiciles
Barcelone (à partir de ), Paris (années 1970-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Parti politique
Membre de
Arme
Conflit
Distinction
Prix Fastenrath (en) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Marina Ginestà, née à Toulouse (Haute-Garonne) le et morte à Paris le [1], est une journaliste antifasciste française. Son image est une des icônes graphiques de la guerre civile espagnole[2], immortalisée par le photographe Juan Guzmán sur la terrasse de l'hôtel Colón de Barcelone le alors qu'elle n'a que 17 ans[3].

Journaliste à Valence de nombreux médias républicains, elle travaille auparavant en tant qu'interprète auprès de Mikhaïl Koltsov, correspondant de l'agence soviétique Tass (qui la mentionne dans son « Journal de Guerre »). Elle l'accompagne notamment à Bujaraloz pour un entretien avec le leader anarchiste de la Confédération nationale du travail (CNT) Buenaventura Durruti. En exil à la République dominicaine, sa famille et elle deviendront très critiques à l'égard de Joseph Staline. Sa lecture de l'Hommage à la Catalogne de George Orwell pendant les années 1960 fera pencher ses sympathies vers la CNT et le POUM.

Biographie modifier

Née à Toulouse en France dans une famille de syndicalistes catalans, Marina Ginestà i Coloma déménage à Barcelone en Espagne avec ses parents, Empar Coloma Chalmeta, originaire de Valence, et Bruno Ginestà Manubens, originaire de Manresa — tous deux tailleurs — à l'âge de onze ans. Plus tard, elle rejoint le Parti socialiste unifié de Catalogne. Au déclenchement de la guerre, elle devient reporter et traductrice dans les Brigades internationales auprès de Mikhail Koltsov, correspondant du journal soviétique Pravda[4]. Avant la fin du conflit, elle est blessée et évacuée à Montpellier en France. Alors que le pays est occupé par l'armée d'occupation allemande, elle s'envole pour le Mexique puis en République dominicaine où elle se marie. En 1946, elle doit quitter le pays en raison des persécutions perpétrées par le dictateur Rafael Trujillo. En 1960, elle épouse un diplomate belge et regagne Barcelone puis déménage dans la capitale française, Paris, au début des années 1970, où elle meurt en , à l'âge de 94 ans[5].

Photographie célèbre modifier

Marina Ginestà reste célèbre pour la photographie d'elle prise par Juan Guzmán le alors qu'elle n'a que 17 ans, en haut de l'hôtel Colón à Barcelone, portant un fusil à l'épaule. Alors qu'elle est reporter, c'est l'unique fois où elle apparait avec une arme. Ce cliché apparait par exemple en couverture du roman historique Trece Rosas Rojas[6] de Carlos Fonseca ainsi que de l'ouvrage La guerre d'Espagne[7] de l'historien Burnett Bolloten ou du roman Le front dans l'azur[8] d'Hélène Legrais. C'est seulement en 2006 que l'identité de la jeune militante de la photographie est connue et dévoilée[9].

Publications modifier

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. (es) https://www.rtve.es/noticias/20140106/muere-paris-marina-ginesta-miliciana-fue-icono-guerra-civil/840220.shtml
  2. (es) « Marina Ginestà, la joven y desafiante miliciana del fusil », sur EDICIONES EL PAÍS S.L. (consulté le ).
  3. (es) Jacinto Antón, « Marina Ginestà, la joven y desafiante miliciana del fusil », El País,‎ (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  4. (es) « Muere Marina Ginestà, la sonrisa que plantó cara al fascismo », sur Público.es (consulté le )
  5. (es) EFE, « Muere en ParMuere en París Marina Ginestà, la miliciana que fue un icono de la Guerra Civil », sur RTVE.es, (consulté le )
  6. (es) Carlos Fonseca, Trece rosas rojas, Temas De Hoy Ediciones, (ISBN 84-8460-465-9)
  7. Burnett Bolloten (trad. de l'anglais), La guerre d'Espagne : Révolution et contre-révolution, Marseille, éditions Agone, , 1276 p. (ISBN 978-2-7489-0214-3)
  8. Hélène Legrais, Le front dans l'azur, éditions Calmann Lévy, (ISBN 978-2-7021-6640-6)
  9. A. HZ, « Des stars dans les cases », Le Temps,‎ , p. 35 (lire en ligne)

Liens externes modifier