Marion Morgan
Marion Morgan (4 janvier 1881 - 10 novembre 1971) est une chorégraphe et scénariste américaine. Elle a créé les Marion Morgan Dancers pour apparaître à l'écran et dans des prologues à travers les États-Unis. Ses séquences cinématographiques étaient souvent des bacchanales et Morgan « détenait les honneurs pour son travail d'interprétation qui occupait une place distincte bien que mineure parmi le déluge de séquences de danse dans les films[2] ».
Naissance | |
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Nom de naissance |
Marion R. Cahill |
Nationalité | |
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Yale School of Drama (en) |
Activités |
Archives conservées par |
New York Public Library for the Performing Arts ((S) *MGZMD 374)[1] |
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Biographie
modifierMarion R. Cahill est née le 4 janvier 1881 à Paterson, New Jersey[3]. Elle est la fille d'Emily et John F. Cahill, qui était avocat[4],[5]. En 1910, Marion et son fils déménagent à Long Beach , Californie[6] où elle travaille comme professeure d'éducation physique à la Manual Arts High School (en) de Los Angeles[7].
Danse
modifierPlus tard, elle est embauchée comme professeure de danse pour le programme d'été de l'Université de Californie à Berkeley, elle commence à recruter des filles pour une troupe de danse pour se produire dans le vaudeville sur le circuit Orpheum[7],[8]. En 1915, elle organise une danse, à but publicitaire, dans la neige à Central Park à Manhattan[9]. Initialement, Morgan présente six jeunes femmes qui ont étudié ensemble en Californie. Le groupe passe ensuite à vingt-cinq membres et emploi parfois un danseur[7][9]. En 1918, Ramon Novarro travaille avec la troupe dans les prologues de théâtre[2][10],[11],[12],[13]. En 1919, Derelys Perdue est engagée[14].
Les Marion Morgan Dancers exécutent des danses interprétatives, à bras nus et parfois pieds nus, dans des costumes vaporeux, avec un répertoire basé sur des thèmes grecs et romains, égyptiens et classiques[7]. Ils s'inspirent par exemple de L'Après-midi d'un faune de Nijinski[15].
Marion Morgan a des exigences spécifiques pour que ses danseurs restent en forme. Ils doivent être végétariens , à un moment donné, tous pratiquent la science chrétienne, et ils doivent tous étudier la littérature classique pour comprendre leurs rôles[16]. Le groupe tourne dans tout le pays, faisant sensation partout où ils apparaissent[17],[18],[19].
En 1923, sa troupe se produit à Karlsbad en été, au Palladium de Londres en octobre[20] et à l'Alhambra à Paris en novembre[21].
Cinéma
modifierAprès plus d'une décennie de représentations sur la scène de vaudeville, Morgan commence à créer des chorégraphies pour des films, comme Paris at Midnight (1926)[22], A Night of Love (1926)[23], Up in Mabel's Room (1926) et The Masked Woman (1927)[24]. Les Marion Morgan Dancers apparaissent dans Don Juan (1926), The Night of Love, and The Private Life of Helen of Troy (1927)[25].
Dorothy Arzner et Marion Morgan travaillent ensemble pour la première fois en 1927 sur le tournage de Fashions for Women, premier film d'Azner en tant que réalisatrice, qui embauche Morgan pour chorégraphier le défilé de mode[7]. La même année, dans Get Your Man d'Azner, Morgan créé un tableau mettant en vedette ses danseurs dans un musée de cire, que Variety qualifie de point culminant du film. Pour Manhattan Cocktail (1928), il s'associent à nouveau, Morgan chorégraphiant le prologue avec le conte d'Ariane et Thésée[26][27], que ses danseurs ont précédemment interprété sur scène.
Au cours des années 1930, Morgan voyage fréquemment sur la côte Est et en Europe[28]. En 1934, elle est diplômée de la Yale School of Drama[29],[30]. Au milieu des années 1930, Morgan fait équipe avec George B. Dowell et écrit plusieurs nouvelles. Mae West co-scénarise Goin' to Town (1935) et Klondike Annie (1936)[31] avec Azner et Morgan[30],[32],[33].
Morgan est décédée le 10 novembre 1971 à Los Angeles[34]. Morgan est enterrée au Forest Lawn Memorial Park (Glendale) avec son fils, Roderick D. Morgan (1901–1929).
Ses archives de danse sont conservées à la Jerome Robbins Dance Division de la New York Public Library for the Performing Arts[4].
Vie privée
modifierElle épouse Matthew A. Morgan en 1900 et l'année suivante, le couple a un fils, Roderick, avant de se séparer en 1905[35],[36] .
En 1921, Morgan rencontre Dorothy Arzner sur le tournage du film Man, Woman & Marriage (en) réalisé par Allen Holubar. Il s'ensuit une relation passionnée qui se transforme ensuite en une relation d'affaires[7][37]. Dorothy Arzner vit les 40 dernières années de sa vie avec Morgan. En 1930, le couple s'installe dans une maison qu'ils nomment Armor, situé sur Mountain Oak Drive dans les collines d'Hollywood[7],[24]. En 1951, le couple déménage dans le désert de Palm Springs , où elles vivent jusqu'à la mort de Morgan[7],[38].
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marion Morgan (choreographer) » (voir la liste des auteurs).
- « https://archives.nypl.org/dan/18534 » (consulté le )
- Billman 1997, p. 422.
- « Passport Applications: Marion R. Morgan », sur FamilySearch, Washington, D. C., National Archives and Records Administration, (consulté le )
- Kit Fluker, « Marion Morgan papers 1909-1930s » [archive du ], sur Archives: The New York Public Library, New York City, New York, Jerome Robbins Dance Division, (consulté le )
- « Passport Applications: Emily Cahill », sur FamilySearch, Washington, D. C., National Archives and Records Administration, (consulté le )
- « 1910 US Census: Long Beach Ward 4, Los Angeles County, California », sur FamilySearch, Washington, D. C., National Archives and Records Administration, (consulté le ), p. 4B
- Mann 2001, p. 72.
- Mayne 1994, p. 41.
- « Morgan Dancers », The Pittsburgh Daily Post, Pittsburgh, Pennsylvania, , p. 9 (lire en ligne, consulté le )
- « La Liberté », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Courrier des cinémas », sur Gallica, (consulté le )
- « Les Dimanches de la femme », sur Gallica, (consulté le )
- (en) Internet Archive, "Image" on the art and evolution of the film, New York : Dover Publications, (ISBN 978-0-486-23777-0, lire en ligne)
- (en) The Blue book of the screen, (lire en ligne), p. 198
- « Vogue », sur Gallica, (consulté le ), p. 34-35
- (en) « Art? It Means Work, Mostly, if You're a Dancer Here's Formula for a Terpsichore in Training », San Francisco Chronicle, , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Morgan Dancers at the Maryland. The Baltimore Sun (Baltimore, Maryland) 30 September 1917, p 18 », The Baltimore Sun, , p. 18 (lire en ligne, consulté le )
- (en) « The Marion Morgan Dancers Have a Masterpiece this Season », The Lincoln Star, , p. 30 (lire en ligne, consulté le )
- (en) « "Marion Morgan Dancers in Greatest of All Spectacles Tops Orpheum Theater Bill" », Salt Lake Telegram, , p. 10 (lire en ligne, consulté le )
- (en) « The London Palladium programme cover for the week commencing Monday, 15 October 1923 », sur footlightnotes.tumblr.com (consulté le )
- « Paris-midi », sur Gallica, (consulté le )
- (en) « Good Picture To Be Shown At the Yazoo Theatre Wed », The Yazoo Herald, , p. 5 (lire en ligne, consulté le )
- (en) The Night of Love, United Artists, (lire en ligne)
- Mayne 1994, p. 42.
- Billman 1997, p. 25.
- Mayne 1994, p. 45.
- (en) Picture-play magazine, (lire en ligne)
- (en) « International herald tribune », sur Gallica, (consulté le )
- Mann 2001, p. 73.
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- « Le Matin », sur Gallica, (consulté le )
- Curry 1996, p. 209.
- Andre Senwald, « The Paramount Presents Mae West in 'Goin' to Town'—'Bride of Frankenstein', at the Roxy », The New York Times, New York City, New York, (lire en ligne, consulté le )
- « California Death Index: Marion R Morgan », sur FamilySearch, Sacramento, California, Department of Public Health Services, (consulté le )
- « 1900 U. S. Census: Paterson, Passaic County, New Jersey », sur FamilySearch, Washington, D. C., National Archives and Records Administration, (consulté le ), p. 4A
- « 1905 New Jersey State Census: Paterson, Passaic County, New Jersey », sur FamilySearch, Trenton, New Jersey, Department of State, (consulté le ), p. 6A
- (en) Alison Butler, Women's cinema : the contested screen, London ; New York : Wallflower, (ISBN 978-1-903364-27-7, lire en ligne)
- Mayne 1994, p. 3.
Bibliographie
modifier- : documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :
- (en) Judith Mayne, Directed by Dorothy Arzner, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-20896-5, lire en ligne).
- Le livre examine la carrière d'Arzner, sa relation avec Marion Morgan et les préoccupations thématiques et stylistiques de son travail ainsi que la façon dont son image a été évaluée et appropriée. L'argument de Mayne est que le concept de « continuum lesbien » ou d'expérience identifiée par les femmes d'Adrienne Rich décrit précisément la carrière d'Arzner dans laquelle la contribution des amitiés et des communautés de femmes est sa « caractéristique la plus cohérente et la plus importante ».
- (en) Ramona Curry, Too Much of a Good Thing: Mae West as Cultural Icon, U of Minnesota Press, (ISBN 978-0-8166-2790-5, lire en ligne).
- (en) Larry Billman, Film choreographers and dance directors, Jefferson, N.C. : McFarland & Co., Publishers, (ISBN 978-0-89950-868-9, lire en ligne).
- (en) William J. Mann, Behind the screen : how gays and lesbians shaped Hollywood, 1910-1969, New York : Viking, (ISBN 978-0-670-03017-0, lire en ligne).
Liens externes
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