Marmagne (Cher)
Marmagne est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire en France.
Marmagne | |||||
Le canal de Berry à Marmagne. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Bourges | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Bourges Plus | ||||
Maire Mandat |
Bernard Dupérat 2020-2026 |
||||
Code postal | 18500 | ||||
Code commune | 18138 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marmagnais, marmagnaise, marmagnaises | ||||
Population municipale |
1 905 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 51 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 06′ 08″ nord, 2° 17′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 113 m Max. 149 m |
||||
Superficie | 37,66 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Doulchard | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
| |||||
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierToponymie
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 720 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bourges à 9 km à vol d'oiseau[3], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 742,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Marmagne est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 111 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,5 %), prairies (15,4 %), forêts (11,6 %), zones urbanisées (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[11].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
modifierLe territoire de la commune de Marmagne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].
Risques naturels
modifierCertaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Yèvre et le canal de Berry. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001 et 2016[14],[12].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[15]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 975 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 974 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2002, 2011, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[12].
Risques technologiques
modifierLe risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].
Histoire
modifierAu XIIe siècle, la terre de Marmagne était liée à celle de Maubranche et relevait de la baronnie de Montfaucon/Villequiers. Au XIIIe siècle, elle appartint à Guillaume de Marmagne et au XIVe siècle à Guillaume et Jean de Crevant.
Guy de Châteauneuf, seigneur de Marmagne et Maubranche(s), vendit les deux seigneuries à Jacques Cœur pour 4 500 écus d'or en 1451 ; il en fut dépouillé ainsi que de tous ses biens en 1453. Elles furent ensuite adjugées à Claude de Châteauneuf, écuyer, pour 4 500 écus d'or. Il les revendit le à Thomas Scuyer, conseiller du roi et chambellan, chef de la Garde écossaise de Louis XI, pour 2 500 écus d'or neufs. Le domaine de Marmagne fut ensuite vendu à Jean Pénin, et Maubranche(s) à Pierre Boulin.
Ensuite, Marmagne appartient à la famille Lallemant. Vers 1490 l'aîné, Jean Lallemant, seigneur de Marmagne, commence la construction de l'hôtel Lallemant. Il fut maire de Bourges en 1500. La seigneurie de Marmagne passe ensuite à Étienne Lallemant puis à son frère Guillaume en 1560.
En 1526, la terre de Marmagne passe dans la famille Le Roy, Françoise Lallemant, fille de Jean Lallemant le Jeune ayant épousé Jacques Le Roy, sieur de Saint-Caprais et de Saint-Florent. En 1569, elle passe à Jean Le Roy, fils de Jacques, prieur de Dame-Sainte et chanoine de Saint-Étienne. Ensuite à Claude Le Roy, puis à Jean-Jacques Le Roy. On attribue à Adrien Le Roy la construction du château actuel sur l'emplacement du château féodal. Jadis, le château comprenait deux corps de logis en équerre. Une tour, dans l'angle intérieur contenait l'escalier. En 1735, Adrien Le Roy donne ses terres à son frère puîné Ignace (1690-1751) ; puis vente des terres à Dame Jeanne-Cécile Vallegeas, épouse de messire Pierre Léopold, baron de Burman.
Les seigneurs de Marmagne avaient droit de haute, moyenne et basse justice, exercée par un bailli. L'audience se tenait tous les lundis dans l'auditoire attenant à la métairie de la Croix (aujourd'hui cour de la Croix) adossé au pignon de la vieille grange côté bourg. En 1789, l'auditoire était en ruines. Les instruments de justice : pilori, fourches patibulaires, étaient situés au champ de justice près de la Chaise. Le seigneur de Marmagne devait foi et hommage au seigneur de Montfaucon/Villequiers[18].
En 1790, Marmagne est chef-lieu de canton. Le canton de Marmagne comprenait également les communes de Berry-Bouy, Saint-Doulchard, La Chapelle (Saint Ursin), Saint Eloy (de Gy) et Sainte-Thorette[19].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierListe des maires
modifierPolitique environnementale
modifierDans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[24].
En 2017, la commune lance le projet " Smartmagne ", dont le point central est l'autoconsommation électrique, afin d'atteindre l'autonomie énergétique. Il s'agit de un des vingt-cinq retenus dans le cadre d'un appel à projets en matière de ville durable, au niveau national[25].
La commune accueille en 2021 la première station de rebours de gaz de la région Centre-Val de Loire. Elle permet de faire circuler du biométhane produit dans quatre unités environnantes de méthanisation vers le réseau de transport de gaz naturel national[26].
Jumelages
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2021, la commune comptait 1 905 habitants[Note 2], en évolution de −4,99 % par rapport à 2015 (Cher : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Enseignement
modifierManifestations culturelles et festivités
modifierSanté
modifierSports
modifierÉconomie
modifierRevenus de la population et fiscalité
modifierEmploi
modifierEntreprises et commerces
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Le château de Beauvoir occupe l'emplacement où était située, à la limite de la commune avec Mehun-sur-Yèvre, l'ancienne abbaye cistercienne pour moniales de Notre-Dame de Beauvoir, fondée avant 1231 par Robert Ier de Courtenay et par Mathilde de Vierzon-Mehun, sa femme, confirmée par saint Louis en 1234[31]. En 1451, Jacques Cœur en devient propriétaire pour 4 500 écus d'or[32].
- L'église Saint-Pierre.
- Gare de Marmagne.
- La grange de Saint-Aubin est mentionnée au début du XIIe siècle. Elle fut reconstruite à l'époque moderne. Ses dimensions sont imposantes (22,50 × 45,60 mètres) et son toit est soutenu par une charpente et des poteaux latéraux. La porte dans le pignon mesure 4.70 mètres ; elle date de 1737[33].
- L'ancienne mairie de Marmagne qui est sur la place de l'église. Ce bâtiment est maintenant utilisé par l'école.
- Parc éolien des Coudrays mis en service en mai 2011.
Personnalités liées à la commune
modifier- Maurice Bourlon (1875-1914), officier, préhistorien, a passé son enfance à Marmagne, à la villa Bourlon.
- Hubert de Lagarde (1898-1945), officier, écrivain, résistant, né à Marmagne.
- Le général de Gaulle fut reçu le au château du Luet par le colonel Ernest Boissonnet à l'occasion du lancement du RPF dans le Cher. Ernest Boissonnet est l'arrière-grand-père d'Aymar de Germay, ancien maire de Marmagne.
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
modifier- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Marmagne et Bourges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bourges » (commune de Bourges) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bourges » (commune de Bourges) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bourges », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Marmagne », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- Alphonse Buhot de Kersers, p. 281-282.
- « Mémoires de la Société historique, littéraire et scientifique du Cher », sur Gallica, (consulté le ).
- « Aymar de Germay quitte ses mandats de maire de Marmagne, de vice-président de Bourges Plus et de président du SDE », Le Berry républicain, (lire en ligne).
- Chargé du développement économique et de l'emploi.
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
- autonomie énergétique
- Sarah Tuchscherer, « A Marmagne, la méthanisation se développe avec une innovation unique en Centre-Val de Loire », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Archives départementales A. D. 18-H 34.
- Flohic 2001, p. 778.
- Flohic 2001, p. 779.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Luc Flohic (direction), Le patrimoine des communes du Cher, t. I et II, Flohic Éditions, , 1128 p. (ISBN 978-2-84234-088-9)
- Alphonse Buhot de Kersers, Histoire et statistique monumentale du Cher : canton de Mehun, vol. V, , p. 281-282Livre réédité en 1996 dans la collection « Monographies des villes et villages de France », Office d'édition du livre d'histoire.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Marmagne sur le site de l'Institut géographique national