Marquise de Brou
La Marquise de Brou, née Eugénie Aglaé Adèle Sapey, est une salonnière et mélomane française, née le à Paris et décédée le à Paris
Nom de naissance | Eugénie Aglaé Adèle Sapey |
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Naissance |
Paris |
Décès |
Paris |
Lieux de résidence | Paris, Versailles |
Activité principale | Salon musical |
Ascendants | Louis-Charles Sapey |
Descendants | Marquise de Saint-Paul |
Biographie
modifierFille de Louis Charles Sapey et Angélique Eulalie Boby, elle nait le sur l'ancien dixième arrondissement de Paris[1].
Elle épouse, le , à Paris, Charles Eugène Feydeau, Marquis de Brou[2], receveur de l'enregistrement, fils de Claude Charles Henri Feydeau, Marquis de Brou, et de Eugénie Marie Poullain de Maisonville, et arrière-petit-fils de Charles-François II de Lamoignon de Basville, avec lequel elle a Marie Charlotte Diane qui épousera Charles Le Ray de Chaumont, Marquis de Saint-Paul.
Investie dans les œuvres de bienfaisance et de charité, elle fait partie des membres du comité d'organisation d'un concert et tombola qui se tient, à la Salle Érard, le , sous la présidence de sa fille, à l'initiative de ce projet, et pour lesquelles les plus grands maîtres acceptent de donner leurs œuvres. L'idée de cette soirée nait après l'hémiplégie qui frappe le violoniste Casella[3].
Présentée par Messieurs Le Myre de Vilers et le Commandant d'Ollone, en séance du , elle est admise membre de la Société de géographie, le suivant[4].
Elle meurt le , en son domicile situé dans le seizième arrondissement de Paris, au 3, rue Nitot[5], des suites d'une longue maladie.
Le salon musical de la Marquise
modifierElle tient à Paris, dans son hôtel particulier situé au 1, rue de l'Université, puis au 3, rue Nitot, un salon musical, très couru.
Elle reçoit notamment, dans ses salons, sa fille, la Marquise de Saint-Paul[6],[7],[8],[9], le violoncelliste, Jules Delsart[7], la grande pianiste, Wilhelmine Clauss-Szarvady[10], les compositeurs, Benjamin Godard[9], la Vicomtesse de Grandval[11],[12],[9], Camille Saint-Saëns[13],[8], Francis Thomé[14],[15],[7],[8], Léon Delafosse[6], Mademoiselle Hansen[16],[17], Théodore Dubois[17], Victorin de Joncières[17], Édouard Trémisot[11],[16], Henri Falcke[11],[12], Jules Massenet[11], à qui elle consacre plusieurs soirées musicales, Raymond Chanoine-Davranches[18], et Isidore de Lara[19], à qui elle consacre une matinée artistique en 1911, le poète, Jean Rameau[12],[9], les actrices, Renée du Minil[7],[8],[9], Suzanne Reichenberg[18],[11],[6], Mary Garnier[17], Mademoiselle Dudlay[17] et Wanda de Boncza[11], les cantatrices, Gabrielle Krauss[11],[16],[20],[21],[8], Doris Dettelbach[6], Renée Richard[10], Jane Marcy[16],[14], Juliette Conneau[8] et Marcelle Prégi[12], la soprano tchèque, Élise de Nys Kutscherra (en)[10], la mezzo-soprano moldave, Zinah de Nuovina[10], le chanteur mondain, Arthur de Gabriac[6], le basse, Pol Plançon[20], le baryton, Jean Martapoura[10], les ténors, Georges Imbart de la Tour[10] et le Vicomte Esdouhard[14],[10],[21], et le jeune ténor, Monsieur Bigot[21].
Séduite, tout comme sa fille, par le talent de Jules Massenet, elle organise, le , à l'occasion de ses réceptions du jeudi, une soirée consacrée au compositeur. Sous la direction de l'auteur lui-même, on peut y applaudir le ténor mondain, Robert Le Lubez, Messieurs Casella, Grivot et Viannenc, de l'Opéra-comique, Lilly Proska, Thérèse Ganne, de l'Opéra, Marie Garnier, de l'Opéra-comique, et Mesdemoiselles Vilma et Lyreams[22]. Elle organise d'autres festivals célébrant les œuvres de Massenet, les [20] et [16].
Elle fait bâtir un hôtel au 3, rue Nitot, à Paris, entièrement consacré à la poésie et à la musique et dont elle confie la décoration du salon de musique à sa fille. La crémaillère y est pendue, le , au son des compositions nouvelles d'Ambroise Thomas, de Camille Saint-Saëns, de Jules Massenet, de Francis Thomé, de Louis Diémer, de Viot, de la Vicomtesse de Grandval et de Madame Ferrari et Mademoiselle Chaminade[23]. Tout comme dans son précédent hôtel, elle y tient des soirées musicales hebdomadaires, tous les jeudis, qui rassemblent grand nombre de personnalités politiques, artistiques et de la vie mondaine parisienne.
Elle organise, en marge de la crémaillère de son hôtel, le suivant, un festival consacré à l’œuvre d'Ambroise Thomas[13],[23].
Au fait des nouveaux talents, elle accueille, dans ses salons, de nombreuses premières et notamment, le , la première représentation de Germaine, l'opéra-comique en un acte de Madame Manuela, pseudonyme artistique de la Duchesse d'Uzès, sur une musique composée par Thomé, et joué par Mademoiselle Ganne, Renée du Minil de la Comédie française et par Robert le Lubez[24].
En villégiature à Versailles où elle se fait construire une villa, à côté du Petit Trianon, elle reçoit, avec sa fille, durant les mois d'été, comme à Paris, le jeudi[25] et le dimanche.
Amatrice de musique classique, elle organise également des soirées consacrées aux grands compositeurs, comme Beethoven[21] ou Mozart[15],[18].
Le , elle donne une matinée musicale entièrement consacrée aux œuvres du compositeur Paul Vidal[26].
Elle donne par ailleurs, chaque année, à l'occasion de la Sainte-Eugénie, sa fête patronale, un grand dîner suivi d'une soirée artistique[27],[11].
Notes et références
modifier- Archives de Paris - Fichiers de l'état-civil reconstitué - V3E/N 2019, p. 33/51
- Archives de Paris - Fichiers de l'état-civil reconstitué - V3E/M 913, p. 18/51
- « Le Courrier des théâtres », Le Petit Parisien : journal quotidien du soir, , p. 3 (lire en ligne)
- Le Baron Hulot et Charles Rabot, La Géographie : bulletin de la Société de géographie publié tous les mois, Paris, Masson et Cie, (lire en ligne), Tome XX - 2ème semestre 1909 - Séance du 28 mai 1909, p.56, séance du 18 juin 1909, p.68
- Archives de Paris - État-civil - 16D 101, p. 2/31, acte 720
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Réceptions », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Réceptions », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Réceptions », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- E. Risacher, E. Mangeot et A. Wantz, Annuaire des artistes, de l'enseignement dramatique et musical et des sociétés orphéoniques de France et de l'étranger, Paris, J. Montorier, (lire en ligne), p. 9ème année - Concerts mondains - mai - p.60
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le Monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans me monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Réceptions - Une crémaillère », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « La vie mondaine », La Revue diplomatique : politique, littérature, finances, commerce international, , p. 9 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans les châteaux », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)
- « Mondanités - Dans le monde », Le Gaulois : littéraire et politique, , p. 2 (lire en ligne)