Martial-Piéchaud
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean Baptiste Pierre Martial Piéchaud
Pseudonyme
Martial de CombelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Père
Fratrie
Autres informations
Distinctions
Œuvres principales
  • La Dernière auberge (1921)
  • Le Quatrième (1923)
  • Vallée heureuse (1925)

Martial-Piéchaud, connu également sous le nom de Martial de Combelle[1], né le à Bordeaux et mort le à Nay (Pyrénées-Atlantiques), est un écrivain, critique littéraire, dramaturge et haut fonctionnaire français.

Membre de la Génération Perdue, ami d'enfance de François Mauriac, très lié avec André Lafon et Jean de La Ville de Mirmont, il est lauréat de l'Académie française en 1926 (Prix Paul-Flat), 1929 (Prix Toirac), et 1951 (Prix Narcisse-Michaut).

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Jean Baptiste Pierre Martial Piéchaud est né en 1885 dans la maison familiale de Bordeaux (aujourd'hui détruite), au 7 de la rue Arnaud-Miqueu[2]. Son père, Timothée Piéchaud, professeur à la faculté de Médecine de Bordeaux, précurseur en chirurgie infantile, éminent chirurgien, est issu d'une vieille famille girondine originaire d'Abzac et à la tradition médicale fortement ancrée. Sa mère, Marie Cardez, est la fille du comte Ferdinand Cardez, et descend d'une vieille famille du négoce bordelais. Martial est le troisième d'une fratrie de huit enfants.

Plus vieil ami de François Mauriac, il apprend à lire avec lui chez la sœur Adrienne, rue du Mirail[3]. Il fait ses études, comme plus tard ses frères Louis et Ferdinand, chez les Jésuites au Lycée Saint-Joseph-de-Tivoli à Bordeaux. Après une licence ès lettres sous la direction de Fortunat Strowski[4], il part à Paris pour y faire une licence de droit. Il entre ensuite comme rédacteur à la Préfecture de la Seine. Il publie alors ses premiers articles dans diverses revues, qu'il signe Martial de Combelle, du nom de son arrière-grand-mère.

Mariage et descendance modifier

Il se marie à Nay le avec Anne-Marie Berchon, fille de Victor Berchon, industriel, maire de Nay, et de Jeanne Blancq[5]. Ils ont deux enfants : Nicole (1922-2011) et Philippe (1926-2003), industriel. Son épouse est décédée accidentellement en 1940 à Nay[6].

Carrière littéraire modifier

Membre de la Génération perdue, il est très lié avant la guerre avec Jean de La Ville de Mirmont, Jean Balde, André Lafon, François Mauriac, Jacques Rivière, et, non bordelais, Jean Giraudoux et Alain-Fournier[7]. En 1914, il publie son premier roman, Le Retour dans la nuit, d'abord dans La Revue hebdomadaire, puis chez Grasset. Sa publication est alors remarquée, mais la guerre interrompt brutalement ce succès. À la sortie de la guerre, de laquelle il sort décoré de la Croix de guerre, il a perdu ses chers amis André Lafon et Jean de La Ville de Mirmont.

Il tient ensuite une chaire de critique littéraire dans la Revue de Paris, l'Illustration, la Revue des deux Mondes et la Revue hebdomadaire.

À partir de 1920, il écrit pour le théâtre. Il se fait remarquer avec Mademoiselle Pascal, joué à l'Odéon, suivi en 1923 par Le Sommeil des amants, au Théâtre Antoine. Le Quatrième, joué à la Comédie-Française, connaît également un important succès durant l'année 1928, qui lui vaut, l'année suivante, le Prix Toirac de l'Académie française.

Il concourt sans succès au Prix Goncourt, en 1921 pour son roman La Dernière auberge[8] et en 1925 pour Vallée heureuse[9]. En 1926, il reçoit le Prix Paul Flat de l'Académie française[10].

En 1933, il est fait chevalier de la Légion d'honneur[11] ; il est promu au grade d'officier en 1956.

Il finit sa carrière dans le corps préfectoral comme secrétaire général de la Préfecture de la Seine.

Il meurt à Nay (Pyrénées-Atlantiques) le et est inhumé dans le caveau de la famille de son épouse Berchon.

Il fut membre de l'Association des Girondins de Paris[12] et de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques[13].

Distinctions modifier

Décorations modifier

Prix modifier

Œuvre modifier

Romans modifier

Nouvelles modifier

  • 1927 : La Filleule de l'Impératrice.

Théâtre modifier

Œuvres radiophoniques modifier

  • Le Survivant.
  • L'Escalier de Barbe-Bleue.
  • La Remplaçante.

Biographies modifier

Articles modifier

Conférences modifier

Notes et références modifier

  1. Revue du Midi, juillet 1905
  2. État civil de Bordeaux - 6 septembre 1885
  3. Préface de François Mauriac, Une génération perdue, Michel Suffran, Samié éditeur, Bordeaux, 1966, p. 12 : « Martial fut un de mes premiers amis, chez la sœur Adrienne, rue du Mirail : nous avions cinq ans. ».
  4. Candide, 28 juin 1934,en ligne.
  5. La Libre parole, 6 mai 1922, en ligne.
  6. La Petite Gironde, 28 août 1940, en ligne.
  7. « Un quart d'heure avec Martial Piéchaud », Candide, André Rousseaux, 28 juin 1934.
  8. Le Petit Journal, 1er décembre 1921, en ligne.
  9. Le Petit Journal, 5 décembre 1925, en ligne
  10. L'Express du Midi, 26 juin 1926, en ligne.
  11. Journal officiel de la République française, 1er janvier 1933, en ligne.
  12. La Petite Gironde, 24 novembre 1933, en ligne.
  13. Annuaire de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, 1923, en ligne
  14. Site de l'Académie Française, prix Narcisse Michaut : [1]
  15. Le Figaro, 14 février 1936, en ligne

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • J. et B. Guérin, Des hommes et des activités autour d'un demi-siècle, éditions B.E.B., 1957.
  • H. Temerson, Biographie des principales personnalités, 1957.

Liens externes modifier