Martial Adolphe Thabard
Martial Adolphe Thabard, né le à Limoges, et mort le à Clamart, est un sculpteur français.
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Le Charmeur de serpents (d) |
Biographie
modifierMartial Adolphe Thabard est issu d’une vieille famille d’artisans porcelainiers. C’est dans une fabrique de porcelaine où il débute en 1845 qu'il reçoit ses premières leçons de modelage.
Il entreprend d’abord des études de médecine et suit, avec assiduité, les cours d’anatomie. Il acquiert ainsi une grande maîtrise de la plastique du corps humain qu’il reproduit dans des figurines appréciées des diverses fabricants de porcelaine.
Entré à l’École des beaux-arts de Paris, il y est l’élève de Francisque Duret.
Son ambition le pousse vers des horizons lointains et il devient le modeleur et le ciseleur d'une maison d'orfèvrerie dans le Rhode Island aux États-Unis, puis à Birmingham. Revenu en France, il s’installe à Paris où il collabore avec les bronziers du Marais, tout en continuant à produire des statuettes pour Limoges.
Il débute au Salon en 1863 avec une Jeune fille portant un vase, et il y expose régulièrement jusqu’en 1901.
En 1864, il parcourt l’Italie et s’imprègne des maîtres italiens.
Il se consacre toute sa vie à la sculpture décorative et obtient de nombreuses commandes de l’État.
En 1872, il remporte une médaille de seconde classe, puis une médaille d’argent à l'Exposition universelle de Paris de 1889.
Martial Adolphe Thabard reçoit les insignes de chevalier de la Légion d’honneur le .
Il est mort le à Clamart et est inhumé au cimetière de Saint-Mandé.
Collections publiques
modifier- En France
- Limoges, hôtel de ville :
- Limoges, musée Adrien-Dubouché : Vasque décorative en faïence[2] ;
- Limoges, musée des beaux-arts :
- Limoges : Monument à la mémoire des Enfants de la Haute-Vienne morts pour la défense de la Patrie en 1870-1871, 1899, groupe en bronze dont le projet a été présenté au Salon de 1895. L'œuvre est constituée d'une structure en granit, formée de deux socles et d'un obélisque en avant duquel sont disposés cinq personnages : au centre, une femme personnifiant la Haute-Vienne ; à gauche, un officier et un franc-tireur agenouillé ; à droite, un clairon des Mobiles mourant et un fantassin de ligne. Fonte Durenne[5],[6],[7] ;
- Lyon, École nationale vétérinaire : Cours de soins d'une patte de cheval et Cours d'anatomie du cheval, 1864, deux hauts-reliefs en bronze en dessus de porte de l’amphithéâtre d'honneur, fonte Barbedienne[8] ;
- Paris, ancienne chapelle de la Sorbonne, façade nord : La Poésie, 1868, statue en pendant à L’Éloquence d’André-Joseph Allar[9] ;
- Paris, cimetière de Montmartre : Fortuné Simon, médaillon en bronze ornant la tombe de Fortuné Simon, curé de l’église Saint-Eustache (mort le )[10] ;
- Paris, Conseil d’État, Palais-Royal, galerie des bustes :
- Bigot de Préameneu, 1874, buste en marbre de l’un des auteurs du Code civil français[11] ;
- Le Baron de Fréville : buste en marbre[12],[13] ;
- Paris, église Saint-Eustache : La Force ; La Prudence ; La Tempérance ; La Justice, Salon de 1888, quatre bas-reliefs ;
- Paris, hôtel de ville :
- Façade du 1er étage, 4e niche : Achille de Harlay, Salon de 1882, statue. Achille de Harlay fut un magistrat du Parlement de Paris ;
- Façade du 1er étage, 12e niche : Pierre de L'Estoile, Salon de 1882, statue ;
- Paris, jardin du Palais-Royal : Le Charmeur de serpent, Salon de 1875, statue en marbre[3] ;
- Paris, musée d’Orsay : Homme tenant un oiseau, ou Jeune homme agaçant un émerillon, statue en bronze sur socle bleu turquin[14] ;
- Périgueux, musée d'art et d'archéologie du Périgord : Laïs, Salon de 1875, statue en marbre, initialement dans la cour carrée du palais du Louvre[15] ;
- Saint-Cloud, parc de Saint-Cloud : Vase monumental en pierre de deux mètres de haut réalisé en 1869 pour le parterre de la Brosse. Ce modèle de vase à fleurons a été repris par Adolphe Galli pour encadrer la perspective du château[16] ;
- Sermaize-les-Bains, place Léon-Bourgeois : Le Poète et la Muse, 1895, groupe en marbre[17]. Le plâtre exposé au Salon de 1881, déposé au musée de Pau, n'est pas localisé[18] ;
- Versailles, château de Versailles : Le Général Delzons, Salon de 1876, buste en marbre[19],[20] ;
- En Hongrie
- Budapest, pont Marguerite : Le Génie de la Force : sculpture sur une des piles. En 1871, la Société de construction des Batignolles et l'architecte français Ernest Goüin se virent confier la réalisation d’un pont sur le Danube reliant la ville de Buda à Pest. Pour les éléments décoratifs la maquette de Thabard fut retenue : il est ainsi l’auteur des huit statues colossales qui ornent les piles du pont ainsi que des garnitures des lampadaires en bronze qui rappellent les candélabres de la place de la Concorde[21].
Notes et références
modifierRéférences
modifier- patrimoine-de-france.com
- photo.rmn.fr
- notice du musée d'Orsay.
- Notice no AR302658, base Arcade, ministère français de la Culture
- culture.gouv.fr
- Notice sur e-monumen.net
- vdujardin.over-blog.com
- Notice sur patrimoine.rhonealpes.fr
- patrimoine-religieux.fr
- Archives de l’Art français, vol. 13
- Notice no AR327419, base Arcade, ministère français de la Culture
- Né à Paris, en 1773, il entama une petite carrière diplomatique, en 1794, et fut nommé au Tribunat en 1801. Partisan de la proclamation de l'Empire, il entra au Conseil d’État (1808) et fut nommé chevalier (1808) puis baron (1809) de l'Empire. Préfet de Jemmapes (1810), intendant de la province de Valencia (Espagne), il fut encore préfet de la Meurthe (1812) et du Vaucluse (1813). Il poursuivit sa carrière au Conseil d’État sous la Restauration et la monarchie de Juillet. Il mourut à Paris, en 1847
- Notice no AR327417, base Arcade, ministère français de la Culture
- Notice du musée d'Orsay.
- Notice no AR004356, base Arcade, ministère français de la Culture
- [PDF] napoleonicsociety.com
- Notice du musée d'Orsay.
- Notice no AR303731, base Arcade, ministère français de la Culture
- Notice no AR323766, base Arcade, ministère français de la Culture
- « Photographies, cartes postales, affiches, plans... », sur cantal.fr (consulté le ).
- flickr.com
Autres sources
modifier- Base Léonore des promus dans l’ordre de la Légion d’honneur (en ligne)
- Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique..., T. 17, Suppl. 2 (en ligne)
- Limoges illustré : édition du (en ligne)
- Exposition du Centenaire de la reconstruction de l’hôtel de ville de Paris, 1982[source insuffisante]
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :