Martina Bacigalupo
Martina Bacigalupo est une photojournaliste italienne née à Gênes en 1978.
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Exilée au Burundi pendant dix ans, elle a photographié avec pudeur les séquelles des guerres et de la pauvreté dans la région des grands lacs.
Depuis 2018, elle vit et travaille principalement à Paris. Elle est cheffe de la photo dans les revues XXI et 6Mois et membre de l’agence Vu[1],[2].
Biographie
modifierMartina Bacigalupo est née à Gênes, en 1978, fille d’une restauratrice de tableaux du Quattrocento et d’un hématologue. Elle étudie la photographie en Angleterre au London College of Printing puis travaille comme assistante de la photographe Giorgia Fioro à Paris[3].
En 2007, elle part trois mois au Burundi en tant que volontaire, photographe pour les Nations Unies[4]. Elle reste dix ans à Bujumbura, poursuivant son travail de photojournaliste dans la région des grands lacs. Elle collabore avec plusieurs ONG internationales implantées localement telles que Human Rights Watch, Handicap International et Care. Elle photographie les femmes atteintes de fistule à la sortie de la maternité, les homosexuels persécutés, les réfugiés d’Afrique de l’Est, en République démocratique du Congo et au Kenya[5].
Elle rejoint l’agence Vu en et remporte en septembre le Prix Canon de la femme photojournaliste du festival Visa pour l’image. L’année suivante elle y expose Mon Nom est Filda Adoch, le portrait en noir et blanc de Filda, une femme Ougandaise de 53 ans particulièrement marquée par la guerre. L’exposition est le résultat d’un travail réalisé à quatre mains, les légendes étant rédigées par Filda Adoch elle-même.
En 2012, elle remporte la Bourse FNAC d'aide à la création et part au Viêt Nam photographier les enfants atteints par des malformations congénitales causées par le manque de soin pendant la grossesse ou l’accouchement[6].
En 2013, elle publie Gulu Real Art Studio chez Steidl Verlag, un livre dans lequel elle rassemble une série de portraits trouvés dans la poubelle du plus ancien studio photographique de Gulu, dans le nord de l'Ouganda. Pour réaliser des photos d’identité, le photographe prend des photos analogiques, frappe la tête avec un emporte-pièce et jette le reste. C’est cette matière que Martina Bacigalupo a utilisée dans son livre[7]. Sa série a été exposée au Walther Collection Project Space à New York en 2013, à Paris Photo, Unseen Fair et aux Rencontres d'Arles 2014 ainsi qu’à la Triennale de Milan en 2016.
En 2018, elle devient cheffe photo des revues XXI et 6 mois[8].
Ses photos ont été publiées dans de nombreux magazines et journaux internationaux, dont The Sunday Times, M, le magazine du Monde, Internazionale, Elle, Esquire ou Jeune Afrique.
Récompenses
modifier- 2010 : Lauréate du Prix Canon de la femme photojournaliste du festival Visa pour l’image[9]
- 2012 : Bourse FNAC d'aide à la création pour son sujet Les enfants du Plateau
Expositions majeures
modifier- 2010 : Je m’appelle Filda Adoch, festival Visa pour l’image, Perpignan[10]
- 2012 : Être femme dans les pays du sud, Galerie photo Fnac Ternes, Paris[11]
- 2013 : Gulu Real Art Studio, The Walther Collection Project Space, New York[12]
- 2015 : Regard de femme, De Diane Arbus à Letizia Battaglia, La Passion et le courage, Venise
Publications
modifier- Gulu Real Art Studio, Steidl / The Walther Collection (2013) (ISBN 978-3-86930-696-4)
- Fiore del Mio Pericolo, Maschietto Editore (2009)
Articles connexes
modifierRéférences
modifier- « Qui sommes-nous ? », sur www.revue21.fr (consulté le )
- « Agence VU - Martina Bacigalupo », sur www.agencevu.com (consulté le )
- « Martina Bacigalupo, au ras de l’Afrique », sur www.6mois.fr (consulté le )
- « Mutilées », sur Rencontre Photographique, (consulté le )
- « La photographe italienne Martina Bacigalupo s'allie avec Filda, la grand-mère ougandaise », sur France 24, (consulté le )
- « Vietnam, les enfants du Plateau - Bacigalupo / Agence VU », sur www.agencevu.com (consulté le )
- (en) « Martina Bacigalupo », sur Steidl Verlag (consulté le )
- « La rentrée de 6Mois », sur www.6mois.fr (consulté le )
- « Bourse Canon de la Femme Photojournaliste 2019 », sur Visa pour l’image (consulté le )
- « Je m’appelle Filda Adoch », sur Visa pour l’image (consulté le )
- « Expositions - Agence VU' », sur www.agencevu.com (consulté le )
- « Martina Bacigalupo - Walther Collection », sur www.walthercollection.com (consulté le )
Liens externes
modifier- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Martina Bacigalupo sur le site de l’agence Vu.