Martinet à ventre blanc

espèce d'oiseaux

Tachymarptis melba

Tachymarptis melba
Description de cette image, également commentée ci-après
Martinet à ventre blanc ou Martinet alpin
Classification COI
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Aves
Ordre Apodiformes
Famille Apodidae
Genre Tachymarptis

Espèce

Tachymarptis melba
(Linnaeus, 1758)

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Répartition géographique

Description de l'image Alpensegler world.png.

Le Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba, anciennement Apus melba), ou Martinet alpin, est une espèce d'oiseaux de la famille des Apodidae. Il peut voler sans s’arrêter pendant 6 mois.

Selon les auteurs, cette espèce est placée dans le genre Apus[1] ou dans le genre Tachymarptis[2], dont elle est considérée comme l'espèce type.

Morphologie modifier

Le martinet à ventre blanc mesure de 20 à 22 cm de long[3]. Le dessus du corps et la queue fourchue sont bruns, le dessous du corps blanc, sauf les sous-caudales et une bande pectorale brune.

Martinet à ventre blanc

Comportement modifier

Les martinets alpins passent la plus grande partie de leur vie dans les airs, vivant des insectes qu'ils attrapent dans leur bec. Ils boivent sur l'aile, se perchent sur des falaises ou des murs verticaux. Grâce à des données GLS (ou de géolocateurs) récoltées en 2011 sur trois oiseaux[4], des ornithologues suisses de la Station ornithologique suisse ont établi que, lors de leur migration entre l'Europe et l'Afrique de l'Ouest, les martinets à ventre blanc étaient capables de voler pendant environ 200 jours d'affilée : ils planaient ou battaient des ailes en permanence, se nourrissaient d'insectes capturés en vol et ne se posaient pas pour dormir[5]. Tous les processus physiologiques vitaux, y compris le sommeil, peuvent être effectués en vol.

Reproduction modifier

Œufs de Tachymarptis melba Muséum de Toulouse

Répartition et habitat modifier

En ce mois de , une population nombreuse a investi les Vieux Salins d'Hyères dans le Var.[réf. nécessaire]

De même en , de très nombreux couples nichent dans les gorges de l'Ardèche. [réf. nécessaire]

Il en existe 3 colonies en Alsace dont une à Colmar où la ville a installé un nichoir avec la LPO

Systématique modifier

L'espèce Tachymarptis melba a été décrite par le naturaliste suédois Carl von Linné en 1758, sous le nom initial de Hirundo Melba[6].

Alimentation modifier

Elle est essentiellement composée d’insectes capturés en vol : hémiptères, hyménoptères, coléoptères et parfois d'araignées[7].

Synonymie modifier

  • Hirundo Melba Linné, 1758 Protonyme
  • Apus melba

Noms vernaculaires modifier

  • Martinet alpin
  • Martinet des Alpes
  • Martinet royal
  • Martinet à ventre blanc

Taxinommie modifier

D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des neuf sous-espèces suivantes :

  • Tachymarptis melba africanus penisus (Temminck, 1815)
  • Tachymarptis melba archeri (Hartert, 1928)
  • Tachymarptis melba bakeri (Hartert, 1928)
  • Tachymarptis melba marjoriae (Bradfield, 1935)
  • Tachymarptis melba maximus (Ogilvie-Grant, 1907)
  • Tachymarptis melba melba (Linnaeus, 1758)
  • Tachymarptis melba nubifugus (Koelz, 1954)
  • Tachymarptis melba tuneti (Tschusi, 1904)
  • Tachymarptis melba willsi (Hartert, 1896)

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

  1. ITIS suivant les commissions de l'AOU
  2. CINFO, liste d'Alan P. Peterson (Zoonomen)
  3. Collectif, Histoire naturelle, Flammarion, , 650 p. (ISBN 978-2-0813-7859-9), Martinet à ventre blanc page 469
  4. (en) Felix Liechti, Willem Witvliet, Roger Weber et Erich Bächler, « First evidence of a 200-day non-stop flight in a bird », Nature Communications, vol. 4, no 1,‎ , p. 1–7 (ISSN 2041-1723, DOI 10.1038/ncomms3554, lire en ligne, consulté le )
  5. Zone Science - ICI.Radio-Canada.ca, « L'oiseau qui vole 200 jours sans arrêt », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  6. Linnaeus, C. 1758: Systema Naturae per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis, Tomus I. Editio decima, reformata. Holmiæ: impensis direct. Laurentii Salvii. i–ii, 1–824 pp page 192
  7. « - www.migraction.net », sur www.migraction.net (consulté le )