Martyrs coptes de Libye

Martyrs coptes de Libye
Image illustrative de l’article Martyrs coptes de Libye
Icône copte des martyrs
Saints martyrs
Décès  
Syrte, Libye
Nationalité 20 Égyptiens

1 Ghanéen

Vénéré à Cathédrale des Martyrs à Al-Nour, Égypte
Canonisation par le pape copte Tawadros II
Vénéré par l'Église copte orthodoxe

l'Église catholique

Fête 15 février

Les martyrs coptes de Libye constituent un groupe de 21 chrétiens pour la majorité égyptiens, appartenant à la communauté copte, qui furent exécutés le sur une plage de Syrte par des miliciens de l'État islamique en Libye. La vidéo du massacre fut diffusée par les chaînes de propagande du groupe terroriste.

Historique modifier

Ces vingt Égyptiens et ce probable Ghanéen avaient trouvé du travail dans la région de Syrte et avaient l'espoir d'une vie meilleure. Ils étaient originaires pour la plupart du village d'Al-Nour ou el-Our[1] selon une autre transcription, près d'Al-Minya en Moyenne-Égypte[réf. nécessaire]. Ils seront enlevés, torturés puis égorgés par des miliciens de l'État islamique en Libye entre et en raison de leur fidélité à la foi chrétienne. Dans de nombreuses vidéos de propagande, Daesh vante sa haine à l'encontre de la communauté copte[2].

À la fin de la vidéo, un message donne la version des islamistes : le massacre aurait été perpétré en réponse à l'affaire Kamilia Shehata, du nom d'une femme copte qui aurait été séquestrée par l'Église pour l'empêcher de se convertir à l'islam[3]. Il s’agit là en réalité du montage habituel des islamistes « pour faire silence sur les milliers de filles mineures chrétiennes enlevées, converties, mariées de force, puis interdites de tout contact avec leur famille[4]. » Cette Kamelia Shehata est apparue elle-même à la télévision pour affirmer qu’elle était chrétienne, avait regagné son domicile, et ne connaissait rien à l’islam[4].

Le , après la capture de combattants djihadistes à l'issue de la bataille de Syrte et leur interrogatoire, les corps des 21 victimes sont découverts et exhumés d'une fosse commune près de Syrte[5].

Vénération et culte modifier

Dès le , le primat de l'Église copte orthodoxe, Tawadros II, annonce l'inscription des vingt-et-une victimes au catalogue des saints coptes au rang de martyrs. Ce catalogue correspond approximativement au martyrologe de l'Église romaine et est appelé « synaxaire », c'est une compilation de textes hagiographiques. Selon un évêque égyptien, on voit au cours de la vidéo, la sérénité des victimes devant la mort et on peut les entendre invoquer le nom du Christ avant de mourir[2]. Les vingt Égyptiens étaient des coptes orthodoxes[6].

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi annonce la construction d'une église dédiée aux martyrs à Al-Minya aux frais de l'État[7]. Dans le même temps, on voit des manifestations de vénération à leur égard, notamment par la publication d'icônes les représentant[7]. Leur mémoire est célébrée chaque année le 15 février dans chacun des diocèses coptes d'Égypte, de Jordanie et de Libye[2].

Le 11 mai 2023, le pape François annonce qu'il va ajouter les 21 martyrs au martyrologe romain[6],[8].

Notes et références modifier

  1. Delphine Minoui, « Libye : les familles des coptes assassinés disent leur amertume », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  2. a b et c « 21 martyrs coptes, un an après : une foi fortifiée », sur famillechretienne.fr (consulté le ).
  3. (en-US) R. M. N. News, « ISIS Video Shows Mass Beheading of Christian Hostages » (consulté le )
  4. a et b Anne-Laure Debaecker, « Daech : le martyre des coptes d’Égypte », sur lefigaro.fr, .
  5. Découverte des corps de chrétiens coptes d’Égypte tués par l’État islamique en Libye en 2015, Le Monde avec AFP, 7 octobre 2017.
  6. a et b « Le pape François annonce la reconnaissance des 21 martyrs chrétiens de Lybie », sur Famille Chrétienne, (consulté le )
  7. a et b « En Égypte, dévoilement de la première icône des 21 martyrs coptes de Libye », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  8. « Pourquoi le Vatican reconnaît des martyrs coptes », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )