Marx Schwab ou Max Schwab est un orfèvre allemand d'Augsbourg, inventeur d'une presse à cylindre vers 1540-1550 pour la frappe de pièces de monnaie. Il est également désigné sous le nom de chevalier du Saint-Sépulcre, car habitant près de la chapelle du Saint-Sépulcre[1].

Marx Schwab
Biographie
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Utilisée en Europe dans la seconde partie du XVIe siècle et au XVIIe siècle, cette nouvelle presse qui, grâce à des vis sans fin et des coins fixes, exerce sur le flan des monnaies une pression de plusieurs tonnes, permet la frappe au balancier (ou frappe au moulin), une technique qui donne une exécution plus régulière que la frappe au marteau[2].

L'ambassadeur du roi de France Henri II à Augsbourg, Charles de Marillac, l'informe de l'invention de ce procédé mécanique de monnayage ; en 1550, le frère de l'ambassadeur, Guillaume de Marillac, contrôleur général et intendant des finances, est envoyé à Augsbourg avec le maître de la monnaie de Lyon, François Guilhem. Le roi achète et fait importer cette nouvelle presse en 1551, ainsi qu'un laminoir, un banc à tirer et un découpoir, pour frapper la monnaie royale dans un nouvel atelier installé à Paris, dans le Palais de la Cité, dans un local dénommé « maison des Étuves »[3].

Notes et références modifier

  1. Fernand Mazerolle, « Note sur l'inventeur des procédés mécaniques de fabrication sous Henri II désigné sous le nom de chevalier du Saint-Esprit », dans Congrès international de numismatique réuni à Paris en 1900. Procès-verbaux et mémoires, Paris, Société française de numismatique, (lire en ligne), p. 400-402.
  2. Yves Coativy, « Les freins à l’innovation technologique dans la fabrication monétaire (Occident, Extrême-Orient, XVIe – XXe siècle) », Dialogues d'histoire ancienne, no 20,‎ (lire en ligne).
  3. Jean Babelon, « À propos de la monnaie de Ségovie », Bulletin hispanique, t. 23, no 4,‎ , p. 304-317 (lire en ligne).

Liens externes modifier