Mary Villiers, comtesse de Buckingham

Mary Villiers, comtesse de Buckingham (ca. 1570-1632[1]) était une noble anglaise, connue comme étant la mère de George Villiers (1er duc de Buckingham), le favori du roi Jacques VI et Ier.

Mary Villiers, Comtesse de Buckingham
Fonction
Membre de la Chambre des lords
Titres de noblesse
Comtesse de Buckingham
Biographie
Naissance
Ca. 1570
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Mary Beaumont
Surnom
Villiers
Activité
Père
Anthony Beaumont
Mère
Elizabeth Armstrong
Conjoint

Sir George Villiers (circa 1690-1606) Sir William Rayner (juin 1606-novembre 1606)

Sir Thomas Compton (1609 -)
Enfant
John Villiers, George Villiers (1er duc de Buckingham), Henry Villiers, Susan Villiers

Biographie

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Mary Beaumont naît vers 1570. Elle est la fille d'un gentilhomme de Leicestershire nommé Sir Anthony Beaumont, qui appartenait à une branche mineure de la famille Beaumont. Quoique certains de ses contemporains ridiculisaient les origines modestes de Mary, son père était descendu des Barons Beaumont par la lignée paternelle et, par celle maternelle, du roi d'Angleterre, Henri III[2].

Malgré son manque de fortune, sa beauté enchantait le veuf Sir George Villiers, cousin d'une branche voisine des Beaumont. Ils se marièrent environ 1590. Elle accoucha de quatre enfants avec George Villiers: John Villiers, Susan Villiers, George Villiers, et Henry Villiers.

Sir George mourut en janvier 1606 et la plupart de sa propriété passa à son fils aîné, issu de son premier mariage. Il était ainsi nécessaire que Mary déménageât à la maison de douaire, quoiqu'elle retenait encore une jointure de 200 livres sterling par an et un intérêt viager sur le domaine de Goadby Marwood.

Il y avait moins de six mois après le décès de son premier mari qu'elle épousa Sir William Reyner. Il meurt peu de temps après le mariage, en novembre 1606[3].

Suivant le décès de son deuxième mari, elle se rapprochait de Sir Thomas Compton, le fils d'un pair bien lié chez la cour anglaise. Ils se marièrent environ 1609. En reconnaissant le potentiel de son troisième fils, George, qui se montrait déjà beau et élégant, elle l'nvoya en France pour qu'il puisse apprendre les bonnes manières et la langue française[3].

Proéminence à la cour de Jacques Ier

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George Villiers rentre en Angleterre en 1612 et apparaît à la cour royale peu de temps après. Le roi Jacques est frappé par lui et se mit rapidement à combler George et ses relations de faveurs.

Le roi en fit la comtesse de Buckingham en 1618, supposément à condition qu'elle se retirât de la cour. En 1620, son fils George épouse Lady Katharine Manners, héritière énormément riche. Les ennemis de Mary prétendent qu'elle aurait contraint Katharine d'épouser George en arrangeant qu'ils dormissent dans la même maison sans chaperon, compromettant ainsi la vertu de Katharine[1].

Au début des années 1620, elle se convertit au catholicisme[1]. Le prêtre contemporain, Christopher Newstead, lui dédie son livre Une apologie aux femmes, dans lequel il la loue comme « bien excellement vertueux  » et « exquise »[1].

Elle meurt le 19 avril 1632 et son corps est enterré peu de jours après à l'Abbaye de Westminster. Son tombeau de marbre est sculpté d'effigies de Mary et son premier mari Sir George Villiers, quoiqu'il soit enterré à l'Église de Saint Denys en Leicestershire[4].

Interprétations dans les médias

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Mary Villiers est interprétée par l'actrice Julianne Moore dans la mini-série Mary and George, sortie en 2024[5].

Références

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  1. a b c et d (en) Anna Riehl Bertolet, Carole Levin, Jo Eldridge Carney, A Biographical Encyclopedia of Early Modern Englishwomen Exemplary Lives and Memorable Acts, 1500-1650, Taylor & Francis, , 141-142 p. (lire en ligne)
  2. (en) Roger Lockyer, Buckingham: The Life and Political Career of George Villiers, First Duke of Buckingham (1592-1628), Routledge, p. 5-8
  3. a et b (en) Roger Lockyer, Buckingham: The Life and Political Career of George Villiers, First Duke of Buckingham (1592-1628), Routledge, p. 10
  4. (en) « Villiers Family », sur www.westminster-abbey.org (consulté le )
  5. (en) Meilan Solly, « The Real Story Behind 'Mary & George' », Smithsonian Magazine,‎ (lire en ligne)