Maryse Wolinski

journaliste et romancière française

Maryse Wolinski, née Bachère le à Alger et morte le à Paris[1], est une journaliste et romancière française.

Maryse Wolinski
Maryse Wolinski en 2015.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Maryse BachèreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Conjoint
Georges Wolinski (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Elsa Wolinski (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Vue de la sépulture.

Épouse de Georges Wolinski, dessinateur à Charlie Hebdo, assassiné en janvier 2015, elle lui consacre trois livres après sa mort.

Biographie

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Née à Alger en 1943 dans une famille conservatrice[2], Maryse Bachère passe une partie de son enfance entre Paris et le Sud-Ouest où à vingt ans, après des études supérieures de journalisme, elle commence sa carrière en presse écrite. Après avoir travaillé à Bordeaux, au quotidien Sud Ouest, elle intègre les pages « société » du Journal du dimanche[3] où elle rencontre en 1968 le dessinateur Wolinski. Ils se marient en 1971[2],[4] avec dans la corbeille de mariage, deux petites filles à élever issues du premier mariage de Georges, trois ans plus tard, naît leur fille Elsa. Devenue free lance, Maryse Wolinski participe à plusieurs rédactions dont celles de F Magazine, Elle, du Généraliste, journal destiné aux médecins. Elle collabore surtout aux pages du Monde-Dimanche, supplément au Monde quotidien[3].

Pour Elsa, Maryse écrit des contes et une Histoire des femmes. Elle adapte pour la télévision, avec le réalisateur Alain Nahum, son premier livre publié : La Divine Sieste de papa. Cette fiction musicale pour laquelle elle écrit ses premières chansons, destinées aux acteurs : Carlos, Bernadette Lafont et Sarah Mesguich, est diffusée pour la soirée de Noël, sur France 3, en 1986. Le scénario fait l’objet d’une nouvelle publication qui comprend les textes des chansons et remporte le prix du meilleur livre de jeunesse.

Après une troisième publication destinée aux enfants : Les Sorcières du Boisjoli, chez Hatier, dans la collection de l’Amitié, elle écrit des nouvelles pour la revue Nouvelles Nouvelles, tout en continuant à écrire des chansons, comme pour le concert-spectacle de Catherine Bériane, mis en scène par Daniel Mesguich, puis pour la chanteuse canadienne Diane Tell, avec une chanson phare, en 1988 : Je pense à toi comme je t’aime. La même année, est publié, avec succès de presse et d'estime, son premier roman, aux éditions Flammarion, sous l’égide de Françoise Verny : Au Diable Vauvert[2].

L'écriture intime prend le pas sur le reportage[5] et en 90, elle publie un second roman : Le Maître d’amour[5], aujourd’hui adapté par la compagnie Jean-Claude Gallotta et Marylin Alasset, avec elle-même dans le rôle de l’auteur au printemps 2009. Après avoir collaboré à une série télévisée dirigée par Jean-Claude Carrière : Association de bienfaiteurs, diffusée sur France 3, elle publie, cette fois, aux éditions Albin Michel, un troisième roman : La femme qui aimait les hommes[5]. Le livre entre dans la liste des best-sellers, quelque temps avant la publication de la Lettre ouverte aux hommes qui n’ont toujours rien compris aux femmes[5]. Nouvelle entrée dans la liste des best-sellers. Trois romans suivent, tous publiés en livre de poche et au Grand livre du mois : Graines de Femmes, La Tragédie du Bonheur et La Chambre d’amour. Entre-temps, elle écrit le concept et participe à l’écriture de plusieurs scénarios de la série télévisée, destinée à TF1 : Protection rapprochée.

Végétarienne passionnée lorsque le XXIe siècle commence, elle s’intéresse à l’univers de la nutrition et dans un livre-document : Si tu veux maigrir, mange !, fustige les régimes. Publication en livre de poche et au Grand Livre du mois. Au cours de son enquête, elle rencontre des médecins qui découvrent et pratiquent une nouvelle médecine : celle de la prévention de l’âge. L’espérance de vie ne cesse d’augmenter, autant garder la forme physique et intellectuelle. Convaincue, elle enquête auprès des plus grands spécialistes, le professeur Baulieu en tête, et sort, en 2001 et 2004, deux ouvrages sur le sujet : Nous serons toujours jeunes et beaux et L’Ivresse de vivre. En 2002, elle collabore à un ouvrage collectif : Manger pour vivre ?, dans la collection : Forum Diderot, aux Presses universitaires de France.

La même année, elle fait paraître un récit : Chambre à part, dans lequel elle s’interroge sur les couples formés dans les années soixante-dix et en particulier, mais à travers la fiction, sur le sien. En 2005, le livre, qui a remporté un vrai succès, sort au Livre de Poche. En , La Mère qui voulait être femme, son dernier roman, en chantier depuis de nombreuses années, sort en librairie, toujours édité par les éditions du Seuil. Trois générations de femmes d’une même famille s’affrontent au cours d’une journée exceptionnelle.

En mars-, l’Alliance française l’invite pour une tournée de conférences en Inde. Ateliers avec des étudiants à Mumbai et conférences. Rencontres à Goa avec des universitaires et des étudiants.

En , elle participe à la Maison de la Culture de Grenoble, au spectacle, adapté de son second roman, Le Maître d’amour, par Claude-Henri Buffard, chorégraphié par Jean-Claude Gallotta et mis en scène par Marylin Alasset. Sept représentations avec huit danseurs, comme les personnages échappés de son roman et Maryse, jouant l’auteur ne reconnaissant plus ses personnages.

Parallèlement, les éditions de poche Points rééditent Le Maître d’amour et La Mère qui voulait être femme. Le , sort aux éditions du Seuil son roman : La Sibylline. Et les éditions Points rééditent son tout premier roman : Au Diable Vauvert.

En , l’Alliance française l’invite pour une tournée de conférences au Venezuela où elle participe à des ateliers avec des étudiants et des conférences.

Le , son récit Georges, si tu savais... paraît aux éditions du Seuil. En , Le Seuil publie le roman Chérie, je vais à Charlie, récit du [6].

Maryse Wolinski est franc-maçonne, initiée depuis , vénérable maîtresse de la loge L’Odyssée de la Liberté, membre de la Grande Loge féminine de France[7].

Elle meurt le à Paris à l'âge de 78 ans, des suites d'un cancer du poumon[6],[2],[8]. Elle est inhumée auprès de son mari au cimetière du Montparnasse (division 4)[9].

Œuvres

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  • Au Diable vauvert, Flammarion, 1988
  • Le Maître d'amour, Flammarion, 1992
  • Graines de femme, Albin Michel, 1996
  • La Femme qui aimait les hommes, 1998 Albin Michel
  • La Tragédie du bonheur, 1998 Albin Michel
  • La Chambre d'amour, Albin Michel, 1998
  • La Mère qui voulait être femme, Seuil, 2008
  • La Sibylline, Seuil, 2010
  • La Passion d'Edith S., Seuil, 2014
  • Chérie, je vais à Charlie, Seuil, 2016

Récits

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  • Chambre à part, Albin Michel, 2002
  • Georges, si tu savais..., Seuil, 2011[10]
  • Le Goût de la belle vie, Seuil, 2017
  • Au risque de la vie, Seuil, 2020[8]
  • Lettre ouverte aux hommes qui n'ont toujours rien compris aux femmes, Albin Michel, 1993
  • L'Adoption, une autre naissance, Bernard Barrault
  • Si tu veux maigrir, mange !, Albin Michel, 2000
  • Nous serons toujours jeunes et beaux, Albin Michel, 2001
  • L'Ivresse de vivre : le défi de la longévité, Albin Michel, 2004

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c et d Elisabeth Roudinesco, « Mort de Maryse Wolinski, romancière et journaliste libre et engagée », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a et b « Maryse Wolinski : "Georges a su m'apprendre la liberté" », sur Franceinfo, (consulté le ).
  4. À Canapville, en Pays d'Auge, le 3 juillet.
  5. a b c et d « Wolinski, Maryse », sur BdGest
  6. a et b Paris Match, « Maryse et Elsa Wolinski: la vie sans Georges », sur parismatch.com (consulté le ).
  7. Maryse Wolinski sur le blog de L'Express, La lumière.
  8. a et b Christophe Ono-dit-Biot, « Maryse Wolinski est morte », Le Point, .
  9. Cimetières de France et d'ailleurs
  10. file:///tmp/mozilla_marc0/Article_Femmeactuelle.pdf.

Liens externes

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