Mascarille (Mascarilla en italien) est un personnage type de comédie emprunté par le théâtre français à la comédie italienne.

Coquelin Cadet en mascarille par Antoine Bourdelle

Mascarille est un des types de valet bouffon de la famille des Crispin et des Scapin, fripon, intrigant, passé maître en fourberies. Il a conscience de ses moyens et des services qu’il rend : « Vivat Mascarillus, fourbum imperator ! » s’écrie-t-il dans le latin comique que lui prête Molière.

Mascarille travaille avec zèle pour le maître qui le paie mais, suivant le plan qu’il a conçu, il sert en se faisant obéir. Les intrigues qu’il trame ont ordinairement deux fins : l’intérêt de son maître et le sien propre. Il mène à bon port à la fois les amours d’autrui et les siennes et si, chemin faisant, il y a des coups à recevoir, il sait les faire tomber sur d’autres que lui.

Molière jouait lui-même Mascarille quand il l'employait dans ses pièces, par exemple dans L'Étourdi ou dans Les Précieuses ridicules. Il abandonna à peu près complètement le rôle quand il créa le personnage de Sganarelle.

Une comédie en prose, Mascarille précepteur en Russie, a été donnée en 1784. En 1850, Meilhac a mis en scène ce personnage dans une grande comédie en cinq actes, Un Petit-Fils de Mascarille, mais il l’a altéré, en faisant de ce valet un intrigant du grand monde.

Bibliographie

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  • François Rémond, Les Héros de la farce. Répertoire des comédiens-farceurs des théâtres parisiens (1612-1686), Paris, Honoré Champion, , 786 p. (ISBN 9782745358899, OCLC 1379761161).
  • Maurice Sand, Masques et bouffons (comédie italienne), Paris, Michel Lévy frères, 1860

Sources

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  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1 351