Massif dunaire de Gâvres-Quiberon

Massif dunaire de Gâvres-Quiberon
Image illustrative de l’article Massif dunaire de Gâvres-Quiberon
Carte géologique du massif dunaire

Pays Drapeau de la France France
Région française Bretagne
Coordonnées 47° 38′ nord, 3° 13′ ouest
Classement Natura 2000
Géolocalisation sur la carte : arrondissement de Lorient
(Voir situation sur carte : arrondissement de Lorient)
Massif dunaire de Gâvres-Quiberon
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
(Voir situation sur carte : Morbihan)
Massif dunaire de Gâvres-Quiberon


Le site Natura 2000 du massif dunaire de Gâvres-Quiberon, sur la côte du Morbihan, est un ensemble dunaire maritime continu sur 35 kilomètres de littoral avec une absence de presque toute urbanisation. Il s'étend entre la presqu'île de Gâvres et le fort de Penthièvre à Saint-Pierre-Quiberon.

C'est une zone exceptionnelle qui abrite une faune et une flore très rares qui profitent de la mosaïque de milieux naturels qui le constitue.

Le site est devenu le le 18e Grand site de France[1] sous le nom de « Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon ».

En août 2023 ces dunes sont devenues un site classé[2].

Historique modifier

Ce site doit sa préservation du bétonnage du littoral quand, en 1931, la Marine nationale décide de tester ses canons sur ce massif dunaire en friche et inhabité, et signe un bail de cent ans, qui court jusqu'en 2030[3]. Cette unité naturelle est répertoriée parmi les sites pittoresques du Morbihan, et placée, au titre de protection des Monuments Naturels et des Sites, en site classé, par arrêté ministériel du .

Ces dunes ont été, depuis la Seconde guerre mondiale et le mur de l'Atlantique, saccagées et ne se sont jamais reconstituées. Les falaises, sans protection, subissent l'érosion littorale qui, lorsqu'elle s'attaque à des roches tendres, les fait reculer alors à des vitesses qui dépassent localement plusieurs dizaines de centimètres par an[4].

Le [5], un programme de préservation, dans le cadre d'une Opération Grand Site, est mis en œuvre, piloté par SIVU Grand Site Gâvres-Quiberon (devenu en le Syndicat Mixte du Grand Site Gâvres-Quiberon) et, en 2009, le site a intégré le Réseau des grands sites de France[6].

En 2002, le site a rejoint le programme Natura 2000 et a obtenu en 2006 un soutien financier de l’Union européenne, par le biais d’un contrat LIFE - Nature.

Localisation modifier

Vue aérienne d'une partie entre Étel et le presqu'île de Quiberon.

Le site Natura 2000 possède une superficie de 6 828 ha. Il comprend plusieurs plusieurs zones disjointes et zones humides associées (notamment les étangs de Kerzine et de Kervran[7]) entre Gâvres et Quiberon[Z 1]. Il s'étend dans le département du Morbihan sur tout ou partie du territoire des communes de Carnac, Erdeven, Etel, Gavres, Plouharnel, dunes de Plouhinec, Port-Louis, Quiberon, Riantec, Saint-Pierre-Quiberon[8].

Le site recoupe de nombreuses zones naturelles à divers degrés de protection et même deux autres zones Natura 2000 :

Faune et flore modifier

Zone dunaire en travaux.

Cortèges fauniques modifier

De nombreux oiseaux à forte valeur patrimoniale fréquentent ce massif : bernache cravant, tadorne de Belon, Grand gravelot, Gravelot à collier interrompu, spatules, échasse blanche[9].

Cortèges floristiques modifier

Dans ce massif, les botanistes ont recensé près de 80 espèces d’intérêt patrimonial pour la flore. Elles sont soit protégées aux niveaux européen (omphalode du littoral, panicaut vivipare, Liparis de Loesel, tétragonolobe siliqueux, oseille des rochers, Spiranthe d'été), national ou régional, soit mentionnées sur la liste rouge bretonne

Le panicaut vivipare est une herbacée rare en France ; elle est considérée comme en danger de disparition à l’échelle européenne. Le site abrite plus de 15 % de la population de panicauts vivipares de France.

On trouve aussi le cynoglosse des dunes (Omphalodes littoralis) qui est endémique en France et également en danger de disparition.

La végétation est organisée en « bandes » dans le complexe dunaire. Sur le haut de plage qui n'est immergée que lors des grandes marées, se développent des végétaux annuels halophiles adaptés à la très forte salinité et liés aux laisses de mer. La dune embryonnaire est constituée d'une végétation herbacée clairsemée. La dune blanche ou jaune, mobile car composée d'un couvert végétal diversifié mais épars, est colonisée par l'oyat La dune grise est caractérisée par une pelouse basse à recouvrement fort ou complet[10].

Tourisme modifier

Une étude de 2001 estime à 1,5 - 2 millions le nombre de visiteurs annuels sur le secteur Gâvres-Quiberon[12].

Références modifier

Références générales modifier

  1. « Grand Site de France. Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon », sur gavres-quiberon.fr (consulté le ).
  2. « Les dunes entre Saint-Pierre-Quiberon et Erdeven deviennent un site classé », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Nicole Gauthier, « Quiberon: Presqu'île en sursis », sur liberation.fr, .
  4. Jean-René Le Quéau, Pierre-Yves Le Rhun, Géographie et aménagement de la Bretagne, Editions Skol Vreizh, , p. 14.
  5. Jean-Loup d' Hondt, Jacqueline Lorenz, Côtes et estuaires: milieux naturels, Éd. du CTHS, , p. 39.
  6. « Signature de la Charte du Grand Site du Massif Dunaire de Gâvres-Quiberon », sur grandsitedefrance.com, .
  7. « Étangs de Kerzine et de Kervran », sur developpement-durable.gouv.fr, .
  8. 5 cartes au 1/25000 publiées au journal officiel en précise les limites Arrêté du 25 mai 2021 modifiant l'arrêté du 6 mai 2014 portant désignation du site Natura 2000 « Massif dunaire Gâvres-Quiberon et zones humides associées » (zone spéciale de conservation)
  9. Gâvres-Quiberon: des paysages, des habitats et une biodiversité remarquable, p. 10, site web de la Commission européenne
  10. « Le patrimoine naturel / Les types de milieux », sur site-gavres-quiberon.fr (consulté en ).
  11. Une succession d'éclipses et de réapparition expliquerait sa présence et son absence sur les sites du massif dunaire : elle est découverte sur Plouhinec côté océan en 2005, côté ria en 2006 et sur Saint-Pierre-Quiberon en 2008. Très sensible aux nettoyages mécaniques, elle ne peut survivre que sur des plages nettoyées manuellement. cf. Gâvres-Quiberon: des paysages, des habitats et une biodiversité remarquable, p. 7, site web de la Commission européenne
  12. [PDF] Jean-Michel Bouffort, Grand site national Gavres-Quiberon. Aménagement - protection et restauration du site de la Côte sauvage - secteur Sud, octobre 2004, p. 3

Références des zones protégées modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier