Materne de Milan

évêque de Milan
Materne de Milan
Détail d'une mosaïque de la seconde moitié du Ve siècle (basilique Saint-Ambroise)
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Gens
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Vénéré par
Église catholique
Étape de canonisation
Fête
18 juillet

Materne de Milan, mort à Milan au IVe siècle, est un évêque de Milan et un saint romain.

Éléments biographiques modifier

Materne de Milan est vénéré comme un saint par l’Église catholique, qui fixe sa fête dans le martyrologe romain au 18 juillet selon ces mots : « À Milan, saint Materne, évêque, qui, rétablissant la liberté de l’Église, a transféré les corps des martyrs Nabore et Felice avec tous les honneurs à partir de Lodi jusque dans sa ville.»[1].

Il n'y a pas de documentation historique récente sur l'évêque milanais Materne. D'après les données concernant son prédécesseur (San Mirocle) et son successeur (San Protaso), son épiscopat est placé après 314 et avant 342[2].

Le témoignage le plus ancien sur Materne est une mosaïque de l'église de San Vittore dans un ciel doré, près de la basilique Saint-Ambroise de Milan, datée de la fin du Ve siècle [3], où il est représenté avec une barbe et vêtu d'une dalmatique, parmi les saints Nabore et Felice.

Marterne est identifié avec l'évêque qui a transféré les reliques du martyr Vittore, mort en 303, ainsi que celles des saints Nabore et Felice, martyrs chrétiens initialement enterrés à Lodi.

Selon un ancien Catalogus archiepiscoporum Mediolanensium[4], Materne, qui a succédé à Saint Mirocles et dont l'épiscopat a duré 12 ans, meurt et est enterré le dans l'église saint Nabore (future église Saint-François-Majeur). Le Liber Notitiae Sanctorum Mediolani (XIVe siècle) fixe le jour de sa mémoire au [5].

Ses reliques font, à partir de 1571, l'objet d'une reconnaissance privée de saint Charles Borromée[5].

Références modifier

  1. Antonio Rimoldi.
  2. Charles Pietri 2000, p. 1430.
  3. Joseph Wilpert e Walter Schumacher, Die Römischen Mosaiken der Kirchlichen Bauten vom IV.-XIII. Jahrhundert, Freibourg-Wien 1976, pp. 320-321.
  4. Catalogus Archiepiscoporum Mediolanensium, Monumenta Germaniae Historica, Scriptores, vol. VIII, Hannover 1848, p. 102.
  5. a et b Antonio Rimoldi, p. 89.

Bibliographie modifier

  • (la) Jean-Baptiste Sollerio, Jean Pinio, Guilhem Cupero et Pietro Boschio, Acta Sanctorum, t. 4, Paris-Rome, (lire en ligne), « De S. Materno Episcopo Mediolani à Insubria », p. 361-370.
  • (la) Giuseppe Antonio Sassi et Baldassare Oltrocchi, Archiepiscoporum Mediolanensium : Series Historico-chronologica ad criticae, t. 1, Milan, (lire en ligne).
  • (it) Francesco Lanzoni, Le diocesi d'Italia : dalle origini al principio del secolo VII (an.604) [« Les diocèses d'Italie des origines au début du VIIe siècle (an 604) »], vol. II, Faenza, , 1122 p., cm (lire en ligne), p. 1013.
  • Élisabeth Paoli, « Les notices sur les évêques de Milan (IVe – VIe siècle) », Mélanges de l'école française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes, vol. 100,‎ , p. 207-225 (lire en ligne, consulté le ).
  • Charles Pietri, Prosopographie chrétienne du Bas-Empire, vol. 2, t. 2 : Prosopographie de l'Italie chrétienne (313-604), Rome, École française de Rome, (lire en ligne).
  • (it) Antonio Rimoldi, « Materno, vescovo di Milano, santo », dans Bibliotheca Sanctorum, vol. IX, Città Nuova Editrice, cm (présentation en ligne).