Mathieu Klein

homme politique français

Mathieu Klein
Illustration.
Mathieu Klein en 2019.
Fonctions
Président de la Métropole du Grand Nancy
En fonction depuis le
(3 ans, 9 mois et 11 jours)
Élection
Prédécesseur André Rossinot
Maire de Nancy
En fonction depuis le
(3 ans, 9 mois et 23 jours)
Élection
Coalition PS-PCF-EÉLV-G·s-NE
Prédécesseur Laurent Hénart
Conseiller départemental
de Meurthe-et-Moselle

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton de Nancy-2
Prédécesseur Canton créé
Successeur Anthony Perrin
Président du conseil général puis départemental de Meurthe-et-Moselle

(6 ans, 2 mois et 21 jours)
Élection
Réélection
Prédécesseur Michel Dinet
Successeur Valérie Beausert-Leick
Conseiller général de Meurthe-et-Moselle

(6 ans, 2 mois et 21 jours)
Élection 28 mars 2004
Réélection 27 mars 2011
Circonscription Canton de Nancy-Nord
Prédécesseur Jean-Yves Le Déaut
Successeur Canton disparu
Biographie
Date de naissance (48 ans)
Lieu de naissance Phalsbourg (France)
Nationalité Française
Parti politique PS (depuis 1992)

Mathieu Klein
Maire de Nancy

Mathieu Klein, né le à Phalsbourg (Moselle), est un homme politique français.

Membre du Parti socialiste (PS), il est président du conseil général puis départemental de Meurthe-et-Moselle de 2014 à 2020. À la suite des élections municipales de 2020 et après une première tentative en 2014, il devient maire de Nancy.

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Mathieu Klein naît dans une famille d'instituteurs à Phalsbourg en Moselle[1]. Avec ses deux frères, il grandit dans le même département à Holving, près de Sarralbe, avant d'être lycéen à Sarreguemines et de venir à Nancy en 1993 pour suivre des études d'histoire puis de sociologie en 1994[2],[3]. Il poursuit ses études universitaires à Paris.

Il a d'abord songé à devenir prêtre avant de se lancer en politique[3].

Parcours politique modifier

Débuts dans le militantisme modifier

Mathieu Klein est membre du Parti socialiste depuis 1992, année où il s’engage en faveur du « oui » au référendum sur le traité de Maastricht[2] alors qu'il est encore lycéen à Sarreguemines[4]. Il devient ensuite syndicaliste étudiant au sein de l’UNEF-ID à Nancy puis à Paris ; il est bientôt responsable des questions de santé du bureau national[5].

Il fonde en 1994 à Nancy et préside l'association Homonyme Nancy Jeunes Gays, militant pour l’égalité et contre le sida et l'homophobie. L'association organise à Nancy une Marche pour l'égalité des droits des homosexuels et des lesbiennes le . Il préside ensuite en 1996 AIDES Lorraine Sud, organisant le troisième carnaval gay de Nancy en avril 1996, avec des Sœurs de la Perpétuelle Indulgence pour lutter contre le sida, « battre en brèche l'ordre moral » et « dénoncer fermement les positions de l'Église » sur l'homosexualité et le sida[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12]. Il adhère au mouvement Homosexualités et socialisme (HES)[13].

Il est ensuite président départemental des jeunes socialistes, secrétaire de la section de Nancy du PS puis premier secrétaire de Meurthe-et-Moselle en 2008 et membre du bureau national du PS[14],[15].

Premières candidatures aux élections modifier

Il rejoint en 2000 le cabinet du président du conseil général de Meurthe-et-Moselle[3],[16], le socialiste Michel Dinet, dont il devient le « fils spirituel »[17]. Après une brève installation en 2003 à Paris où il travaille en tant que responsable du développement au sein de l'association Sida Info Service[3], il est élu conseiller général de Meurthe-et-Moselle en 2004, dans le canton de Nancy-Nord, battant au second tour le sénateur UMP Philippe Nachbar, avec 60,7 % des voix. Il est réélu en 2011 avec 61,7 % des voix au second tour.

Au lendemain de l'élection présidentielle de 2002, il rejoint un temps le Nouveau Parti socialiste avant d'intégrer en 2009 le cabinet de Martine Aubry, alors première secrétaire du PS[18]. Il fait partie de son équipe pendant la primaire citoyenne de 2011.

Jusqu’à son élection à la tête du conseil général de Meurthe-et-Moselle en 2014, il travaille à temps partiel au sein la Mutualité française lorraine[18],[3], où il s’occupe de la prévention et de l’accès aux soins.

Candidat à 29 ans à une élection législative partielle à Nancy en 2005 contre Laurent Hénart, il est battu au second tour de 399 voix[19]. Il est à nouveau candidat contre ce dernier lors des élections législatives de 2007 dans la première circonscription de Meurthe-et-Moselle et à nouveau battu, obtenant néanmoins 49,2 % des voix au second tour[20],[21]. Aux élections municipales de 2014 à Nancy, la liste qu'il conduit est défaite au second tour par celle de Laurent Hénart (UDI)[22],[23],[24],[25].

Président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle modifier

Le , à la suite de la mort accidentelle de son mentor Michel Dinet, alors qu’il était jusque-là vice-président délégué à l’éducation et à l’innovation citoyenne au conseil général de Meurthe-et-Moselle, il est élu président de l’assemblée départementale par 34 voix sur 44[26],[27],[28],[29]. Il est alors un des plus jeunes présidents de conseil départemental et le seul à être ouvertement homosexuel[30]. Il est élu conseiller départemental dans le canton de Nancy-2 (nouveau découpage) le , en binôme avec Véronique Billot, recueillant 56,7 % des suffrages[31]. Il est élu président du conseil départemental le [32].

Nationalement, il s'exprime en faveur d'une prise en charge du financement du revenu de solidarité active par l’État[33] et à l’expérimentation d’un « revenu de base » contre la pauvreté[34]. En 2016, il soutient Manuel Valls et devient l'un de ses huit porte-parole de campagne pour la primaire citoyenne de 2017[35].

À partir de , il co-préside[36] un groupe de travail sur la gouvernance des politiques de lutte contre la pauvreté dans les territoires[37]. En , à la suite d'une proposition du Premier ministre, il est chargé, avec Claire Pitollat, de conduire une mission sur l’insertion des bénéficiaires du RSA[38]. En , il refuse un poste de ministre dans le gouvernement Édouard Philippe[39],[40], après avoir hésité[41].

Maire de Nancy modifier

Mathieu Klein en 2023.

Candidat aux élections municipales de 2020 à Nancy, il arrive en tête du premier tour, le , avec 37,9 % des voix, mettant Laurent Hénart en ballotage défavorable[42]. Au second tour, le , sa liste « Nancy en grand », fusionnée avec la liste écologiste de l'ancien journaliste Laurent Watrin (EELV), l’emporte avec 54,5 % des voix sur celle du maire sortant. Il est élu maire de Nancy le , par 43 voix, devenant ainsi la première personnalité de gauche à exercer ce mandat depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il est secondé par vingt-et-un adjoints[43].

Le , il est élu à la quasi-unanimité président de la Métropole du Grand Nancy[44] succédant à André Rossinot. Le même jour, il est élu à l’unanimité président du conseil de surveillance du CHRU de Nancy.

Il est depuis l'un des 13 vice-présidents de l'association des maires de grandes villes et de métropoles, France urbaine. Co-président de la commission « Solidarités, lutte contre les inégalités et la pauvreté » de cette association, il propose notamment la création d’un droit universel en faveur des jeunes de moins de 25 ans[45]. Il est nommé le 2 juillet 2021 président du Haut Conseil du travail social (HCTS), succédant à Brigitte Bourguignon[46].

Le , il devient l'un des porte-parole de la campagne d'Anne Hidalgo, candidate à l'élection présidentielle de 2022[47]. En 2023, à la suite d'une campagne d'affichage sauvage dans Nancy l'attaquant personnellement et des offenses répétées sur les réseaux sociaux, il est placé sous protection fonctionnelle de la collectivité[48].

Vie privée modifier

Engagé au sein d'associations de lutte contre l'homophobie, il fait partie des élus français qui se déclarent homosexuels[6],[18]. Il est marié avec un médecin généraliste et le couple a trois enfants, en recourant à une gestation pour autrui (GPA) dans l'Oregon aux États-Unis[49],[50],[51].

Résultats électoraux modifier

Élections législatives modifier

Année Parti Circonscription 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2007[52] PS 1re de Meurthe-et-Moselle 9 340 31,98 2e 14 348 49,20 Battu

Élections départementales modifier

Année Nuance Canton Colistière 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Issue
2015[53] UG Nancy-2 Véronique Billot 3 116 43,53 1er 3 735 56,66 Élu

Élections municipales modifier

Année Nuance Commune Position 1er tour 2d tour Sièges (CM)
Voix % Rang Voix % Rang
2014[54] UG Nancy Tête de liste 10 377 35,76 2e 13 721 47,09 2e
13  /  55
2020[55] 6 930 37,88 1er 11 435 54,53 1er
43  /  55

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « Le président - Département de Meurthe-et-Moselle », sur www.meurthe-et-moselle.fr (consulté le ).
  2. a et b « Mathieu Klein » [vidéo], sur MIRABELLE TV, (consulté le ).
  3. a b c d et e lasemaine.fr, 14 juin 2013, "Mathieu Klein : il est prêt"
  4. lemonde.fr, 2 juillet 2020, "Delafosse, Hanotin, Klein : les « trois M », ou la nouvelle génération du Parti socialiste"
  5. epoint.fr, 9 février 2025, "Départementales 2015 - Meurthe-et-Moselle : Mathieu Klein, l'espoir socialiste"
  6. a et b « Nancy: le maire répond aux associations, Mathieu Klein devient président du Conseil général », sur Yagg.com, (consulté le ).
  7. Mathieu Klein, Hexagone Gay
  8. lorrainegay.com, Fiche de l'association Homonyme
  9. .youtube.com, "Trois reportages, de RTL 9 et France 3, sur la première manif gay à Nancy en 1995" (avec une interview de M. Klein dans le premier reportage)
  10. vidéo de France 3 Grand Est, "Le parcours de Mathieu Klein, le nouveau maire de Nancy", sur youtube, 1er juillet 2020
  11. youtube.com, Reportage RTL9 13 avril 1996,Carnaval gay de Nancy Aides Lorraine Sud, avec une interview de M. Klein en studio
  12. lepoint.fr, 9 février 2025, "Départementales 2015 - Meurthe-et-Moselle : Mathieu Klein, l'espoir socialiste"
  13. Les élus meurthe-et-mosellans et l’homosexualité, lorrainegay.com, octobre 2005
  14. france3-regions.francetvinfo.fr, 29 juin 2020, "PORTRAIT Municipales 2020 : Mathieu Klein entre dans l'histoire, il fait basculer Nancy à gauche"
  15. « Mille jours pour rassembler la gauche, par Gwenegan Bui, Mathieu Klein et Marylise Lebranchu », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  16. lesechos.fr, 15 septembre 2004, mis à jour en 2019, "Portrait : Mathieu Klein"
  17. « Meurthe-et-Moselle : Mathieu Klein élu président du conseil général », sur www.estrepublicain.fr, (consulté le ).
  18. a b et c « Départementales 2015 - Meurthe-et-Moselle : Mathieu Klein, l'espoir socialiste », sur Le Point.
  19. lemonde.fr, 5 septembre 2005, "Législative partielle : second tour pour M. Hénart (UMP)", Ibid., 12 septembre 2005
  20. « A Nancy, Klein l'amant idéal contre Hénart le gendre idéal », sur Rue89, (consulté le ).
  21. « Meurthe-et-Moselle - 1ère circonscription : Résultats des élections législatives 2007 », sur LExpress.fr (consulté le )
  22. « Hénart - Klein : premières salves », sur Le Point, (consulté le ).
  23. Sondage Municipales 2014 : Klein, l'homme qui pourrait faire basculer Nancy à gauche, La Chaîne Info, 16 mars 2014.
  24. « Mathieu Klein s'installe rue Stanislas », sur Lasemaine.fr, (consulté le ).
  25. Résultats municipales 2014 à Nancy : Laurent Hénart (UDI) l'emporte face à Mathieu Klein (PS), RTL, 30 mars 2014
  26. « 54: Mathieu Klein nouveau président du CG », sur Le Figaro, (consulté le ).
  27. L'Est-Républicain
  28. Mathieu Klein élu président du conseil général de Meurthe-et-Moselle, France 3, 22 avril 2014
  29. « Mathieu Klein succède à Michel Dinet à la tête du département Meurthe-et-Moselle », sur BFMTV, (consulté le ).
  30. « Mathieu Klein élu président du Conseil départemental de Meurthe et Moselle », sur Yagg.com, (consulté le )
  31. « Résultats des cantons de Nancy (élection départementale 2015) ».
  32. « Mathieu Klein élu président du Conseil départemental de Meurthe et Moselle », sur Yagg.com, (consulté le ).
  33. Mathieu Klein, « Le financement du RSA ne peut reposer sur la fiscalité locale », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  34. « Dix-neuf présidents socialistes de départements réclament un «revenu de base» universel », sur leparisien.fr, (consulté le )
  35. « Primaire à gauche : Valls présente son QG et son état-major de campagne », lesechos.fr, 14 décembre 2016.
  36. Avec Joëlle Martinaux, présidente de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale.
  37. « Le Département de Meurthe-et-Moselle en mission pour lutter contre la pauvreté », sur meurthe-et-moselle.fr (consulté le )
  38. « Edouard Philippe missionne une députée et un président de conseil départemental pour repenser le RSA », sur www.caissedesdepotsdesterritoires.fr (consulté le )
  39. « Mathieu Klein refuse un poste de ministre », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  40. BFMTV, « Le remaniement se fera sans démission du gouvernement », sur BFMTV (consulté le )
  41. « Le maire socialiste de Nancy assume sur RTL avoir été "Macron-compatible" », sur RTL.fr,
  42. Ministère de l’Intérieur, « Élections municipales et communautaires 2020, résultats par communes, Nancy »
  43. Ville de Nancy, « Les élus », sur Site Internet de la Ville de Nancy (consulté le )
  44. « Politique. Grand Nancy : Mathieu Klein a été élu président de la Métropole », sur estrepublicain.fr (consulté le )
  45. « « Contre la pauvreté des jeunes, c’est l’ensemble de notre démocratie sociale qu’il faut mobiliser » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  46. « Mathieu Klein nommé président du Haut Conseil du travail social | France urbaine », sur franceurbaine.org (consulté le )
  47. « Qui est dans « l’équipe de France des maires » d’Anne Hidalgo ? », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  48. « Nancy : le maire injurié et menacé, un dispositif de protection fonctionnelle déclenché », sur France 3 Grand Est, (consulté le )
  49. mathieuklein.fr/me-connaitre/
  50. « On va pas s'raconter d'histoires / 29 octobre 2021 / Mathieu Klein. » (consulté le )
  51. « On va pas s'raconter d'histoires / 29 octobre 2021 / Mathieu Klein. » (consulté le )
  52. https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Legislatives/elecresult__legislatives_2007/(path)/legislatives_2007/054/circons01.html
  53. https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Departementales/elecresult__departementales-2015/(path)/departementales-2015/054/05413.html
  54. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le )
  55. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr (consulté le )
  56. Décret du 2 mai 2017

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier