Mathilde de Portugal
Mathilde de Portugal (1151-1218), connue aussi sous le nom de Teresa de Portugal[1], est la fille d'Alphonse Henriques (1109-1185), premier roi de Portugal et de Mathilde (1125-1157), issue de la maison de Savoie.
Mathilde de Portugal | |
Titre | |
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Comtesse de Flandre | |
– (8 ans) |
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Prédécesseur | Élisabeth de Vermandois |
Successeur | Marguerite d'Alsace |
Duchesse de Bourgogne | |
– (1 an) |
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Biographie | |
Nom de naissance | Theresa de Portugal |
Date de naissance | vers 1151 |
Lieu de naissance | Coimbra (Portugal) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Furnes (Belgique actuelle) |
Père | Alphonse Ier de Portugal |
Mère | Mathilde de Savoie |
Conjoint | 1. Philippe d'Alsace 2. Eudes III de Bourgogne |
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Biographie
modifierEn , elle épouse le comte de Flandre Philippe d'Alsace.
Devenue veuve en , elle assure la régence du comté.
En 1192, un acte dressé à Arras définit son douaire (domaine lui revenant après la mort de son mari) : elle reçoit notamment Dunkerque, Bergues, Watten, Bourbourg, Bailleul et d'autres lieux[2].
Elle se remarie en 1193 avec le duc Eudes III de Bourgogne, mariage annulé en 1195 pour des motifs de consanguinité.
En , elle passe avec le roi de France Philippe II un accord selon lequel la ville de Douai reviendra à la couronne après son décès.
Vers 1200, elle revendique en tant que douaire, les terres de Flandre évoquées ci-dessus dont la possession de Bourbourg contre l'héritière de la châtellenie, Béatrice de Bourbourg, (famille de Bourbourg). Celle- ci trouve un allié en se mariant avec Arnoul II de Guînes, lequel va s'opposer aux prétentions de Mathilde (voir Arnould II de Guînes).
Au début du XIIIe siècle, les combats reprennent entre deux factions rivales, les Ingrekins et les Blavoetins ou Blaumontins. Leurs dissensions d'abord limitées à la région de Furnes s'étendent à la Flandre Maritime. Mathilde favorisait les premiers. Les Blavoetins ravagèrent une de ses possessions à Furnes. Elle envoya contre eux le châtelain de Saint-Omer qui les dispersa, mais ils se regroupèrent de plus belle et vinrent en 1206 assiéger Bergues, faisant partie de son douaire. Mathilde réfugiée à l'abbaye Saint-Winoc de Bergues doit fuir à Lille[3].
Menés par Herbert de Wulferinghen et Walter d'Hondschoote (ou selon une autre source Herbert de Wulfenghem et Gauthier de Hondschoote[4]), ils sont écrasés par les Ingrekins qui en tuèrent plus de 3000. Le combat a lieu un lundi qui porta ensuite dans la région le nom de lundi rouge (de rood maendag) en raison du sang versé[3].
Le comte de Guînes, Arnould II de Guînes, réconcilié avec Mathilde et mandaté par elle, négocie avec les insurgés et réussit à ramener la paix[3].
Mathilde intercède favorablement auprès du roi de France dans le projet de mariage entre Ferrand de Flandre, son neveu, et sa petite nièce par alliance, Jeanne de Constantinople.
Le [5] 1218, elle trouve la mort à la suite de la chute de son chariot dans un marais près de Furnes en Belgique. Le corps de Mathilde fut transporté à l'abbaye des Dunes et de là à l'abbaye de Clairvaux. Après sa mort, les biens faisant partie de son douaire retournent au comte de Flandres[6].
Notes et références
modifier- Généalogie de Thérésa de Portugal sur le site Medieval Lands.
- Louis de Baecker, recherches historiques sur la ville de Bergues (lire en ligne), p. 22.
- Louis de Baecker, Recherches historiques sur la ville de Bergues (lire en ligne), p. 18 à 22.
- Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy, Fastes militaires des Belges (lire en ligne), p. 250.
- [1].
- J.-J. Carlier, « Henri d'Oisy, fragment d'études historiques », dans Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1857 publié en 1858, Dunkerque, p. 151, lire en ligne.
Voir aussi
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