Maurice-Étienne Amieux
Maurice-Étienne Amieux, ou Jean « Maurice » Amieux[1], né le à Villar-d'Arêne (dans le département français des Hautes-Alpes), mort le à Toulouse, est un industriel français, premier conserveur de la famille, père des Frères Amieux, et pionnier du développement agro-industriel en Bretagne[2].
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Jean-Maurice Amieux (d) |
Biographie
modifierIssu d'une famille d'agriculteurs et de colporteurs d'un village de montagne, Maurice-Étienne Amieux fait de multiples métiers en France et en Belgique[3], notamment celui de maître de poste à Villar-d'Arène, avant de devenir « confiseur de sardines » à Étel dans le Morbihan. Il s'associe à Benjamin Carraud, marchand de fruits secs à Nantes, qui devient bientôt son gendre. Ils s'installent dans cette ville, place du Commerce.
Après sa mort en 1865, ses fils Jean-Maurice (1839-1919)[4] et Émile (1842-1923) s'associent avec Benjamin Carraud, association cependant rapidement dissoute en 1866.
Les deux fils créent ensuite, la même année, les établissements Amieux Frères, rue Haudaudine (actuelle rue Gaston-Veil). Jean-Maurice Amieux ouvre des conserveries sur les lieux de production.
Amieux Frères
modifierL'affaire est reprise par les fils de Jean-Maurice, Louis (1867-1936) et Maurice (1871-1944), sous le nom d'« Amieux Frères ». La société grandit rapidement et compte déjà 6 usines en 1879, à Paris (1873), Chantenay, aux Sables-d’Olonne, à Port-Maria (Quiberon), à Étel et à Concarneau. Elle obtient sa première médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris de 1878. En 1900, la société possède 11 usines en Bretagne et en Vendée et emploie 4 000 ouvriers. À cette époque, Amieux Frères commence la diversification de ses activités (confitures et chocolats Amieux et St Clair, moutardes, saumures, charcuterie, foie gras)[5].
En 1923, ils rachètent l'usine Colin, rue des Salorges à Nantes et y fondent un musée technique et rétrospectif de la conserve devenu musée des Salorges, détruit en 1943 et installé ensuite dans le château des ducs de Bretagne. La société possède alors 23 usines.
En 1968, l’affaire est rachetée par la Coopérative agricole de la Noelle d’Ancenis (Cana). La conserverie disparaît en raison de problèmes financiers ; la marque est vendue à Buitoni (groupe Nestlé).
Les emballages
modifierLe peintre Mathurin Méheut réalisa les décors de plusieurs boîtes pour la société.
Hommages
modifierAu moins cinq rues portent son nom en Bretagne[6].
Bibliographie
modifier- Ministère de la Culture et de la communication, Cultures du travail : Identités et savoirs industriels dans la France contemporaine, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Ministère de la Culture, , VIII-265 p. (ISBN 9782735103287, lire en ligne), « Amieux, conserveur nantais : un exemple de patronat social »
- Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, 1997. Notice de Claude Berger.
- PÉRISSÈRE, Michèle. "Amieux, conserveur nantais : un exemple de patronat social" in: Cultures du travail : Identités et savoirs industriels dans la France contemporaine. Paris : Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 1989
Notes et références
modifier- Région Pays de la Loire, « Conserverie Amieux - Notice Patrimoine PDL », sur www.patrimoine.paysdelaloire.fr (consulté le )
- Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, p. 27.
- « Amieux, conserveur nantais : un exemple de patronat social », sur books.openedition.org (consulté le )
- Yves Rochcongar, "Capitaines d'industrie à Nantes au XIXe siècle", éditions MeMo, Nantes, 2003
- Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « Une fabrique moderne de conserves », sur Ina.fr, (consulté le )
- Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, 1997