Mechagouyt
Mechagouyt (arménien : Մշակույթ, littéralement « Culture ») est une revue littéraire en langue arménienne fondée en à Paris par les poètes et écrivains franco-arméniens Kégham Atmadjian et Bedros Zaroyan. Sa publication cesse en après 10 numéros.
Mechagouyt Մշակույթ | |
Sous-titre : Revue littéraire | |
Pays | France |
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Zone de diffusion | France |
Langue | Arménien occidental |
Périodicité | Mensuel (mais cette périodicité n'est pas respectée) |
Genre | Revue littéraire |
Fondateur | Kégham Atmadjian Bedros Zaroyan |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Ville d’édition | Paris |
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Historique
modifierMechagouyt est fondée en à Paris par les poètes et écrivains franco-arméniens Kégham Atmadjian, alias Séma, et Bedros Zaroyan[1].
Conçue au départ comme un mensuel, cette périodicité n'est cependant pas respectée[1].
À partir du n° 3, Séma devient le seul rédacteur en chef et, à partir du n° 5, Bedros Zaroyan quitte la revue, sa signature n'apparaissant plus, laissant Séma porter le projet presque seul[1].
De nombreux écrivains signent des textes dans la revue, notamment des auteurs issus de Menk comme Vasken Chouchanian, Archam Daderian, Zareh Vorpouni ou encore Puzant Topalian, mais aussi le directeur de la revue Zvartnots, Hrant Palouyan[2]. À partir du n° 7 et notamment après le départ du plus radical Zaroyan, d'autres auteurs plus « conservateurs » participent, comme Vahram Tatoul et Kévork Garvarentz[2] (1892-1946[3], père du compositeur Georges Garvarentz).
Mechagouyt publie des poèmes, nouvelles, des notes et articles sur des écrivains du temps (comme André Gide), des traductions en arménien de Baudelaire, Rudyard Kipling, Bertolt Brecht, Ramón Gómez de la Serna ou encore Anna Seghers[4], etc.
L'objectif de ces jeunes auteurs est de se construire, se revendiquer en tant que génération, notamment contre des écrivains arméniens installés et perçus comme « passéistes » comme Hagop Oshagan, Chavarch Nartouni ou Meguerditch Barsamian[2]. La ligne éditoriale de Mechagouyt se réclame de gauche, étant engagée du côté des ouvriers et de l'antifascisme[4]. Cependant, ce n'est pas une publication communiste comme le Zangou de Missak Manouchian, Séma refusant de faire de sa revue un organe de propagande[2]. Lors des purges staliniennes qui débutent à partir de 1936, la revue exprime sa « solidarité morale » avec les écrivains arméniens emprisonnés à Erevan tout en refusant de s'en prendre au régime soviétique[5].
Sa publication cesse en après 10 numéros du fait de difficultés matérielles[1]. Zareh Vorpouni et Bedros Zaroyan lancent peu après, en , une nouvelle revue mensuelle, Loussapats (Լուսաբաց), littéralement « Aube » (qui connaît 4 numéros jusqu'en ), dans laquelle on retrouve quasiment les mêmes auteurs que dans Mechagouyt[6].
- n° 1, , [lire en ligne] ;
- n° 2, , [lire en ligne] ;
- n° 3-4, 1935, [lire en ligne] ;
- n° 5-6, 1936, [lire en ligne] ;
- n° 7, 1936, [lire en ligne] ;
- n° 8-9, 1937, [lire en ligne] ;
- n° 10, 1937, [lire en ligne].
Notes et références
modifier- Krikor Beledian 2001, p. 239.
- Krikor Beledian 2001, p. 240.
- « Kevork Garvarentz (1892-1946) », sur data.bnf.fr
- Krikor Beledian 2001, p. 242.
- Krikor Beledian 2001, p. 234.
- Krikor Beledian 2001, p. 243.
- (hy) « ՄՇԱԿՈՅԹ », sur tert.nla.am
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierBibliographie
modifier- Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)
Liens externes
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- Les numéros numérisés sont consultables sur le site de l'Union Catalog of Armenian Continuing Resources : (hy) « ՄՇԱԿՈՅԹ », sur tert.nla.am