Mein Kampf est une pièce de théâtre à l'humour grinçant créée par George Tabori à Vienne en 1987[1]. Écrite en anglais, elle a été traduite en allemand par Ursula Griitzmacher Tabori, et sa première a eu lieu le , au Burgtheater. Elle oppose le jeune Hitler à un vieil homme, Shlomo Hertzl, qui emprunte ses traits à Hertzl. La pièce est accueillie avec des remous, en pleine affaire Waldheim.

Argument modifier

Hitler, un paysan autrichien mal dégrossi, mégalomane, hypocondriaque et antisémite débarque un jour dans un asile pour sans-abris en costume tyrolien avec sa valise à roulettes. Puceau à 40 ans, peintre raté, son caractère lui vaut le rejet des habitants de l'asile. Schlomo Hertzl, un vieux Juif à l'esprit fin, vendant des bibles et des kamasutras pour subsister, le prend sous sa protection, le réconforte, et va jusqu'à le sauver de la mort[2]. Après avoir été rejeté par l'Académie des Beaux-Arts, Hitler se réoriente vers une carrière politique. Schlomo, qui écrit un livre, Mein Kampf lui fait cadeau du titre pour l'aider dans sa future carrière.

Personnages modifier

  • Hitler
  • Schlomo Hertzl, un vieux juif, crédule et généreux
  • Le cuisinier Lobkowitz
  • La Mort
  • Gretchen
  • Himmlischst

Lieu modifier

À Vienne, dans un asile de nuit, avant la Première Guerre mondiale.

Références modifier

  1. Maïa Bouteillet, « Mein Kampf (farce) », dur à rire. » critique de la pièce jouée à Avignon, sur le site libération.com, juillet 2002
  2. Laura Plas, « Au cœur de chaque plaisanterie se cache un petit holocauste », Critique de la pièce jouée au théâtre 12, sur le site Lestroiscoups.com, février 2014