Mélilot officinal
Melilotus officinalis
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Sous-classe | Rosidae |
Ordre | Fabales |
Famille | Fabaceae |
Genre | Melilotus |
Ordre | Fabales |
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Famille | Fabaceae |
Le Mélilot officinal ou Mélilot jaune (Melilotus officinalis), autrefois Melilotus arvensis Wallr.[1] est une plante herbacée à fleurs jaunes de la famille des Fabacées (Légumineuses), sous-famille des Faboideae, tribu des Trifolieae. Elle présente un intérêt comme plante fourragère et comme plante mellifère.
Étymologie
modifierLittéralement « Lotus à miel » (du grec meli, miel, lotos, lotus). Il s'agit probablement du « lotus trifolié » de Dioscoride.
Noms vernaculaires
modifierMélilot officinal, Mélilot jaune, Petit-trèfle jaune, Couronne royale, Luzerne bâtarde, Trèfle des mouches, Herbe aux puces.
en : melilot, de : Honigklee, ro : sulfina, it : meliloto.
Description
modifierPlante bisannuelle, de 30 à 120 cm de haut, à tiges dressées, à nombreuses petites fleurs jaunes disposées en grappes allongées ; floraison de juin à octobre. Les feuilles ont trois folioles denticulées. Les fruits sont des gousses droites non arquées, vert noirâtre à maturité. Cette plante contient de la coumarine, qui lui donne une odeur agréable.
Répartition
modifierElle est très répandue, en plaine, dans les régions tempérées d'Europe.
Utilisation
modifierLe mélilot pousse bien dans les mêmes conditions de sol et de climat que la luzerne tout en étant plus résistant au froid et même tolérant à la salinité. Il a été largement cultivé dans de nombreuses régions du monde (grandes plaines et plateaux semi-arides à sols neutres à légèrement basiques et climat continental) mais est aujourd'hui presque complétement remplacé par la luzerne dont la sélection a produit des variétés de meilleure qualité fourragère moins ligneuses et qui ne présentent pas le problème d'un taux de coumarine élevé[2].
En effet, cultivée comme fourrage, la plante risque de provoquer chez les bovins la maladie du « mélilot gâté » lorsque le foin mal séché fermente. La coumarine se transforme alors en dicoumarol, agent anticoagulant, utilisé pour tuer rats et souris, dont l'ingestion peut provoquer des hémorragies.
Elle doit être consommée jeune et nécessite cependant un temps d'adaptation des animaux au pâturage.
Elle fleurit souvent, monte facilement à graines et devient ligneuse au point que les tiges ont été utilisées comme combustible en Chine[2].
Elle est très visitée des abeilles ; elle peut aussi constituer un bon engrais vert: pour cela, on la trouve souvent dans la rotation culturale en agriculture biologique.
Usage médicinal
modifierC'est une plante médicinale dont les sommités fleuries sont employées pour leurs propriétés anti-inflammatoires et protectrices du système vasculaire et anti-spasmodique[source insuffisante]. C'est un préventif des thromboses et embolies[source insuffisante]. Elle est employée en médecine populaire pour ses propriétés résolutives, émollientes et calmantes (sédative)[source insuffisante].
Usage culinaire
modifierLe mélilot officinal peut s'utiliser frais, mais sa saveur est alors très discrète.
On l'utilise plutôt en faisant sécher soigneusement et rapidement les fleurs pour le conserver et surtout pour éviter la toxicité du dicoumarol. C'est sous cette forme séchée que les fleurs de mélilot (souvent conservées séchées réduites en poudre plus ou moins fine) expriment leurs arômes de vanille, de foin, d'amande amère, dus à la coumarine. On le compare également à la fève tonka, également riche en coumarine. On peut alors le faire infuser dans de l'eau, du lait, de la crème, du beurre, du chocolat ou bien émietté pour parfumer des desserts: compotes de fruits (pomme, poire, griotte, myrtille, fraise, rhubarbe, framboise…), crème frangipane, pâtes à crêpes, pancakes, gâteaux, cookies, beignets. On peut l'utiliser dans le tiramisu, allié avec le café. Au Canada, on l'utilise avec les produits dérivés du sirop d'érable.
Le mélilot officinal est aussi utilisé pour accommoder les produits de la mer que sont les noix de St Jacques, langoustines ou crevettes. On l’utilise également dans les soupes et potages de courges et de patates douces. Il peut remplacer la noix de muscade ou le macis dans les béchamels, gratins… ou encore pour aromatiser des gelées. On le marie également avec la truffe pour agrémenter une purée de chou-fleur.
Les graines ont été utilisées comme aromate.
Galerie photos
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives au vivant :
- Alabama Plant Atlas
- Atlas of Florida Plants
- Australian Plant Name Index
- Base de données des plantes d'Afrique
- BioLib
- Calflora
- Catalogue of Life in Taiwan
- Dyntaxa
- Ecocrop
- EPPO Global Database
- Flora Catalana
- Flora of China
- Flora of North America
- Flora of Wisconsin
- FloraBase
- FloraWeb
- Germplasm Resources Information Network
- Global Biodiversity Information Facility
- iNaturalist
- Info Flora
- Interim Register of Marine and Nonmarine Genera
- International Plant Names Index
- Invasive Plant Atlas of the United States
- Invasive Species Compendium
- Michigan Flora
- Nálezová databáze ochrany přírody
- NBN Atlas
- NDFF Verspreidingsatlas
- Nederlands Soortenregister
- New South Wales Flora Online
- New Zealand Organisms Register
- PalDat
- The Plant List
- PLANTS Database
- Plants For A Future
- Plants of the World Online
- Red List of South African Plants
- Système d'information taxonomique intégré
- TAXREF (INPN)
- Tropicos
- VASCAN
- VicFlora
- World Register of Marine Species
Notes et références
modifier- « Melilotus officinalis », sur Tela botanica (consulté le )
- Suttie, J. M., Conservation du foin et de la paille : pour les petits paysans et les pasteurs, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, (ISBN 9252044582 et 9789252044581, OCLC 61666682, lire en ligne)