Melotte 111

amas d'étoiles

Melotte 111, également appelé l'amas d'étoiles de la Chevelure de Bérénice ou l'amas stellaire de la Chevelure[7], est un petit mais proche amas ouvert de notre galaxie, contenant 45 étoiles brillantes[7] (magnitude 5 à 10) qui partagent un mouvement propre commun. Il est situé dans la constellation de la Chevelure de Bérénice.

Melotte 111
Image illustrative de l’article Melotte 111
Image de Melotte 111 prise par un astronaute de la Station Spatiale Internationale.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Chevelure de Bérénice
Ascension droite (α) 12h 25m 06s[1]
Déclinaison (δ) +26° 06′ 00″ [1]
Magnitude apparente (V) 1,8
Dimensions apparentes (V) 7.5°[2]

Localisation dans la constellation : Chevelure de Bérénice

(Voir situation dans la constellation : Chevelure de Bérénice)
Astrométrie
Vitesse radiale −0,52 ± 0,07 km/s [3]
Mouvement propre μα = −12,111 mas/a[3]
μδ = −8,996 mas/a[3]
Parallaxe 11,640 ± 0,034 mas[3]
Distance environ 86 pc (∼280 al)[2],[4]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Amas ouvert
Découverte
Désignation(s) Melotte 111, OCl 558.0[5], Collinder 256[6]
Liste des amas ouverts

L'amas ne doit pas être confondu avec l'amas de galaxies de la Chevelure de Bérénice.

Observation

modifier

L'amas est visible à l’œil nu sous un bon ciel et la plupart de ses étoiles peuvent être vues simultanément dans le champ de vue d'une paire de jumelles à grand champ[7]. Il est étalé autour de l'étoile γ Comae Berenices. Ses étoiles les plus brillantes forment un V caractéristique tel qu'il apparaît lorsque la Chevelure de Bérénice se lève.

Histoire

modifier

L'amas d'étoiles de la Chevelure de Bérénice était déjà connu dans l'Antiquité ; ainsi, il est répertorié par Ptolémée dans son Almageste[8]. Cependant, en raison probablement de son grand étalement, l'amas n'apparaît pas dans les catalogues historiques comme le catalogue de Messier ou le NGC et sa première entrée est dans le catalogue d'amas d'étoiles de Philibert Jacques Melotte, sous la désignation Melotte 111. Sa véritable nature d'amas ne fut prouvée qu'en 1938 par R.J. Trumpler[9].

Autrefois, on le représentait comme la queue du Lion, mais la région fut renommée en hommage au sacrifice de la chevelure de la reine Bérénice II d'Égypte selon la légende qui y est associée.

Propriétés

modifier

Le satellite Hipparcos et un diagramme couleur-magnitude ajusté pour l'infrarouge ont été utilisés pour établir la distance qui nous sépare du centre de l'amas, qui est d'environ 86 pc (∼280 al)[2],[4]. Les distances établies par d'autres analyses indépendantes sont en accord, faisant de l'amas un échelon important de l'échelle de mesure des distances en astronomie. L'amas ouvert est approximativement deux fois plus lointain que l'amas des Hyades et occupe une aire de plus de 7,5 degrés dans le ciel[2],[4]. Il est âgé d'approximativement de 450 millions d'années.

Principaux membres

modifier
Carte de l'amas.

Les membres les plus brillantes de l'amas sont les étoiles de 5e magnitude 12, 13, 14, 16 et 21 Com. Les étoiles 7 Com, γ Com, 18 Com et α Com n'en font pas partie[7].

Membres les plus brillants[10]
mv < 6.5)
Désignation Magnitude apparente Distance[11] Type spectral[12] Notes
12 Com 4,80 ∼ 276 a.l. (∼ 84,6 pc) F6III+A3V Binaire spectroscopique
31 Com 4,94 ∼ 284 a.l. (∼ 87,1 pc) G0IIIp Variable de type FK Com
14 Com 4,95 ∼ 266 a.l. (∼ 81,6 pc) F1IV:npS_sh
16 Com 4,96 ∼ 279 a.l. (∼ 85,5 pc) A4V
13 Com 5,18 ∼ 283 a.l. (∼ 86,8 pc) A3V Variable de type α2 CVn
21 Com 5,44 ∼ 272 a.l. (∼ 83,4 pc) A2pv Variable de type α2 CVn
HD 116706 5,75 ∼ 296 a.l. (∼ 90,8 pc) A3IV
HD 105805 5,99 ∼ 283 a.l. (∼ 86,8 pc) A4Vn Étoile variable
8 Com 6,22 ∼ 278 a.l. (∼ 85,2 pc) A8m
22 Com 6,24 ∼ 283 a.l. (∼ 86,8 pc) A4Vm
FM Com 6,43 ∼ 282 a.l. (∼ 86,5 pc) A6:IV-Vmv Variable de type δ Sct

Références

modifier
  1. a et b (en) W. S. Dias, T. C. Caetano, J. R. D. Lépine et al., « Proper motions of the optically visible open clusters based on the UCAC4 catalog », Astronomy and Astrophysics, vol. 564,‎ , A79 (DOI 10.1051/0004-6361/201323226, Bibcode 2014A&A...564A..79D)
  2. a b c et d (en) F. van Leeuwen, « Parallaxes and proper motions for 20 open clusters as based on the new Hipparcos catalogue », Astronomy and Astrophysics, vol. 497, no 1,‎ , p. 209–242 (DOI 10.1051/0004-6361/200811382, Bibcode 2009A&A...497..209V, arXiv 0902.1039)
  3. a b c et d (en) C. Babusiaux et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2. Observational Hertzsprung-Russell diagrams », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A10 (DOI 10.1051/0004-6361/201832843, Bibcode 2018A&A...616A..10G, arXiv 1804.09378, lire en ligne).
  4. a b et c (en) D. Majaess, D. Turner, D. Lane et T. Krajci, « Deep Infrared ZAMS Fits to Benchmark Open Clusters Hosting Delta Scuti Stars », Journal of the American Association of Variable Star Observers, vol. 39, no 2,‎ , p. 219 (Bibcode 2011JAVSO..39..219M, arXiv 1102.1705)
  5. (en) Cl Melotte 111 -- Open (galactic) Cluster sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  6. (en) Walter Scott Houston, « Open Clusters by the Season », sur Sky & Telescope (consulté le ), p. 8
  7. a b c et d Collectif, Astronomie : l’encyclopédie Atlas du ciel, vol. 9, Paris, Atlas, (ISBN 2-7312-0238-6), p. 2000-2004
  8. (en) Stewart Moore, « A binocular star cluster for spring skies », British Astronomical Association (consulté le )
  9. (en) Robert J. Trumpler, « The star cluster in Coma Berenices », Lick Observatory bulletin, Berkeley : University of California Press, no 494,‎ (DOI 10.5479/ADS/bib/1938LicOB.18.167T, Bibcode 1938LicOB..18..167T)
  10. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  11. (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365).
  12. Tel que donné sur la base de données SIMBAD au 10 mars 2019.

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :