Meshimori onna

Servantes et souvent prostituées de l'époque d'Edo

Meshimori onna (飯盛女?) ou meshiuri onna (飯売女?)[1], littéralement « femmes servant (ou vendant) des repas », est le terme japonais pour désigner les femmes embauchées par les auberges hatago dans les shukuba, les stations d'étape qui jalonnaient les kaidō, les grandes routes du Japon pendant l'époque d'Edo.

Les tombes de meshimori onna situées dans l'enceinte du temple Eishō-ji à Fujisawa. Elles furent édifiées par le propriétaire de l'hôtel Komatsuya pendant l'époque d'Edo.

Elles étaient au début des servantes employées par les auberges, bien que plus tard, la circulation se développant sur les kaidō et la concurrence entre les auberges augmentant, elles se livrèrent souvent à la prostitution[2],[3].

Beaucoup d'auberges employaient des prostituées de façon à attirer un grand nombre de voyageurs. En 1718, le shogunat Tokugawa édicta une loi visant à restreindre les effectifs des meshimori onna à deux par auberge, leur donnant de ce fait une autorisation tacite de se livrer à la prostitution[4].

Notes et références modifier

  1. D'autres variantes existent, telles que meshimori onna (食売女?).
  2. (en) Stephen Vlastos, Mirror of Modernity: Invented traditions of modern Japan, University of California Press, , 211 p. (ISBN 0520206371, lire en ligne).
  3. (ja) Takeuchi Rizō, Nihonshi shō jiten (日本史小辞典), Kadokawa,‎ , 297 p. (lire en ligne).
  4. (ja) 神奈川東海道ルネッサンス推進協議会, Tōkaidō in Kanagawa (神奈川の東海道(上)〔第2版〕), Kanagawa Shimbun (ISBN 4876452652, lire en ligne), p. 212-213.

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