Messaoud Nedjahi

écrivain algérien
Messaoud Nedjahi ⵎⵙⵄⵓⴷ ⵏⴵⴵⴰⵃⵉ
Description de cette image, également commentée ci-après
Messaoud Nedjahi en 2015.
Informations générales
Surnom Messaoud Dihya
Naissance
Arris (Algérie)
Décès (à 67 ans)
Boulogne-Billancourt
Activité principale Auteur-compositeur-interprète
Genre musical Musique chaoui
Instruments Guitare, voix

Messaoud Nedjahi en tifinagh ⵎⵙⵄⵓⴷ ⵏⴵⴵⴰⵃⵉ né le à Arris (Algérie)[1] et mort le à Boulogne-Billancourt[2], est un écrivain algérien, également auteur-compositeur-interprète, psychologue, poète, romancier et plasticien auressien.

Biographie modifier

Sa famille a été expulsée de son village natal en 1958 durant la colonisation française, elle s’installe dans la ville de Batna[3]. Son père, militant de la cause d'indépendance, est déporté à Cayenne[4]. Après l'indépendance, son père décède en 1970[4]. Messaoud subit alors plusieurs agressions et des emprisonnements pour en avoir parlé en langue chaoui, selon ses dits[3]. Ensuite, entre 1970 et 1974, il crée des groupes de chant et de théâtre, Abliwen et Achun, en langue chaoui dès le début des années, sa pièce Jugurta fut interdite[3], il traduit en même temps des poèmes en langue chaoui[4].

En 1972, il entreprend des études en psychologie à l'Université de Constantine et fréquente le milieu artistique en même temps[4]. Il rencontre Chérif Merzouki, Abderrahmane Tamine, Abdelali Boughrara, Jeballah Bellakh, Mohamed Demagh, Hocine Houara[4]. Son exposition est vandalisée et quelqu'un a mis le feu, son amie, Safia de Tamlilt fut brûlée[3]. En 1979, il rencontre Dihya (chanteuse), il se lie avec elle par un mariage[4], il devient son auteur, compositeur et arrangeur [4].

Pendant les années 1980, il participe au Printemps berbère dans les trois villes Alger, Tizi Ouzou, Boumerdès, il était au service militaire algérien[3]. Après avoir été menacé par le tribunal, il décide de s'exiler vers la France en 1981 [3]. Il retourne dans les Aurès après avoir passé 27 ans d'exil[3].

Il se consacre à l'écriture et à l'édition surtout; il réédite L’âne d’or d’Apulée connu aussi sous le nom de Métamorphoses et il écrit une comédie musicale[5].

Messaoud Nedjahi anime aussi plusieurs conférences principalement sur les thèmes liés à la science, les mythes, la géométrie, l’astronomie, l'identité, la civilisation amazigh, Apulée ou le génie berbère, mythe universel et réalité berbère[6].

En 2016, il a été invité pour donner une conférence sur l’histoire à Batna, lors des portes ouvertes sur la culture berbère au centre universitaire Saleh Daoud [7]. Décédé à Paris, le 30 août 2021, dû à la Covid[8],[9].

Engagement modifier

Messaoud Nedjahi a produit en littérature, en chanson, en poésie, en art plastique[3]. Il est à l'origine de la graphie Tifinagh et ses œuvres littéraires constituent une affirmation de son identité et de sa culture de la civilisation amazigh[3]. Il est président du groupe de recherche berbères Tarwa n Tanit et fondateur des éditions du Coquelicot[3] à but non lucratif. Il chante [3] et écrit pour les Aurès uniquement[4].

Œuvres modifier

Livres modifier

  • La becquée n'a pas suffi
  • Aurès insolite
  • Aurès insoumis
  • Aurès ou les feuillets morts d'un amnésique
  • Massinissa, le seigneur des coquelicots
  • Jugurtha, l'héritier du coquelicot
  • Autopsie d'une identité
  • Profession : Infirmière[10]
  • Tamenraset sous la neige
  • Ug Zelmad l'insoumis
  • Les anges naissent en Aurès
  • Les trois précieuses
  • La muse m'a dit
  • Systole et diastole

Albums musicaux modifier

En plus d'avoir écrit et composé pratiquement toutes les chansons de Dihya, chanteuse chaoui, il sort lui-même quatre albums, où il accompagne ses textes à la guitare[11].

  • A yudan! (Ô gens!)
  • Iwal (Espoir), hommage au docteur Naziha Hamouda
  • Tulawin n tmurt inu (Les femmes de mon pays)
  • Mas Aksel (Seigneur Léopard), Koceila en langue arabe, nom donné par les historiens du Moyen Âge[12].

Références modifier

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. [1]
  3. a b c d e f g h i j et k Amar Ouramdane, « Je suis un Chaoui qui écrit et chante en chaoui », Dépêche de Kabylie,‎ (lire en ligne)
  4. a b c d e f g et h Nadia Bouseloua, Azeddine Guerfi, Rachid Mokhtari, Philippe Thiriez, Aurès, Vivre La Terre Chaouie - Messaoud Nedjahi, Chihab Éditions, Alger, 2011, p. 175 et p. 176, (ISBN 978-9961-63-839-2)
  5. « Tout ce que je fais est en rapport direct avec les Aurès », Liberté,‎ (lire en ligne).
  6. « Messaoud Nedjahi donne un cycle de conférences à Paris », Liberté,‎ (lire en ligne).
  7. (ar) Amir Ramez J, « Portes ouverte sur la culture amazigh », Aures News,‎ (lire en ligne).
  8. Agence Siwel, « Ferhat Mehenni rend hommage à Messaoud Nedjahi » (consulté le ).
  9. lesoirdalgerie.com, « Mort de Messaoud Nedjahi : La culture chaouie en deuil: Toute l'actualité sur lesoirdalgerie.com », sur lesoirdalgerie.com (consulté le ).
  10. Profession : infirmière, Messaoud Nedjahi, Éditions Publibook. (ISBN 2748335228) livre en ligne
  11. Karimène Toubbiya, « Deux nouveaux albums de Messaoud Nedjahi, chanteur compositeur : « L’Honneur aux femmes » », Le Midi Libre,‎ (lire en ligne).
  12. Encyclopédie berbère : Koceila, vol. 28 et 29 (lire en ligne).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier