Michael Applebaum

maire de Montréal, Québec, (2012-2013)

Michael Applebaum, né le , est un agent immobilier et homme politique canadien, maire de Montréal du au . Nommé pour remplacer Gérald Tremblay qui a démissionné sur fond de scandale de corruption, il est quelques mois plus tard à son tour accusé de corruption et démissionne. En , Il est condamné à un an de prison ferme et deux ans de mise à l'épreuve pour corruption et abus de confiance[1].

Michael Applebaum
Illustration.
Fonctions
Maire de Montréal

(6 mois et 30 jours)
Prédécesseur Gérald Tremblay
Successeur Laurent Blanchard
Maire de l'arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce

(10 ans, 10 mois et 20 jours)
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Lionel Perez
Maire de l'arrondissement Ville-Marie

(6 mois et 30 jours)
Prédécesseur Gérald Tremblay
Biographie
Date de naissance (61 ans)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti des Montréalais (1994-1995)
Indépendant (1995-1998)
Nouveau Montréal (1998-2001)
Union Montréal (2001-2012)
Indépendant (2012-2013)
Profession Agent immobilier
Religion Judaïsme
Résidence Montréal (Canada)

Biographie

modifier

Agent immobilier et propriétaire d'un magasin de chaussures familial avant d'entrer en politique[2], Michael Applebaum devient conseiller municipal de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce en 1994 avec le Parti des Montréalais qui a depuis disparu[3]. Nommé par Gérald Tremblay en tant que membre du conseil exécutif en 2011, il s'occupe entre autres d'urbanisme, de finances et ressources humaines. Le , il devient maire de l'arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.

Le , il démissionne du conseil exécutif et le 14 quitte Union Montréal, en raison du choix par ses membres de Richard Deschamps comme candidat au poste de maire pour remplacer Gérald Tremblay, démissionnaire le , miné par des allégations de corruption[4]. À l'issue du vote du au Conseil municipal de la ville, Applebaum récolte 31 votes contre 29 pour Deschamps[5] et est élu maire à titre intérimaire pour achever le mandat en cours jusqu'au élections municipales de 2013. Il est assermenté le [6].

Il promet de rétablir la confiance et de lutter contre la corruption. « Je veux effacer cette tache sur notre ville », déclare-il[7]. Il entend briguer à nouveau la mairie de l'arrondissement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce en mais pas celle de Montréal[8],[9].

Applebaum est le premier maire anglophone de la ville de Montréal depuis plus de 100 ans, soit depuis Henry Archer Ekers (1906-1908) ou James John Edmund Guerin (1910-1912)[10],[11]. Il est aussi le premier maire juif de la ville de Montréal[12].

Michael Applebaum est arrêté par l'Unité permanente anticorruption (UPAC), le avec l’ex-conseiller municipal Saulie Zajdel et l’ex-haut fonctionnaire municipal Jean-Yves Bisson[13],[14]. Il démissionne le lendemain[15].

Il fait face à 14 chefs d'accusation de fraude envers le gouvernement, de complot, d'abus de confiance et d'actes de corruption dans les affaires municipales[16],[17]. Il avait touché des pots-de-vin de promoteurs immobiliers et de cabinets de génie civil, et avait aussi été convaincu de favoritisme dans l'octroi de deux appels d'offres, entre 2007 et 2010, alors qu'il était maire d'arrondissement[1]. Son procès est fixé en [18]. Le , il est reconnu coupable de 8 des 14 chefs d'accusation[19].

Notes et références

modifier
  1. a et b « Corruption : un an de prison pour un ex-maire de Montréal », AFP,‎ (lire en ligne).
  2. « Lettre - Maire Applebaum, un Montréalais pure laine », Le Devoir, 21 novembre 2012.
  3. « Michael Applebaum en dix dates marquantes », Journal Metro, 17 juin 2013.
  4. Sophie-Hélène Lebeuf, « Gérald Tremblay démissionne », Radio-Canada, 6 novembre 2012.
  5. « Michael Applebaum, nouveau maire de Montréal », Radio-Canada, 16 novembre 2012.
  6. « Michael Applebaum assermenté », Radio-Canada, 19 novembre 2012.
  7. « Michael Applebaum promettait de rétablir la confiance des Montréalais », La Presse, 2013.
  8. (en) Kevin Gould, « Michael Applebaum elected mayor of Montreal », CTV, 16 novembre 2012.
  9. Sophie-Hélène Lebeuf, « Applebaum et Lisée au diapason », Radio-Canada, 20 novembre 2012.
  10. (en) Robert N. Wilkins, « The last anglo mayor may surprise you », The Gazette,‎ (ISSN 0384-1294, lire en ligne, consulté le ).
  11. Certains ne considèrent pas le maire Guerin anglophone.
  12. (en) « Michael Applebaum sworn in as Montreal mayor », CBC News, 19 novembre 2012.
  13. « Enquête préliminaire pour Michael Applebaum : pas avant juin 2015 », Radio Canada, 10 mars 2014.
  14. « Corruption : le maire de Montréal arrêté », Le Figaro, 17 juin 2013.
  15. Karim Benessaieh, « Applebaum annonce sa démission », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. David Santerre, « Quatorze chefs d'accusation contre Michael Applebaum », La Presse,‎ (ISSN 0317-9249, lire en ligne, consulté le ).
  17. Société Radio-Canada, « Michael Applebaum accusé de fraude et de corruption », Radio-Canada Nouvelles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Affaire Applebaum : plus d'un an d'attente », Journal de Montreal.
  19. « Michael Applebaum reconnu coupable de huit chefs d'accusation », La Presse, 26 janvier 2017.

Annexes

modifier

Articles connexes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :