Michel Kilo
Michel Kilo, né le à Lattaquié (Syrie) et mort le à Paris, est un écrivain et dissident syrien. Intellectuel de gauche[1], opposant politique de confession chrétienne, il a été emprisonné à plusieurs reprises par Hafez el-Assad puis Bachar el-Assad[2],[3],[4],[5],[6].
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
ميشيل كيلو |
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Membre de |
Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (- Association des écrivains syriens (en) Syrian Communist Party (Political Bureau) (d) |
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Biographie
modifierMichel Kilo naît en 1940 dans une famille chrétienne grecque-orthodoxe dans l'ouest de la Syrie[7],[8],[9]. Dans les années 1970, il est très actif dans l'opposition au régime en place, militant pour la libération des prisonniers politiques et contre la peine de mort[10]. Il a été membre du Parti communiste syrien[11],[12].
Dans les années 1980, Michel Kilo est emprisonné pendant deux ans[6].
En 1999, il crée les Comités de la société civile en compagnie d'autres militants syriens, comme Mechaal Tamo et Mohammad Abdallah[13].
En mai 2006, il est arrêté, puis condamné en mai 2007 à trois ans de prison pour avoir été à initiative de la « déclaration Beyrouth-Damas, Damas-Beyrouth », signée par plus de 300 intellectuels syriens et libanais, une déclaration appelant la Syrie à reconnaître le Liban, et à la normalisation des relations entre la Syrie et le Liban, notamment l'établissement de relations diplomatiques. Il est accusé d'« avoir affaibli le sentiment national » et « porté atteinte à la crédibilité de l'État »[14]. Il a dû s'engager à cesser toute activité politique pour pouvoir être libéré, en 2009. Sofia Amara, qui le rencontre en 2011, évoque les intimidations envers ses proches et la torture qu'il a subies[3].
Début 2011, lors du printemps arabe, il estime qu'en Syrie, « le régime est le plus violent de tous », et que « quarante ans de terreur » du régime policier ne seront pas balayés comme les autres dictatures[3]. Il est partisan de la laïcité et décide de jouer le rôle de médiateur dans les différents courants de l'opposition[15].
Le , il lance au Caire son propre mouvement politique, le Forum démocratique, avec des personnalités de la société civile de l'intérieur de la Syrie, comme Samir Aaita[16], Aref Dalila et Fayez Sara[17]. Il ne se reconnait pas dans les deux grandes structures de l’opposition, jugeant la coalition nationale syrienne (CNS) trop proche des monarchies de Golfe et la coordination pour le changement démocratique excessivement conciliante avec le régime[10].
Notes et références
modifier- « Michel Kilo, intellectuel et opposant syrien, est mort », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Pas de dialogue en Syrie tant que les chars sont dans la rue », Le Figaro, 8 juillet 2011.
- Sofia Amara, Infiltrée dans l'enfer syrien, Stock, , 257 p. (ISBN 978-2-234-07618-1), p. 16 à 18
- Des opposants syriens à Paris, Le Figaro, 10 octobre 2011.
- Kilo : « C'est à la société civile de renverser Assad », Le Figaro, 17 janvier 2012.
- (en) « Kilo Pledges to Continue Struggle », sur Institute for War and Peace Reporting (consulté le )
- syrie, « Brèves syriennes (1). Michel Kilo, les fondamentalistes et le patriarche Al Raï », sur Un oeil sur la Syrie, (consulté le )
- « Michel Kilo, chrétien et dissident syrien », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Michel Kilo, figure historique de l’opposition syrienne », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le )
- Khadija Mohsen-Finan, « La gauche arabe perd trois de ses grandes figures », sur Orient XXI,
- « Syrie. Décès de Michel Kilo, opposant historique des Assad », sur L'Humanité, (consulté le )
- « Covid-19 : décès à Paris de Michel Kilo, pilier de l’opposition syrienne », sur SudOuest.fr (consulté le )
- Syrie : un opposant kurde assassiné, Le Figaro, 7 octobre 2011.
- Syrie : libération de l'opposant Michel Kilo, Le Figaro, 20 mai 2009.
- « Michel Kilo, le chrétien à l'origine de la trêve entre kurdes et islamistes », sur France 24, (consulté le )
- Syrie : « La période de transition va être très dure », Le Figaro, 15 août 2012.
- « L'opposition syrienne doit coopérer avec les Russes », Le Figaro, 4 avril 2012.
- « Décès à Paris de Michel Kilo, pilier de l'opposition syrienne », sur RFI, (consulté le )