Michel Lorenzi de Bradi
Michel Lorenzi de Bradi, né le à Sartène en Corse et mort le 31 décembre 1945 à Belvédère-Campomoro, est un journaliste, poète et écrivain français. Il est surtout connu pour ses œuvres littéraires qui mettent en avant la culture et les traditions corses.
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Biographie
modifierAntoine Michel Lorenzi né le à Sartène, est le fils de Jean André Lorenzi (né en 1835), instituteur primaire et de Marie Aurélie Bradi (née en 1843)[1]. Il épouse Marie Luchinette Durazzo (née en 1885).
Il commence sa carrière littéraire en tant que journaliste, collaborant à la plupart des grands quotidiens et revues littéraires de la première moitié du XXe siècle comme Le Mistral, Le Figaro et Le Gaulois[2]. Il dirige la page littéraire de Paris-Journal, est rédacteur en chef du Chroniqueur de Paris pendant 15 ans et fonde le Courrier de la Corse en 1935[3].
En 1895, il publie Tamar, poème en prose dédié à Jules Bois[4]. En 1906, il publie son premier roman, Le Crime du Masque, qui le fait connaître du grand public[5]. En 1923, il publie La vraie Colomba en écho[6] au roman de Prosper Mérimée, ce qui lui vaut son premier prix de l'Académie française, d'autres suivront[7]. Il publie Jeanne d'Arc dans la littérature anglaise et son œuvre fait même l'objet d'articles dans les journaux outre-Atlantique[8].
En 1926, il publie La Vraie Figure de Bonaparte en Corse, une œuvre qui explore les racines corses de Napoléon Bonaparte[9]. Fervent admirateur de l'empereur, il est président du Souvenir napoléonien[10] en 1937.
En 1929, son recueil de contes Veillées Corses est également couronné par l’Académie Française[7]. Ce recueil, qui présente des histoires de sorcières, de revenants et d’animaux fantastiques, devient rapidement un best-seller, toujours publié de nos jours[11].
Outre sa carrière littéraire, Lorenzi de Bradi est également connu pour son engagement social. A partir d'octobre 1917, il mène une campagne vigoureuse pour la création d’un syndicat des gens de lettres, visant à défendre les droits des écrivains souvent laissés pour compte. Cette initiative, bien que controversée, reçoit un large soutien et contribue à améliorer les conditions de travail des écrivains[12].
Michel Lorenzi de Bradi meurt le 31 décembre 1945 à Belvédère-Campomoro.
Œuvres
modifierDistinctions
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur, décret du 22 août 1926[13]
- 1923 : Académie française - Prix Auguste Furtado pour La vraie Colomba
- 1928 : Académie française - Prix Montyon pour La Corse inconnue
- 1932 : Académie française - Prix Montyon pour Veillées corses
- 1935 : Académie française - Prix d’Académie pour Les misères de Napoléon
- 1937 : Académie française - Prix d’Académie pour La brève et merveilleuse vie de la Malibran[7]
Références
modifier- « 6 MI 272/51 - Registre des actes de naissances, mariage et décès de la commune de Sartène de 1867 à 1869 », sur archives.isula.corsica, p. 168
- Le Mistral, (lire en ligne)
- Frédéric Ducros Malmazet, L’influence de la Corse dans l’œuvre d’Henri Tomasi, Jean-Marie Jacono et Lionel Pons, Presses universitaires de Provence, (lire en ligne)
- « Gil Blas », sur Gallica,
- « Le Drapeau », sur Gallica,
- « La Lanterne », sur Gallica,
- « Michel LORENZI de BRADI | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
- « The Chicago tribune and the Daily news, New York », sur Gallica, , p. 4
- « La Volonté nationale », sur Gallica,
- « Brumaire : organe bonapartiste », sur Gallica,
- « La veillée corse – Kallistea » (consulté le )
- Annibal de Peretti, « Le Colombo : Une idée généreuse - A l'ami Lorenzi de Bradi », sur Gallica,
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la musique :
- Ressource relative à la vie publique :