Mikael de Poissy
Mikael de Poissy (né le à Poissy) est un artiste tatoueur français. Il est mondialement reconnu[réf. nécessaire] pour son style vitrail dont il a été le précurseur. Il mélange l'iconographie médiévale et l'art japonais traditionnel pour aboutir à son style.
Il est également le directeur de la publication de Tatouage Magazine.
Biographie
modifierAnnées 1990
modifierLondres et région parisienne
modifierEn 1990, alors en échec scolaire, Mikael entre pour trois années dans une école de photographie pour un certificat d'aptitude professionnelle (CAP). C'est la même année qu'à l'occasion d'un voyage scolaire pour un reportage photographique à Londres, il découvre le tatouage. L'adolescent de seize ans rend notamment visite au tatoueur Dennis Cockell.
En 1991, Mikael se rend chez Marcel, rue Legendre à Paris, un célèbre tatoueur parisien dans le but de réaliser un reportage photographique dans sa boutique. Un an plus tard, Mikael se fait tatouer par Marcel et il décide d'en faire également son métier.
En 1993, à dix-neuf ans, Mikael abandonne la photographie pour commencer à tatouer. Il achète sa première machine chez Bruno de Pigalle, le premier tatoueur à vendre du matériel en France. Comme beaucoup d'artistes, Mikael s'entraîne chez lui à Poissy, il réalise son premier tatouage sur son père[1]. Doué pour le maniement du dermographe, il rejoint un autre jeune tatoueur qui vient tout juste d'ouvrir boutique à Saint-Germain-en-Laye, Dimitri HK, en septembre 1994.
Nashville
modifierEn mai 1995, à encore vingt ans, il participe avec plusieurs tatoueurs français à la convention de Nashville dans le Tennessee organisée par la célèbre National Tattoo Association. C'est l'occasion pour lui de rencontrer des tatoueurs célèbres tels que Paul Booth, Mario Bart, Little Vinnie, Jack Rudy, Doc Forest, Paul Jeffries ou encore Brian Everett.
Service militaire
modifierEn juillet 1995, Mikael doit faire son service militaire. Engagé volontaire dans les commandos de l'armée de l'air, il ne perd pas la main en tatouant toute sa compagnie, sous-officiers et officiers compris.
Puces de Clignancourt
modifierEn février 1996, Mikael quitte Saint-Germain-en-Laye pour reprendre le stand Crazy Tattoo aux marché aux puces de Saint-Ouen (les « puces de Clignancourt ») que Pierre-Jean avait ouvert au début des années 1980. Quatre mois après en mai 1996, le Marché Malik est dévoré par les flammes, et bien que le marché soit fermé la semaine, Mikael y est présent ce jour-là, ce qui lui permet de sauver ses machines de l'incendie. Pendant six mois, Mikael va tatouer en itinérant dans toute la France (principalement des cafés et des salles de concerts).
C'est aux puces qu'il découvre ses premières pièces de ce qui deviendra plus tard le French Tattoo Museum. Là, il trouve des pièces exceptionnelles sur l'histoire du tatouage français. Mikael reste aux puces jusqu'en 2002.
Puy-en-Velay
modifierLe 1er avril 1998, retrouvant ses racines auvergnates, Mikael ouvre le premier salon de tatouage de Haute-Loire au Puy-en-Velay, travaillant la semaine au Puy et les week end aux puces.
Le 8 mai, le Journal La Montagne lui accorde un reportage titrant « C'est une première en Haute-Loire car le département ne comptait pas de tatoueurs à son actif ». Le 15 octobre, c'est le journal L'Éveil qui fait l'éloge du premier tatoueur du département.
Années 2000
modifierEn 2002, il revient dans sa ville natale à Poissy et y ouvre une boutique. Les arts du Moyen Âge nourrissent alors sa créativité[2]. En 2004, Universal Music Group lui demande de reproduire les tatouages de la célèbre chanteuse Amy Winehouse pour la sortie de son album Back to Black pour la version deluxe de celui-ci.
En 2011, son fameux triptyque de dos tatoués fait exploser sa cote de popularité. Il devient le célèbre tatoueur français au style vitrail[3]. Il affine sa patte et s’internationalise. Il participe alors à de nombreuses conventions dans le monde entier. Il est invité à s’exprimer sur son art dans les magazines comme TatuArte, Tatouage Magazine, Total Tattoo, Tattoo Energy, etc. Il collabore à plusieurs publications comme Tattoo & Religion de Paul-Henri Campbell ou The World Atlas of Tattoo d'Anna Félicity Friedman.
En 2016, il se sent prêt à dévoiler ses peintures et ses aquarelles. Il participe et expose son travail à des exhibitions comme Hey! et dans plusieurs galeries parisiennes.
Mikael fait l'objet de plusieurs reportages et passages télévisés et radiophoniques, et de nombreux entretiens dans la presse nationale[4], Zone interdite, LCI, France 2, le Journal Le Mag de TF1 lui consacre une émission[5] tandis qu'une soirée spéciale sera organisée dans la mythique salle parisienne le Bus Palladium pour un documentaire de 51 minutes intitulé « In Memoriam, Transmission d'un héritage » réalisé par Sad Hill Films pour Hands and Needles, The Art of Tattoo.
Cette exposition médiatique le pousse à représenter au mieux l’art du tatouage français.
Années 2010
modifierTatouage Magazine et autres projets
modifierEn janvier 2017, Mikael et son ami Jérôme Pierrat créent la maison d'Édition FATALITAS et rachètent Tatouage Magazine. Jerôme Pierrat garde le poste de rédacteur qu'il exerce depuis 1998 et Mikael devient directeur de la publication et directeur artistique du magazine. Son œil d'artiste tatoueur est une valeur ajoutée au premier magazine français et ses collections se retrouvent régulièrement dans les pages culture.
En 2019, il décide de valoriser le patrimoine de l'art du tatouage français avec le French Tattoo Museum, un compte Instagram.
En 2020 il collabore avec la marque de bière 8,6 de la Swinkels Family Brewers et dessine une canette (n°18).
Vie privée
modifierIl est le petit-fils du peintre Roger Bayssat et il est père d'un enfant[réf. nécessaire].
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- « Tattoo World n°4: Mikael de Poissy » Tattoo Portraits » (consulté le )
- « Interview du tatoueur Mikael de Poissy – Inkage » (consulté le )
- La Rédaction, « Poissy - Mikael de Poissy, tatoueur devenu star grâce au vitrail », sur La Gazette en Yvelines, (consulté le )
- « Ne ratez pas: "Tatouage, phénomène de mode ou tendance éphémère ?" », sur TéléObs (consulté le )
- « Le 20H Le Mag [...] du 15 mars 2018 », sur LCI (consulté le )