Mila Parély

actrice française d'origine polonaise

Mila Parély est une actrice française, née le à Paris 9e et morte le à Vichy.

Mila Parély
Description de l'image image manquante.jpg.
Nom de naissance Olga Colette Peszynski
Naissance
Paris 9e (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 94 ans)
Vichy (Allier, France)
Profession Actrice
Films notables La Règle du jeu
La Belle et la Bête
Le Plaisir

Biographie

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Origines

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Mila Parély naît le au 19 rue Auber dans le 9e arrondissement de Paris sous le nom d'état civil de « Olga Colette Peszynski »[1], de Roger Théodore Louis Peszynski, employé de chemin de fer, et d'Anita[a] (ou Louise[a]) Chaumeau son épouse, corsetière[2],[3]. Ses ascendances sont polonaises[4] par son père ; son grand-père, Henri Peszynski[3], est électricien[2].

Carrière

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En 1932 à l'âge de 14 ans, Mila Parély apparaît au cinéma dans un court métrage, Vive le sport, qui serait perdu[4]. Puis elle débute au théâtre à Bruxelles, dans Lysistrata de Maurice Donnay, vaudeville d'après la comédie éponyme d'Aristophane[4]. En 1934, elle se fait remarquer dans Liliom, film de Fritz Lang avec Charles Boyer. Elle suspend sa carrière pendant six mois et part outre-Atlantique se former pendant six mois aux studios Paramount ; elle profite aussi de ce séjour pour jouer dans deux pièces à Broadway[4].

Pendant les années 1930, elle participe à une tournée aux États-Unis comme chanteuse de l'orchestre de Rudy Vallée[5]. Elle y apprend entre autres le chant et la danse. En 1936 de retour en France, elle tourne avec Raimu et Michel Simon dans Les Jumeaux de Brighton de Claude Heymann[6].

On lui confie souvent des rôles de femmes fatales. Elle apparaît dans de nombreux films français (et deux films britanniques). Elle figure notamment dans Remontons les Champs-Élysées de Sacha Guitry (1938), La Règle du jeu de Jean Renoir (1939), Circonstances atténuantes de Jean Boyer (1939), Les Anges du péché de Robert Bresson (1943) et Le Plaisir de Max Ophüls (1952).

En 1941, elle fait la connaissance de Jean Marais durant le tournage du Lit à colonnes[7]. Elle le découvre torse nu, en short, les cheveux magnifiques : « Il était irrésistible, j'en ai eu le souffle coupé ... je suis très vite tombée follement amoureuse de lui.» Ils ont une liaison pendant plus de vingt-quatre mois. Elle n'ignore pas les relations homosexuelles de son partenaire, mais elle l'aime. Elle est la seule femme qu'il ait aimé au point de penser l'épouser et à avoir avec elle un enfant. Cocteau, compagnon de l'acteur, tout en souffrant silencieusement, était d'ailleurs d'accord avec cette union, décrite par Marais dans deux de ses livres, Histoires de ma vie[8] (ses Mémoires) et L'Inconcevable Jean Cocteau[9].

Lorsque Marais part au front pendant la Seconde Guerre mondiale, elle le rejoint à Chateauroux et avant de la quitter, elle embrasse le pare-brise de son camion, y laissant le rouge à lèvres de son baiser, la plus grande fierté de Marais pendant longtemps.

Lors du tournage de La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946), où elle joue Félicie, la sœur de La Belle, sans doute sa plus célèbre prestation, ils ne sont plus ensemble. Mais depuis leur histoire d'amour, ils se téléphoneront chaque semaine.

Elle se marie en 1947 à un pilote automobile, qui a un grave accident en 1949, ce qui la conduit à réduire sa carrière au cinéma.

En 1976, elle tient un moment le magasin que Jean Marais a ouvert à Paris au 91 Rue Saint-Honoré à l'enseigne « Jean Marais, potier », où il vend ses poteries[10].

À la télévision, elle participe à deux épisodes (en 1954 et 1958) d'une série britannique, The Vise (en).

Mila Parély revient au cinéma dans un dernier film, Comédie d'été de Daniel Vigne (1989), aux côtés de Jean-Claude Brialy, puis dans La Grande Dune, téléfilm de Bernard Stora (1991), son avant-dernière apparition à l'écran (précédant un court métrage en 1997), aux côtés notamment de Danièle Delorme et Bulle Ogier. Elle a plus de quarante films dans sa carrière.

Vie privée

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Le à Neuilly-sur-Seine, Mila Parély épouse le pilote automobile professionnel écossais Thomas Alastair Sutherland Ogi Mathieson[2], dit T.A.S.O. Mathieson, qui la rend heureuse[4].

Mais, en 1949, il est victime d’un grave accident. Son corps est en miettes et sa carrière de pilote est finie. Il en gardera toujours des séquelles[11]. Son épouse réduit sa carrière au cinéma pour se consacrer à son mari, jusqu'à ce qu'il meure en 1991. Ils n'ont pas eu d'enfant. Le couple réside entre Londres, Lisbonne et Barcelone et finit par s'installer à Vichy. Mila y ouvre une boutique de parfums pour faire face à ses soucis d'argent.

Mila Parély meurt à Vichy, le 14 janvier 2012, à 94 ans[1],[2],[3]. Elle est enterrée au cimetière de Vichy.

Filmographie partielle

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Théâtre (sélection)

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Notes et références

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  1. a et b La difficile lecture du prénom de la mère de Mila Parély — peut-être « Louise » — sur le registre des naissances des archives de la ville de Paris[2] semble différer de ce prénom (« Anita ») fourni par le site Les Gens du cinéma[3].

Références

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  1. a et b Insee, « Olga Colette Peszynski, alias Mila Parély, dans le fichier des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. a b c d et e « Visionneuse - Archives des actes de naissance de Paris 9e, du 5 septembre au 13 novembre 1917, page 15/31, no 662 », sur archives.paris.fr (consulté le )
  3. a b c et d Les Gens du cinéma, « Fiche de Mila Parély », le site contient une erreur sur le lieu de naissance qui est bien rue Auber, comme cela peut être lu sur le registre des actes de naissance de la mairie de Paris, qui indique d'ailleurs que le 239 rue de Bercy est le domicile du grand-père Henri, sur lesgensducinema.com (consulté le )
  4. a b c d et e Yvan Foucart, « Biographie de Mila Parély : un charme venu d'ailleurs », sur lesgensducinema.com, (consulté le )
  5. Olivier Barrot et Raymond Chirat, Noir & Blanc, 250 acteurs du cinéma français 1930-1960, Flammarion, 2000
  6. Frédéric Lecomte-Dieu, Marais & Cocteau, L’abécédaire, Éditions Jourdan, collection Les Mythiques, 2013, pages 209-210 (ISBN 978-2-87466-272-0)
  7. Henri-Jean Servat, Jean Marais, l'enfant terrible, Éditions Albin Michel, 1999, page 84 (ISBN 2-226-10924-2)
  8. Jean Marais, Histoires de ma vie, Éditions Albin Michel, 1975 (ISBN 2226001530)
  9. Jean Marais, L'inconcevable Jean Cocteau, Éditions du Rocher, 1993 (ISBN 978-2-268-01425-8)
  10. Télé 7 Jours no 838, semaine du 5 au , pages 52 et 53, article de Georges Hilleret : "Parce qu'il ne joue plus assez, Jean Marais ouvre, à Paris, un magasin de poteries"
  11. L'@ide-mémoire, encyclopédie du cinéma français, « Fiche de Mila Parély », sur www.aide-memoire.org (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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