La Minardi M190 est la monoplace de Formule 1 engagée par la Scuderia Minardi dans le cadre du championnat du monde de Formule 1 1990 Elle est pilotée par les Italiens Pierluigi Martini, qui effectue sa troisième saison consécutive au sein de l'écurie italienne, et Paolo Barilla, remplacé par Gianni Morbidelli pour les deux dernières manches du championnat.

Minardi M190
Minardi M190
La Minardi M190 en exposition au Japon en 2013
Présentation
Équipe SCM Minardi Team
Constructeur Scuderia Minardi
Année du modèle 1990
Concepteurs Aldo Costa
Tomasso Carletti
Spécifications techniques
Châssis Monocoque en fibre de carbone et kevlar
Suspension avant Amortisseurs Koni
Suspension arrière Amortisseurs Koni
Nom du moteur Ford-Cosworth DFR
Cylindrée 3 494 cm³
620 ch à 11 250 tr/min
Configuration 8 cylindres en V à 90°
Position du moteur Arrière longitudinale
Boîte de vitesses Minardi manuelle
Nombre de rapports 6 + marche arrière
Système de freinage Freins à disque carbone Brembo et Carbone Industrie
Dimensions Empattement : 2 940 mm
Voie avant : 1 800 mm
Voie arrière : 1 640 mm
Carburant Agip
Pneumatiques Pirelli
Histoire en compétition
Pilotes 23. Pierluigi Martini
24. Paolo Barilla
24. Gianni Morbidelli
Début Grand Prix automobile de Saint-Marin 1990
CoursesVictoiresPole positionsMeilleurs tours
14 0 0 0
Championnat constructeurs 12e avec aucun point

Chronologie des modèles (1990)

Historique

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Photo d'une monoplace jaune
La Minardi M190.
Photo de l’arrière d'une monoplace jaune
L'arrière de la Minardi M190.

La M190 est engagée à partir du troisième Grand Prix de la saison, à Saint-Marin, la Minardi M189 étant utilisée pour les deux premières manches du championnat en attendant que le nouveau châssis soit opérationnel.

Lors de ce premier engagement, Martini réalise le dixième temps des qualifications alors que Barilla, plus lent de 2,2 secondes, est le vingt-sixième et dernier qualifié. Toutefois, seul ce dernier prend part à la course, Martini s'étant cassé la cheville lors d'un accident lors des qualifications. Barilla termine onzième de la course, à deux tours du vainqueur Riccardo Patrese[1],[2],[3].

À Monaco, Martini, huitième des qualifications, abandonne au bout de sept tours, en raison d'un problème d'allumage, alors que Barilla casse sa boite de vitesses au cinquante-deuxième tour[4]. Au Canada, Barilla échoue à se qualifier tandis que son équipier, seizième sur la grille, part en tête-à-queue dès le premier tour[5]. Au Grand Prix du Mexique, Martini se qualifie en septième position, la meilleure performance de Minardi cette saison. Cette bonne prestation ne se concrétise pas en course, l'Italien terminant douzième à un tour d'Alain Prost tandis que Barilla est quatorzième à deux tours du vainqueur[6],[7].

La suite de la saison est plus délicate pour l'écurie italienne : en France, Barilla ne se qualifie pas pour la course pour 82 millièmes de seconde alors que Martini, auteur du vingt-troisième temps des qualifications, abandonne à la mi-course sur problème électrique[8]. En Grande-Bretagne, un problème d'alternateur survient sur la monoplace de Martini au bout de trois tours alors que Barilla finit douzième à deux tours de Prost[9]. En Allemagne, le novice italien échoue à nouveau en qualifications alors que son expérimenté coéquipier abandonne au vingtième tour en raison de la casse de son moteur Ford-Cosworth[10]. En Hongrie, Martini s'accroche avec la Tyrrell de Jean Alesi qui tente de lui prendre un tour, ce qui met fin à la course des deux pilotes, tandis que Barilla termine quinzième à trois tours de Thierry Boutsen[11].

Deux semaines plus tard au Grand Prix de Belgique, sur le circuit de Spa-Francorchamps, trois départs sont donnés à cause d'accrochages ou d'accidents. Si les deux Minardi sortent indemnes du premier départ, Barilla détruit sa monoplace dès le deuxième tour après le second départ, à 280 km/h dans le raidillon et ne prend pas le troisième départ. Martini finit la course quinzième, à deux tours de Senna[12].

Photo de l'avant d'une monoplace jaune
Vue avant de la Minardi M190.

Les trois dernières courses européennes sont désastreuses pour Paolo Barilla qui échoue systématiquement en qualifications tandis que Martini abandonne à deux reprises. En Italie, il part en tête-à-queue au bout de sept tours. Au Portugal, il franchit la ligne d'arrivée en onzième position à deux tours du vainqueur Nigel Mansell puis en Espagne, alors qu'il s'élance depuis la onzième place, il perd une roue au quarante-et-unième tour[13],[14],[15].

Pour les deux derniers Grands Prix de la saison, Barilla, largement dominé par Martini tant en qualifications qu'en course, est remplacé par Gianni Morbidelli qui a disputé les deux premières courses de sa carrière avec la Scuderia Italia en début de championnat. Au Japon, Martini réalise le onzième temps des qualifications mais, en raison du forfait d'Alesi, prend le départ de la dixième place ; il termine huitième de l'épreuve, à un tour de Nelson Piquet tandis que Morbidelli, dix-neuvième sur la grille, abandonne après dix-huit tours après un tête-à-queue[16],[17].

Lors du dernier Grand Prix, en Australie, le novice italien, vingtième temps des qualifications, casse sa boîte de vitesses au vingtième tour alors que Martini finit neuvième, à deux tours de Piquet, après s'être élancé de la dixième place[18],[19].

À l'issue de la saison, Minardi termine douzième du championnat du monde des constructeurs, sans avoir marqué de point.

Engagements hors-championnat

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Photo de l’arrière d'une monoplace jaune
Vue arrière de la Minardi M190.

En et 1991, Minardi est engagée au Trofeo Indoor di Formula 1, une épreuve d'exhibition organisée en marge du Motor Show de Bologne, une exposition internationale reconnue par l'Organisation internationale des constructeurs automobiles qui se tient dans les salons de la foire de Bologne[20]. Bien que l'épreuve soit baptisée indoor, la piste, d'une longueur de 1 300 mètres, est située à l'extérieur des locaux de l'exposition[21]. Cette « compétition-spectacle » permet aux écuries de se présenter devant leur public et est un moyen pour les directeurs d'écurie de nouer des contacts avec d'éventuels partenaires financiers pour compléter leur budget pour la saison à venir[21].

Pour l'édition 1990, un exemplaire de la Minardi M190 est engagé, aux mains de Gianni Morbidelli. Ce dernier remporte le trophée après avoir battu successivement Domenico Schiattarella (Eurobrun Racing), Jyrki Järvilehto (Dallara 190) et Olivier Grouillard (Osella FA1M-E)[21].

L'année suivante, une M190 est confiée au pilote de Formule 3000 Marco Apicella. Celui-ci est éliminé dès les quarts de finale par Järvilehto (Dallara 191)[21].

Résultats en championnat du monde de Formule 1

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Résultats détaillés de la Minardi M190 en championnat du monde de Formule 1
Saison Écurie Moteur Pneus Pilotes Courses Points
inscrits
Classement
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
1990 SCM Minardi Team Ford-Cosworth
DFR V8
Pirelli USA BRÉ SMR MON CAN MEX FRA GBR ALL HON BEL ITA POR ESP JAP AUS 0 12e
Pierluigi Martini Np Abd Abd 12e Abd Abd Abd Abd 15e Abd 11e Abd 8e 9e
Paolo Barilla 11e Abd Nq 14e Nq 12e Nq 15e Abd Nq Nq Nq
Gianni Morbidelli Abd Abd

Légende : ici

Résultats du Trofeo Indoor di Formula 1 1990

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  Quarts de finale Demi-finales Finale
                             
Scuderia Minardi   Gianni Morbidelli vainqueur  
Eurobrun Racing   Domenico Schiattarella éliminé  
  Scuderia Minardi   Gianni Morbidelli vainqueur  
  Scuderia Italia   Jyrki Järvilehto éliminé  
Scuderia Italia   Jyrki Järvilehto repêché
Osella   Olivier Grouillard vainqueur  
  Scuderia Minardi   Gianni Morbidelli vainqueur
  Osella   Olivier Grouillard finaliste
Coloni   Pedro Chaves vainqueur  
Eurobrun Racing   Andrea Montermini forfait  
  Coloni   Pedro Chaves éliminé
  Osella   Olivier Grouillard vainqueur  

Résultats du Trofeo Indoor di Formula 1 1991

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  Quarts de finale Demi-finales Finale
                             
Team Lotus   Johnny Herbert repéché  
Fondmetal   Gabriele Tarquini vainqueur  
  Fondmetal   Gabriele Tarquini vainqueur  
  Scuderia Italia   Jyrki Järvilehto éliminé  
Scuderia Italia   Jyrki Järvilehto vainqueur
Scuderia Minardi   Marco Apicella éliminé  
  Fondmetal   Gabriele Tarquini vainqueur
  Team Lotus   Johnny Herbert finaliste
Scuderia Minardi   Gianni Morbidelli éliminé  
Coloni-Andrea Moda   Antonio Tamburini vainqueur  
  Coloni-Andrea Moda   Antonio Tamburini éliminé
  Team Lotus   Johnny Herbert vainqueur  

Notes et références

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  1. « Qualifications du Grand Prix de Saint-Marin 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  2. « Classement du Grand Prix de Saint-Marin 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  3. (it) Carlo Marincovitch, « MARTINI NELLA TRAPPOLA DI LATTA », sur ricerca.repubblica.it, (consulté le )
  4. « Classement du Grand Prix de Monaco 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  5. « Classement du Grand Prix du Canada 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  6. « Qualifications du Grand Prix du Mexique 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  7. « Classement du Grand Prix du Mexique 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  8. « Classement du Grand Prix de France 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  9. « Classement du Grand Prix de Grande-Bretagne 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  10. « Classement du Grand Prix d'Allemagne 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  11. « Classement du Grand Prix de Hongrie 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  12. « Classement du Grand Prix de Belgique 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  13. « Classement du Grand Prix d'Italie 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  14. « Classement du Grand Prix du Portugal 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  15. « Classement du Grand Prix d'Espagne 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  16. « Qualifications du Grand Prix du Japon 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  17. « Classement du Grand Prix du Japon 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  18. « Qualifications du Grand Prix d'Australie 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  19. « Classement du Grand Prix d'Australie 1990 », sur statsf1.com (consulté le )
  20. (it) « Motorshow », sur motorshow.it (consulté le )
  21. a b c et d (en) « Bologna Sprint », sur silhouet.com (consulté le )