Les minarets tremblants d'Ispahan (en persan : منارجنبا‌ن‌های اصفهان / Menar-Jonbân-hâ-ye Eṣfahân) sont deux minarets qui flanquent la terrasse du tombeau édifié au XIVe siècle d'Amou Abdollah Soqla (mort l'an 716 de l'hégire[1]), à Ispahan, en Iran, et qui ont pour particularité d'osciller ensemble dès qu'on secoue l'un d'eux.

Les minarets tremblants d'Ispahan.

Histoire et architecture

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L'iwan a été érigé peu après 1316, sous la dynastie mongole des Ilkhanides, en tant que sanctuaire pour Amu Abdollah Soqla (ou Abdollah Karladani), un ermite soufi enterré ici. Réalisées sous la dynastie safavide, la conception des minarets est attribuée à Sheikh Bahai[2],[3].

L'iwan mesure 10 mètres de haut et 10 mètres de large, les minarets ont une hauteur de 7 mètres et une circonférence de 4 mètres[4]. Le toit au-dessus du sanctuaire est en partie couvert d'un briquetage ouvragé.

Minarets tremblants

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Le tremblement d'un minaret provoque le son des cloches sur l'autre minaret.

Les minarets expliquent la renommée du sanctuaire sans comparaison avec sa dimension architecturale. En raison du rapport entre la hauteur et la largeur des minarets et la largeur de l'iwan, si un minaret est secoué, les deux tremblent à l’unisson.

Les poutres en bois sur la partie supérieure des minarets ont été placées à cet endroit pour faciliter les vacillations des minarets mais la présence de ce matériau dans la maçonnerie entraîne des complications pour l'entretien du bâtiment. Les secousses répétées ont causé des dommages structurels considérables.

Jami Masjid, mosquée de la ville d'Ahmedabad, en Inde, possédait également des minarets tremblants, partiellement détruits par le tremblement de terre de 1828 [5].

Ce phénomène existe également au Pakistan (visible sur le monument nommé Jhulta Minara à Ahmedabad)[6]. Des spécialistes pensent que cette particularité est due à certaines propriétés des dimensions du bâtiment ainsi qu'aux poutres de bois de la base des minarets[7]. Cependant, l'abondance des touristes qui veulent vérifier le phénomène met en danger l'édifice[8]. Depuis quelques années, la mise en branle des minarets est exclusivement effectuée par le personnel d'accueil, et n'a lieu que toutes les demi-heures au maximum[9].

Galerie

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Bibliographie

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  • (en) Naghdali Hosseinzadeh, « Vibration mechanism of 13th century historical Menar-Jonban monument in Iran », International Journal of Engineering, Karaj, Materials and Energy Research Center, vol. 24, no 4,‎ , p. 313-324 (ISSN 1025-2495, lire en ligne [PDF], consulté le )
  • Yves Gandon, À la recherche de l'Éden, Paris, Robert Laffont, (lire en ligne).

Articles connexes

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Notes et références

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  1. Yves Gandon, p. 83.
  2. (en) Fatemeh Askarieh, « A burning candle, a hot bath; connect the dots », sur Iran Front Page, (consulté le ).
  3. (en) Hoda Yazdian et Hossein Sadri, « Architecture and Illusion in the works of Sheikh Bahai », International Journal of Humanities and Social Science Invention, vol. 6, no 2,‎ , p. 10-14 (lire en ligne, consulté le )
  4. Lotfollah Honarfar, A Treasure of the Historical Monuments of Isfahan, Saghafi, 1966
  5. (en) harik Laliwala, « Tracing the History of Ahmedabad, a City of Limited Emancipation », The Wire,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Jhulta Minara in Ahmedabad sur Asiarooms.com
  7. (en) Daily News, Workshop and conference in Logica, Algebra and Arithmetic, IPM, no 5 du 22/10/2003
  8. Lutfullah Honarfar, Historical Monuments of Isfahan, 1978. Ziba Press, Téhéran
  9. (en) Ali Moayedian, « Menar Jonban: The Swinging Minarets of Isfahan », sur Payvand.